mercredi 15 décembre 2021

La Covid éternelle

 

Installée inconfortablement sur le banc de bois de la petite église du village, j’écoute la messe de Noël qui se déroule en latin. J’ai quinze printemps et nous sommes en 1833, avant la messe, j’ai dû confesser mes fautes de l’année à Monsieur le curé. Ce fut facile pour les péchés d’orgueil, d’avarice, de luxure et de gourmandise. Rien à inventer concernant la jalousie, la colère et la paresse, car l’époque fait qu’on travaille tout le temps, qu’on voit toujours le même monde et que l’énergie nous manque pour en vouloir à qui que ce soit. Entre vous et moi, je prends souvent les mêmes péchés que les années antérieures. Je suis certaine que l’homme en soutane ne s’en souviendra pas. Comme le petit catéchisme ne sera inventé qu’en 1885, je peux encore me la couler douce avec les commandements de l’église. Ce soir, je placerai mon vieux bas habituel au-dessus de mon lit. Si j’étais en 1930, nous aurions un arbre décoré et comme étreinte une orange, mais ce fruit est beaucoup trop exotique à trouver en région, donc une pomme, j'accueillerai. Alors, passons aux choses sérieuses, qui se fiancera cette année ? Je respire fort, je tourne la tête vers la gauche et…

Je me retrouve en 1973, le banc d’église à Arvida est toujours aussi dur pour mes fesses de jeune adolescente renfrognée. La messe de minuit est en français avec des chansons entre les prières. À gauche, il y a une crèche vivante, Monsieur Frigon et sa femme personnifient Joseph et Marie, pas de bœuf ni d’âne, mais leur petit Jésus pleure tout le long de la célébration malgré les chants de la chorale. Perchée en haut, à l'arrière de l'église, ma cousine Édith Tremblay qui fait une carrière lyrique en Europe chante le Minuit chrétien. Tout le monde se détourne en même temps pour l’admirer, impossible de ne pas l’applaudir. Sa voix exceptionnelle de soprano rend ma mère, toute ma famille et les croyants au Nirvana. Les anges existent, je ressens leur beauté à travers sa voix. Elle décédera le 2 juillet 2021, le cancer l’emportera vers ses parents, Josette et Louis. J’ai cru entendre, entre les branches, que sur le nuage de Pavarotti, elle chantera le Ave Maria de Gounod. L’immortalité a trouvé sa voix. Je tourne la tête vers la droite et…

Noël 2033, j’ai 71 ans. Les églises catholiques sont toutes fermées depuis des lunes. Ce sont maintenant des salles de spectacles ou des condos. On parle davantage de survie de l’humanité que de spiritualité.  L’environnement est devenu une religion.  Nous sommes rendus au 235ième variant de la Covid-19, un peu comme les ouragans, ils vont commencer à manquer de noms. C'est parce que les pays pauvres sont toujours oubliés volontairement de la vaccination que le monde tourne en rond. Nous utilisons maintenant les hologrammes pour nous visiter, c’est très tendance et sécuritaire. J’ai décidé de sortir un vieux CD de ma cousine Édith pour surprendre mes petits enfants, ils sont difficiles à épater, vous savez. Je n’oublierai pas de leur lire sa citation :

‘’J’avais un coffre débordant de souvenirs,

Un jour, je pris la clef posée sur la serrure,

Je l’ouvris et découvris toute la mesure

D’une longue vie remplie de joies et de rires,

De beauté, de peines, de pleurs et de beaux chants,

Il fallait bien que je partage sur le champ

Tous ces trésors avant qu’ils ne se dispersent

Dans le vent des jours qui lentement nous bercent

Dans le temps de l’oubli

Dans le temps de l’infini. ‘’

Chers petits-enfants, ad vitam aeterman, la beauté traverse les époques, un peu comme les variants. 



lundi 6 décembre 2021

Damien Robitaille-Ce sera bientôt Noël

Je craque pour cette chanson de Noël de Damien Robitaille. Un artiste talentueux qui a été très actif sur les réseaux sociaux depuis la pandémie, en publiant des vidéos de reprises de chansons connues. Je suis certaine que même le Grinch arborerait un grand sourire élastique en l'écoutant !  Faites attention, chanson velcro assurée !  


samedi 4 décembre 2021

Ouste la pression, enfin la retraite !

 

Un petit coucou anodin, rare, qui se veut discret, mais tout aussi sincère. Je deviens économe de mes écrits sur mon blogue. Cette retenue provient d’un tourbillon incessant depuis fin octobre, début de ma retraite, qui m’amène à réaliser finalement mes rêves, c’est-à-dire, vivre pleinement, goulument, chaque minute de la vie qu’il me reste. Bye-bye la pression de performance, de vitesse, de fatigue, de surcharge autant du côté personnel que celui professionnel. Je m’offre du temps de qualité en cadeau, ici et maintenant.  Je ne suis pas différente des autres retraités, les journées ne sont pas assez longues pour tout faire, trop occupée !  Monsieur Legault, il ne faudra pas compter sur moi pour le manque de main d’œuvre, même avec des incitatifs, j’ai déjà donné !

Certains font du bénévolat, moi, j’écris un roman politico-historique, mais c’est du boulot, autant que du gros plaisir ! La recherche, le plan, les webinaires et bientôt un atelier littéraire à l’Université Laval font que je carbure à l’écriture comme une abeille-tortue, vite dans l’inspiration du moment, lente dans le scénario. D’ailleurs, actuellement, mon maître à penser est Bernard Werber. Cet auteur prolifique donne d’excellents conseils sur YouTube. Je vais atteindre les 80 pages bientôt même si mon plan est difficile et laborieux à concevoir. Monsieur Werber, ce génie littéraire, a une méthode, disons, plus qu’exigeante. Il a écrit 400 pages seulement pour le plan de son livre La trilogie des fourmis, afin de le réécrire 20 fois, différemment, sans copier ni coller quoi que ce soit ! Il vient d’ailleurs de publier La prophétie des abeilles, j’dis ça comme cela, la période des fêtes est arrivée. Bon, je reste réaliste, je ne serai jamais une Bernadette Werber, ce n’est pas le but, les mots me tirent vers le haut d’une vie heureuse, je butine le jour et même la nuit dans mes rêves l’histoire de mon futur roman. Écrire demande de la discipline certes, sans oublier de lire les briques d’auteurs connus et moins connus. Tout cela est formateur, car les mots sont de la musique à mes yeux.

Je me cuisine une retraite gastronomique de qualité avec ma belle tribu, quel privilège, je sais. Est-ce que je fais encore du yoga? Bien sûr.

Je vous souhaite de joyeuses fêtes et une année 2022 en santé avec un 3ième vaccin Covid !  Le reste, c’est du bonus. Le cancer de mon fiston m’a fragilisé, la vie est courte, écoutez votre petite voix. Elle seule sait où se trouve votre bonheur. Prenez soin de vous !  A+ 

dimanche 17 octobre 2021

Marcher, écrire, vivre



Le Grand défi Pierre Lavoie aujourd'hui. 

Dire qu'il y a quelques années, j'écrivais à tous les jours sur mon blogue. C'était un besoin viscéral, pour le plaisir de partager. Doucement, je me suis sevrée. J'aime moins étaler ma vie privée sur mon blogue. Je deviens pudique, parce que maintenant, les réseaux sociaux font peurs, avec un grand P. J'y vais de moins en moins, sauf pour placer des photos de paysages de mon coin de pays sur Instagram. Si j'avais un chat, il aurait la cote, mais j'ai un vieux chien qui est en fin de vie, c'est une autre histoire. C'est fou comme la toile Internet a changé avec les années et pas en mieux. Faut y aller avec parcimonie. 

La retraite arrive à grands pas, fin octobre. Mon projet d'écrire, un roman politico-historique est commencé. Aussitôt que j'ai du temps libre, je tape sur mon clavier. Je ne vise aucunement à être publiée (je vous jure). Je suis une fille logique. Faut être connu, reconnu ou avoir un talent exceptionnel. Je n'ai ni un, ni l'autre. Juste le goût de mélanger, comme en cuisine, mes passions. L'époque, celle avant la colonisation du Saguenay-Lac-St-Jean et de mes ancêtres. Faire des recherches m'apporte autant de joie que d'écrire. Je me retrouve dans un labyrinthe de surprises et de découvertes. La généalogie et l'histoire sont mes drogues comme un partisan du Canadien de Montréal ou anciennement des Nordiques de Québec. J'aime les overdoses de connaissances. Si vous me demandez avec qui j'aimerais partager un repas ? Un historien, voyons, pis du vin ! Pauvre de lui. Chronomètre dans ma main, il aurait déjà disparu ! 

Nature, yoga, écriture, marche, famille, amis, sont mes leitmotivs. J'allais oublier Netflix. En ce moment, Blindspot. OMG ! 

Bon, comme dirait ma mère, rien de spécial, c'est bien tranquille. Pianoter sur un clavier, j'aime ça. C'est comme parler. Cela ne veut pas dire que je parle bien. Mes ailes sont ouvertes, je plane. Je vous en souhaite autant. 


dimanche 5 septembre 2021

Grujot et Délicat




Me voici, me voilà, j'entends dans ma tête la musique de Grujot et Délicat. C'est sorti tout droit de mon cerveau, en souvenir d'une série culte jeunesse, diffusée à la télévision de 1968 à 1975. C'est fou comme tout ce qui touche notre enfance marque notre vie à jamais, surtout si vous êtes comme moi et que vous avez une mémoire spongieuse et sélective. 

Depuis deux mois, j'habite à temps plein à la campagne avec comme paysage de fond, les vaches de Monsieur Racine et des milliers d'arbres. Je descends une petite butte et je retrouve mon boisée ainsi que la rivière, ma rivière.  Le ruisseau est à sec, la température chaude de cet été a eu raison de lui. Il va revenir, avec l'automne, j'en suis certaine, en même temps que ma retraite.

Comment vais-je ? Je vais comme mes enfants vont. Ils sont le baromètre de ma santé mentale. Fiston, celui qui est en rémission d’un cancer, a eu un grave accident de VTT, grosse opération et douze semaines de béquilles. Disons que la vie n’a pas été facile pour lui dernièrement. Heureusement, c’est de l’histoire ancienne. C’est fou comme tout ce qui touche nos enfants marque notre quotidien et notre moral à jamais, ça gruge et on devient délicat, Grujot et Délicat.

 

                                                



dimanche 9 mai 2021

Le vaccin Moderna et les moustiques qui s'en viennent

Crédit photo: Dreamstime

J’ai stressé pendant vingt quatre heures, c’est long 86,440 secondes. Juste parce qu’en mettant mon chandail, un beau matin de cette semaine, je me suis aperçue que je débutais une cellulite, à l’endroit précis de mon vaccin Moderna, 7 jours après l’inoculation. 

What ! Quoi ! Késsé ça ! Je m’imaginais, intraveineuse au bras, à l’urgence, comme il y a deux ans. Une cellulite infectieuse due à une minuscule, mais méchante, piqûre de moustique.  Je ne pogne plus du tout avec les hommes, mais les bestioles virent folles en me voyant.  Je m’en passerais royalement !  Je préfère les hommes, franchement.

Alors qu’importe, j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai débuté les appels, en même temps que j’étais en télétravail.  Efficace l’ABC (aînée bien conservée ! emprunt à Serge Denoncourt). 

7 heures 50- Le 811 info-santé. L’infirmière me réfère à mon médecin.

8 heures 15- Ma pharmacienne habituelle, me réfère à mon médecin.

8 heures 30- La boîte vocale de mon médecin indique ce beau message :  ''Ne laissez aucun message dans la boîte vocale,  nous ne les écouterons pas''.  Haut-le-cœur psychologique.  J’ai appelé 3 fois pour être certaine d’avoir bien entendu.

Midi- Ma pharmacienne avec photos de mon bras envoie un message à mon médecin.

16 heures 30-Mon médecin, fin de journée, confirme une cellulite infectieuse.  Prescription d’antibiotiques.

16 heures 45- Un autre pharmacien m’affirme que ma réaction est purement allergique et que tout entrera dans l’ordre d’ici deux jours, juste à prendre des caplets de Réactine.

Un instant, qui croire ? 

Après un ping pong entre professionnels de la santé, c’est le pharmacien qui gagna (rien, sauf mon admiration). Rares sont les médecins au courant de cet effet secondaire. M’a-t-il dit, le commun des mortels aussi !

Ma deuxième dose est prévue à la mi-août, avec une grosse chance que cela se reproduise.  Mais cette fois-ci, je suis au courant, pis c’est moins pire que d’attraper la Covid, me semble.  

L’été sera pimenté, déménagement au chalet avec fort possiblement des nuées de bibittes à l’horizon. Je prendrai des douches d’insectifuge DEET, mon nouveau parfum estival.  Chanel peut aller se rhabiller.  Faut ce qui faut ! 

jeudi 29 avril 2021

Le prince jardinier


                                              Crédit photo: HTA


As-tu écouté les funérailles du prince Philip ? Me demandait dernièrement un ami. Dehors, à plus de deux mètres, Covid oblige.

-Of course !  J’ai même vu en direct, la réconciliation de William et Harry, mais ma Queen me semblait bien seule, la pauvre, à son âge, c’est tellement triste.

 -As-tu écouté la série The Crown ? La seule qui fait pitié, c’est Diana. rajouta-t-il.

 -Oui, j’ai écouté, mais pas aimé.  C’est une fiction historique, c’est pas une biographie. La monarchie, on ne voit que sa surface. J’avoue que la série montre la prison dorée des traditions, mais Charles n’a sûrement pas juste des défauts. 

 -J’en doute. Me lance-t-il. Et puis on a changé de sujet. 

 J’aurais pu lui dire que…

 -Charles est un jardinier environnementaliste, il tripe horticulture tout autant que de faire des aquarelles dans ses temps libres.  Ce Duc de Cornouailles travaille, ben oui ! Il gère une entreprise de 100 employés, soutient l’agriculture biologique et serait même très proche des petits agriculteurs.  Tu sais pas, mais le titre de Duc de Cornouailles appartient toujours au fils le plus âgé du souverain, depuis 1337 (Édouard III).  Bon, d’accord, il est à la tête d’un empire personnel, de châteaux, un littoral, des parcs nationaux, de deux villes (Pummery et Nansledan), de vastes terres et de biens immobiliers, mais lorsqu’il sera roi, tout ira à William. Charles pourra même s’appeler Édouard ou Georges ?  Pourquoi pas Albert, car quiconque monte sur le trône peut se choisir un nouveau prénom. 

J’aurais pu ajouter que…Tu es un vrai québécois. Tu as de la difficulté à comprendre deux mots, toujours et tradition.  La monarchie britannique est une institution traditionnaliste moyenâgeuse fermée aux changements. Elle carbure aux traditions, à la doctrine. On a beau être dans le Commonwealth comme 53 autres anciens territoires de l’Empire britannique, on a quitté le bateau bien avant Harry et Megan, mais des fois, on aime son glamour. 

Mon chien me regarde avec des yeux attendris. Il est le seul qui ne se sauve pas lorsque je parle de la monarchie.

dimanche 14 mars 2021

Le cadeau surprise

 


-Je t’ai acheté un cadeau. Me lança Monsieur le Marquis en me donnant une boîte rectangulaire bien emballée.

-Ben voyons, c’est pas ma fête  !  T’es ben trop gentil ! Lui dis-je.

-Ouvre, tu verras bien.

-Des bas chauffants, Merveilleux ! Pareils que ceux de Diane qui adorent les siens.  Mes petits orteils te disent un gros MERCI !

-Tu sais, j’me suis fait plaisir aussi. Parce que, plus tu restes des heures et des heures dehors, plus longtemps j’écoute mon golf tranquille. 

Stoïque, les yeux ronds, mon bon vieux Freud m’est revenu en tête, avec le dilemme du hérisson.  Grossièrement, cela raconte que l’homme est un hérisson. Il ne peut pas vivre sans l’autre, mais lorsqu’il s’en approche trop, il s’y pique. 

Paroles d’une hérissonne, Monsieur le Marquis est un adorable hérisson qui ne manque pas de piquant !

P.S.  Les bas chauffants sont indispensables pour nos hivers québécois. N’hésitez pas à vous en procurer. Ils sont onéreux, certes, mais ils valent l’investissement.

mardi 9 mars 2021

La reine

 


Je viens de terminer de déguster un succulent bagel aux œufs et jambon. Un divin petit plat, tout en simplicité, préparé par Monsieur le marquis (mon conjoint).  En vieillissant, je mange ce genre de mets avec une fourchette et un couteau, même chose pour un sandwich, histoire de ne pas me salir les doigts. D’ailleurs, je ne vous apprendrai rien ou peut-être si, mais le terme sandwich tire son origine de John Montagu, 4ième comte de Sandwich, qui est aussi un ancien port du Moyen âge. Tout est vraiment une question de perspective, de la manière de voir les choses. Je suis la princesse au petit pois. J’ai été élevée dans la ouate, ce n’est pas ma faute !

Faut dire que la monarchie en prend pour son rhume en ce moment.  Comme il y deux cotés à une médaille, je vais me garder une petit gêne pour juger.  Toutefois, en privé, je me lâche lousse, en essayant de comprendre les uns et les autres.  Une grosse chicane de famille qui se retrouve dans les médias, ça change de la Covid et du télétravail. En passant, les français disent le Covid sur TV5, mais l’Académie française a tranché pour la Covid.  Je ferme l’aparté.  

Et je poursuis. Depuis que mon homme est à la retraite, j’ai un chauffeur privé, un cuisinier, un Monsieur qui règle TOUT, surtout ce qu’une noblesse ne veut pas toucher.  Dans une autre vie, j’étais peut-être Victoria ! 

-Tu fais un blogue ?  Tu vas écrire sur quoi ? Me demande mon homme.

-J’ai de l’inspiration, là, maintenant.  Merci pour ton délicieux bagel !  Je suis vraiment une princesse choyée.

-T’es pas une princesse, t’es rendue une reine ! 

Certes, la prochaine fois, je sortirai mon argenterie pour manger mon sandwich.  Entre vous et  moi, elle doit se sentir bien seule la reine en ce moment.  Moi, j'ai le meilleur des deux mondes. 

 

dimanche 10 janvier 2021

Le cancer de fiston et le couvre-feu

 

Depuis samedi, le 9 janvier et pour la première fois de notre histoire, nous vivons un couvre-feu généralisé au Québec et ce, jusqu’au 8 février. Du jamais vu, un traitement choc afin d’éviter les rassemblements, même les plus infimes et surtout sauver notre système de santé. Nous avons failli pendant le temps des fêtes, malgré le respect des directives d’une grande partie de la population. Les hôpitaux et les employés sont débordés, les chirurgies reportées.  Ad nauseam de ceux et celles qui ne prennent pas les règles au sérieux. Néanmoins la vaccination a commencé, lentement mais sûrement, c’est encourageant, la sinistrose achève. 

Et comment va fiston ? Il est en rémission, Taco aux 2 mois. C’est pas compliqué, je fourmille de bonheur et tout est plus léger, même la méchante Covid. Le télétravail se poursuit, la marche, la raquette et le Yoga-Pilates aussi.  Je suis en mode gratitude, mon moral est moins lilliputien.

Et puis, je me dis qu’au-delà de cette période moche où le contact humain se recense au compte-goutte, que nous sommes amputés de notre insouciance, la vie va finir par reprendre son cours.  Allons respirer l’espoir, enfilons nos manteaux, habitons la liberté qu’il nous reste, mais pas entre 20 et 5 heures, couvre-feu oblige.