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Fiston devait commencer sa chimio la semaine du 7
septembre, mais avec le férié, il a débuté le 14 (il faut 5 jours consécutifs,
jours ouvrables). Je vous passe la néphrite et ses visites à l’urgence reliées
à ce léger retard, presqu’un cauchemar !
Alors c’est enfin parti mon kiki ! Sa première semaine
est le commencement de sa guérison, rien de moins ! Je suis de nature
optimiste, puisqu’avec chaque intraveineuse, on s’approche de la santé.
Cependant, pour lui rappeler, un peu de nausées et de fatigue en fin de
journée. Chaque cancer a sa recette de Ricardo-chimio. Son oncologue (un très bel
homme en passant, bonheur aux yeux) possède un minuscule petit livre de recettes d’où
il recopie les ingrédients sur un formulaire.
Monsieur courage, fiston, aura 3 autres séries intensives, ce qui nous amènera
à la fin décembre.
Au début-début, étant nouvellement proche-aidant, on ne sait pas grand chose. On vit dans l’incertitude, en sachant très bien que les effets
secondaires sont incontournables, qu’ils peuvent survenir à tout moment à
différents niveaux. J’imagine qu’ils
vont s’intensifier, d’où l’importance de
le nourrir le mieux possible. J’ai donc pris
une semaine de congé au travail et je me suis transformée en maman oiseau,
style Maman Dion et Sœur Angèle (en plus jeune), pour leur côté réconfortant,
talent en moins, j’y mets tout mon cœur.
Concernant son appétit, fiston a toujours été une poubelle, dans le sens
qu’il mange comme un ogre, c’est encore vrai, mais seulement à 16 heures, après ses
traitements qui sont intenses et quotidiens.
Dans ma vieille, mais vraiment vieille revue du vrai
Ricardo, la nutritionniste Caroline Tran, spécialisée en oncologie au
CHUM-Hôpital Notre-Dame, mentionne que l’alimentation doit être vue comme une
partie intégrante du traitement contre le cancer. La revue est tellement
obsolète, qu’elle ne doit plus travailler là, mais bon, un conseil comme
celui-là, ça ne démode pas. Faut donc augmenter la teneur des protéines dans
les repas en y ajoutant du fromage râpé, tofu, beurres d’arachides, noix,
morceaux de viande, œufs durs, légumineuses et lentilles. L’ajout, j’oublierai pas ! Les fameux Boost, Ensure,donnent un bon coup
de pouce aussi. Ils ont leur importance. On ne fera pas toujours dans la
gastronomie en chimiothérapie. Ça rime
en crime.
Fiston n’est pas rendu à tout ce qui mange a mauvais
goût (dysgueusie). J’veux même pas y penser. On s’accroche à nos petites
victoires, une bouchée à la fois. Une odeur, une couleur, le souvenir d'une bonne bouffe et la vie
devient plus belle. La nourriture est tellement réconfortante, paroles de maman
oiseau. Je vous quitte pour laver mes plumes.