jeudi 17 septembre 2020

Des nouvelles de fiston


Crédit photo: Pixabay


Fiston devait commencer sa chimio la semaine du 7 septembre, mais avec le férié, il a débuté le 14 (il faut 5 jours consécutifs, jours ouvrables). Je vous passe la néphrite et ses visites à l’urgence reliées à ce léger retard, presqu’un cauchemar !

Alors c’est enfin parti mon kiki ! Sa première semaine est le commencement de sa guérison, rien de moins ! Je suis de nature optimiste, puisqu’avec chaque intraveineuse, on s’approche de la santé. Cependant, pour lui rappeler, un peu de nausées et de fatigue en fin de journée. Chaque cancer a sa recette de Ricardo-chimio. Son oncologue (un très bel homme en passant, bonheur aux yeux) possède un minuscule petit livre de recettes d’où il recopie les ingrédients sur un formulaire.  Monsieur courage, fiston, aura 3 autres séries intensives, ce qui nous amènera à la fin décembre.  

Au début-début, étant nouvellement proche-aidant, on ne sait pas grand chose. On vit dans l’incertitude, en sachant très bien que les effets secondaires sont incontournables, qu’ils peuvent survenir à tout moment à différents niveaux.  J’imagine qu’ils vont s’intensifier,  d’où l’importance de le nourrir le mieux possible.  J’ai donc pris une semaine de congé au travail et je me suis transformée en maman oiseau, style Maman Dion et Sœur Angèle (en plus jeune), pour leur côté réconfortant, talent en moins, j’y mets tout mon cœur.  Concernant son appétit, fiston a toujours été une poubelle, dans le sens qu’il mange comme un ogre, c’est encore vrai, mais seulement à 16 heures, après ses traitements qui sont intenses et quotidiens. 

Dans ma vieille, mais vraiment vieille revue du vrai Ricardo, la nutritionniste Caroline Tran, spécialisée en oncologie au CHUM-Hôpital Notre-Dame, mentionne que l’alimentation doit être vue comme une partie intégrante du traitement contre le cancer. La revue est tellement obsolète, qu’elle ne doit plus travailler là, mais bon, un conseil comme celui-là, ça ne démode pas. Faut donc augmenter la teneur des protéines dans les repas en y ajoutant du fromage râpé, tofu, beurres d’arachides, noix, morceaux de viande, œufs durs, légumineuses et lentilles.  L’ajout, j’oublierai pas !  Les fameux Boost, Ensure,donnent un bon coup de pouce aussi. Ils ont leur importance. On ne fera pas toujours dans la gastronomie en chimiothérapie.  Ça rime en crime.

Fiston n’est pas rendu à tout ce qui mange a mauvais goût (dysgueusie). J’veux même pas y penser. On s’accroche à nos petites victoires, une bouchée à la fois. Une odeur, une couleur, le souvenir d'une bonne bouffe et la vie devient plus belle. La nourriture est tellement réconfortante, paroles de maman oiseau. Je vous quitte pour laver mes plumes. 

Aucun commentaire: