dimanche 25 septembre 2022

Faire du vélo

 


                                                          Crédit photo: ziudadano.tumblr.com

Je pédale, je pédale, toujours le matin de 8 heures à 11 heures, du lundi au vendredi. J’ouvre mon portable et me dirige droit devant mon écran afin de retrouver mes personnages. La discipline est ma meilleure amie. Pendant ce temps, mon vélo électrique s’impatiente dans le cabanon, mais je lui fais la sourde oreille, à ce petit tannant.

Après avoir relu et bonifié mon roman, je suis à l’étape que j’aime le moins, c’est-à-dire, placer les citations textuelles, les références. Beurk, j’aime mieux nettoyer le bol de toilette que de faire cette corvée qui demande des connaissances spécifiques et la minutie d’un rat de bibliothèque des années 50.  Je fais donc du vélo de montagne, ce n’est pas ma force, je sue ma vie, je n’aime pas les bosses ! Pourquoi je me donne cette misère ? Parce qu’on ne peut pas envoyer un « tapuscrit » sans qu’il soit parfait ou presque, c’est la loi de la véloroute littéraire, même s’il sera à modifier plusieurs fois avec l’éditeur. J’ai l’oreille fine, je vous entends me demander : Mais qu’est-ce qu’un tapuscrit ? Un texte tapé à l'ordinateur puisqu’un manuscrit est écrit à la main. J’ai appris aussi que les petits traits au début des dialogues s’appellent des tirets cadratins (—). La gribouilleuse que je suis assimile les règles du mieux qu'elle le peut. Va-t-elle s'en souvenir ? Ça, c'est une autre histoire. 

Bon, restera à ma gentille amie Diane, aux yeux de lynx, à repasser dessus. Finish ? Aucunement. Il faudra que je trouve les bons éditeurs, faire une lettre de présentation, le synopsis et mettre à jour mon curriculum vitae.  Bref, ce n’est pas demain que mon bébé sera envoyé dans l’univers, mais je croise les doigts pour début 2023. Comme je ne suis pas connue, ni reconnue, faudra donc pédaler le vent dans la face.

Sur mon vélo littéraire, mon rétroviseur m’envoie les images de tous les efforts faits à ce jour. Écrire est relativement facile si je compare à tout ce qu’il faut faire après. « La vie, c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre », citation d’Albert Einstein. Ça roule, ça roule un peu carré, mais ça avance ! Je ne fais pas du vélo stationnaire. 😊

jeudi 15 septembre 2022

Je suis enceinte !

                                            Crédit: Line Severinsen
 

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais l’arrivée de l’automne québécois me galvanise. J’ai l’impression que cette saison possède une baguette magique, me rendant plus vivante que je ne le suis. Est-ce ses couleurs vivifiantes ? Est-ce la température froide de la nuit qui me réveille tous les sens ? Qu’importe, l’automne me nourrit et cela me convient.

La correction et la bonification de mon roman vont bon train. Je suis rendue au dernier chapitre. Je me suis donnée jusqu’au 14 octobre, juste avant un voyage de deux semaines en Italie. J’ai une amie au grand cœur qui s’est offerte pour faire une Adobe d’elle-même, en corrigeant la grammaire du texte et tout ce qui va avec. Après, je devrai l'améliorer et faire le synopsis afin de prendre le chemin difficile des éditeurs. Or comme je ne suis pas rendue à cette étape, je n’y pense pas.  Je suis une gribouilleuse, pas une vraie romancière. Je m’amuse, penchée en hauteur sur mon clavier.

Dans un tout autre ordre d’idée, l’enterrement de ma Queen sera lundi prochain. Je vais sortir ma boîte de papiers mouchoirs (pour de vrai), la placer pas loin de mon trône, c’est-à-dire, mon divan beige, vieux de plusieurs, plusieurs années. On a le siège que l’on peut avoir ! Les premiers pas du Roi Charles III se font dans la lignée des vieilles coutumes de la monarchie.  Comme je ne l’envie pas ! La perte de sa mère, la gestion de ses 800 cents prochaines associations caritatives, sans oublier les mercredis occupés à rencontrer la première ministre, ses nombreuses obligations officielles et finalement, la gouvernance de sa propre famille, me donnent des nausées, juste à y penser. Un cirque qui me fait prendre conscience du bonheur que je vis. Emmitouflée dans ma vieille robe de chambre, d’un vert pâle, d'une couleur usée par le temps qui file bien trop vite. Être tirée à quatre épingles, tout le temps, je ne supporterais pas et contenir mes émotions sur mon visage, encore moins !  Je vais donc profiter de ma retraite pour deux, puisque le Roi Charles III n’en connaîtra jamais le goût.

J’arrive à ma grande nouvelle, je suis enceinte ! Quoi !  Je vous entends penser que je suis trop vieille !  J’ai le bedon rond, pas juste d’un roman, mais aussi d’un(e) mini-cockapoo. Mon 4ème enfant viendra au monde, très poilu, en avril et dans mes bras en juin 2023.  Nous avons donc 9 mois pour trouver un nom. Si c’est une femelle, j’aimerais bien Lily pour Lilibeth et pour un mâle, Max. Rien de princier pour lui, je sais. Néanmoins l’animal recevra un dressage royal, peu importe son sexe, sa lignée, soyez-s ’en assuré !  Ciel, je vous entends encore penser ! Le corgi n’est pas hypoallergène, vous savez.

Je dois vous quitter. Je vous fais ma courbette habituelle, puisque j’ai des bouts de ciel romanesques à ficeler. Lily, veux-tu bien ne pas japper !  Je me pratique, 9 mois, c’est si vite passé. Lily, non ! 😉

 

vendredi 9 septembre 2022

Adieu ma Queen

 

                                                          Crédit photo: @David Bailey

Elle aura régné 70 ans, 7 mois et 2 jours. Ma Queen, la Reine Élizabeth II, a rendu son dernier souffle hier, le 8 septembre. Je crois qu’elle s’ennuyais trop de l’amour de sa vie, son bien-aimé Philip.

Sur Messenger, ma famille et moi, avons une page privée qui s’appelle : « La famille royale », cela vous démontre mon attachement affectif à cette monarchie britannique désuète. La conversation familiale a commencé après ladite mauvaise nouvelle de son décès, incluant deux questions de ma fille de 24 printemps :

Fille : Pleures-tu ?  C’est qui va prendre sa place ? (Questions adressées à moi-même)

Fils aîné : Charles III

Fille : Ah, connais pas.

Fils aîné place infos et photo Wikipédia

Fille : Ah oui, et ben.

C’est vous dire que la pomme est restée dans l’arbre ou est tombée très, très loin de l’arbre, en ce qui concerne la monarchie et ma fille !

Chère fille qui ne lira pas mon blogue, Est-ce que j’ai pleuré ?  Bien sûr, évidemment ! On s’autorise à sangloter à la mort d’un personnage dans un roman, une télésérie, on peut bien le faire pour une vraie personne de la vie publique. Tu ne le sais pas, mais avec ma Queen, c’était affectif, pas cérébral. Facile d’aimer une femme attachante comme Diana, la princesse des cœurs, mais j’avoue que ce fut plus corsé avec Élizabeth. On me l’a imposé dans un beau et grand cadre noir et blanc, sur les murs de toutes les classes de mon école primaire. Puis, dans mon adolescence, la famille royale au grand complet s’est retrouvée régulièrement dans les « Paris Match », les journaux et à la télévision. Les mariages, les naissances de William et Harry, les déboires et le double-jeu amoureux de Charles, puis les malheurs de Diana sont survenus en même temps que vous êtes arrivés et que vous grandissiez.

Chère fille qui ne lira pas mon blogue, j’ai toujours admiré l’assiduité envers ses fonctions et ses devoirs, de cette femme réservée qui me semblait plus froide que de la glace. Son sens du dévouement extrême, en sacrifiant sa présence auprès ses enfants, faisait que je ne l’enviais aucunement. J’aurais abdiqué assez vite ! Côté mode, je vais te faire rire, mais il paraîtrait qu’elle portait toujours des couleurs voyantes pour qu’on ne la cherche pas, afin de la voir rapidement ! De plus, son énorme chapeau agencé à sa robe remplaçait sa couronne lorsqu’elle devait aller à la rencontre du commun des mortels lors de ses nombreuses œuvres caritatives. Sa devise était : « Être vue pour être crue » C’était bien avant Instagram ! Ma Lilibet savait être une avant-gardiste !

Chère fille qui ne lira pas mon blogue, à mon humble avis, la lettre d’alphabet préférée de ma Queen était la « C » pour campagne, chevaux et chiens corgis. Mère de quatre enfants (Charles, Anne, Andrew et Edward), ce fut son mari adoré Philip qui s’en occupa, parce que ma Queen travaillait fort. Elle ne gouvernait pas, certes, mais régnait. Ce qui veut dire qu’elle avait beaucoup d’influence sur les relations diplomatiques et politiques de son pays. Elle se devait d’épauler son gouvernement. Officiellement, elle était chef d’État, chef des armées, chef de l’Église anglicane et chef du Commonwealth. C’est quoi le Commonwealth ? C’est une organisation intergouvernementale de 54 états membres d’anciens territoires de l’Empire britannique, dont le Canada, ton beau et grand pays, fait partie.  Hello!  la terre appelle la lune !  T’es rendue où ?  Reviens, je n’ai pas fini !

Chère fille qui ne lira pas mon blogue, ma Queen était une battante, avec les difficultés que ses enfants lui ont fait vivre, je t’assure qu’elle en a bavé comme ses humbles sujets. Entre toi et moi, elle était une femme ordinaire, élevée dans le grand luxe, qui faisait un métier difficile, exigeant, inhabituel, hors de l’ordinaire. Née en 1926 comme ta grand-mère Anne-Marie, c’est peut-être pour cette raison que mes larmes coulaient à l’annonce de sa mort. Tu sais, les larmes servent à éteindre nos peines. Tu veux savoir, qui la remplacera ? Son fils aîné Charles, le mal-aimé. Point positif, il est très écolo comme William, celui qui lui succèdera par la suite, à sa mort. Savais-tu que Charles 1er, en 1649, avait été exécuté ?  Non, ça, c’est une autre histoire qui ne t’intéressera pas. J’achève.

Chère fille qui ne lira pas mon blogue, c’est un peu pour tout cela, que j’ai visité Buckingham Palace en 2013, pendant que ma Queen était en vacances à Balmoral. La seule personne à qui j’ai pu faire ma fameuse révérence, à l’entrée, fut la préposée aux billets. Elle a bien rigolé. Bref, je te fais donc ma courbette habituelle, il est temps pour moi d’aller préparer un gâteau Reine Élizabeth. Je t’avise que je saurai très occupée jusqu’au 18-19 septembre prochain, jour de son enterrement (date non fixée encore). Qui seront là ? Comment seront les relations entre William et Harry ?  Quelles seront les petits-enfants présents ? Quels seront les autres invités ? Comment seront-ils habillés ? Comment agiront Charles et Camilla ? Comment les anglais vivront sa mort ?  Bref, mon cerveau bouillonne et s’active, juste à y penser. Sans compter, tous les reportages, documentaires à regarder. Des heures de plaisir !

La monarchie, tu sais, ressemble aux Kardashian de ton adolescence, avec en plus, le mot devoir, dévouement, obligations. T’es déjà partie !  Attends, connais-tu l’histoire de Diana Spencer ?

mercredi 7 septembre 2022

Les Mosaïcultures Québec 2022

 

Crédit photo: moi-même

Désolée pour l’assiduité qui fait faux bond sur mon blogue, mais la retraite occupe entièrement mon univers. Le matin, c’est sacré, j’écris mon roman et l’après-midi, je prends le temps de Vivre, avec un grand V. Bref, je profite de ce "tout" et ce "rien" que j'aime, que je savoure et que je vénère (je n'exagère même pas). Tiens, tiens, comme celui d’aller voir les Mosaïcultures au parc du Bois-de-Coulonge à Québec.

Le bouche-à-oreille a finalement fait son chemin petit-à-petit jusqu’à moi. Faut dire que les commentaires étaient tous positifs, une sorte d’effervescence, de bouillonnement dans chacun d’eux. C’est donc en accompagnant de la famille, que j’ai pu vérifier les qu’en-dira-t-on, et j’en suis ressortie totalement estomaquée ! Rien de moins !

Lorsque 6 millions de fleurs et de plantes vous parlent avec autant de beauté sur un parcours de 1,5 kilomètres, vous les écouter !  Le thème « Il était une fois…la terre » dans l’art horticole n’est pas juste beau, il livre un message et nous rappelle la fragilité de la vie. Une expo qui nous amène dans le monde polaire et marin, dans celui des espèces menacées, sans oublier, la Nation huronne-wendat, pour se terminer en agronomie. Ce sont 100 horticulteurs qui nous éblouissent avec 200 variétés de fleurs et de plantes, 200 œuvres tridimensionnelles, dont certaines immenses et 20 tableaux, 7 jours sur 7 ! Lorsque la démesure et la poésie se rencontrent, ça donne ce genre d’événement, un incontournable ! 

Je vous confirme que les sentiments sont perceptibles dans les sculptures. Comment y arrivent-ils ? Comment des formes de métal recouvertes de toile géotextile, puis remplies de terreau arrivent à faire de telles merveilles ? Ricardo dirait que le secret est dans la Caramilk, ici, il est créé par Mosaïcultures Internationales, de grands, de très grands artistes horticoles. À voir et à revoir absolument jusqu’au 10 octobre prochain.