J'aime pas me faire photographier. Je n'aime pas me voir vieillir, je déteste remarquer les insignifiances du temps qui n'en sont pas du tout pour la femme que je suis. L'époque est cruelle car nous vivons la pression sociale d'avoir l'air jeune le plus longtemps possible. Oubliez la chanson, l'air est plus important que tout ! Je vois des femmes qui vieillissent très bien, leurs rides glissent tout doucement et avec délicatesse EN elles. Il ne reste que de belles cicatrices de souvenirs, des tatouages d'événements encrés dans leur mémoire. Elles ont appris à lâcher-prise. Je ne suis pas rendue là !
Oh misère ! Oh malheur ! Moi sur mon front, il y a la présence de mon père. Je m'explique... Il m'a légué une fortune de rides comme un Shar Pei. Mes sillons sont de plus en plus voyants en vieillissant. Pas question de les faire disparaître... Mon père a signé sur mon front tout son amour, à la manière de Zoro ! Mon père est mon guide et je ne veux pas le vexer ! Il m'arrive d'en être gênée, je l'avoue... Je suis orgueilleuse. Alors avec la grâce d'une Carole Bouquet sans sa beauté, je m'applique à défaire avec mes doigts ce lien sanguin qui nous unit (voir la photo).
Par fierté ? Sûrement... C'est qu'au fond de moi, j'ai toujours 30 ans. Or il ne faudrait pas que la photo m'en donne 48 tout de même ! La Shar Pei que je suis en priori ne mord pas mais lorsqu'elle voit ses rides, elle jappe oh là là !!!
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