mercredi 28 juin 2023

Londres


                         

                                                              Crédits photos: moi-même
 
Chère destination royale,

Pas besoin d’être monarchiste pour t’aimer. D’une manière ou du nôtre, tu as ce don de réussir à nous émerveiller ! Tout de même, tu sens la haute gomme, la distinction, le chignon bien coiffé du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest. Toi, l'impressionnante et coquine grande ville de 8 millions d'habitants. 

Pour ma deuxième visite, je n’ai pas eu besoin de revêtir mes plus beaux atours afin de déambuler dans deux de tes huit parcs royaux, des propriétés de la Couronne britannique.

Le palais de Kensington avec son jardin italien est splendide. On peut y apercevoir l’ancienne résidence de Diana, princesse de Galles et éternelle princesse des cœurs. La visite à l’Abbaye de Westminster a été une belle découverte. Elle a du vécu avec ses 3 000 personnes inhumées et ses 600 tombeaux ! Trente-neuf souverains y furent couronnés. D’ailleurs, le trône du couronnement est l’une des pièces les plus célèbres. Le tombeau de Marie Stuart, reine d’Écosse, n’est pas banal. Situé tout près de celui d’Élisabeth 1er qui décida de la faire exécuter. Les obsèques des membres de la famille royale y sont souvent célébrées comme celle de Diana et d’Élisabeth II.

Revoir le Tower Bridge et tous les autres incontournables, en plus d’assister à la comédie musicale « Les Misérables » m’a rempli de bonheur !

Ton métro et tes autobus sont très faciles à utiliser avec une simple carte de crédit, mais pour deux personnes, il faut en avoir deux différentes. Flâner chez toi se fait si bien à pied. Chaque coin de tes rues a une histoire à raconter. Capitale culturelle, politique et économique, tu es d’une élégance et d’une propreté remarquables. Divertissante aussi avec tes musées gratuits, tes palais et tes monuments.

Je te quitte pour mon « afternoon tea » en jeans et en chemise à carreaux, mais toujours avec mon petit doigt en l’air qui tient sa tasse en porcelaine chinoise de Buckingham Palace. Tu sais, ici, je suis la reine des bécosses ! Bin, on est reine de ce que l’on peut !

                                                                  l'Abbaye de Westminster 



vendredi 23 juin 2023

Un voyage organisé totalement désorganisé

 

                                                         Maison d'Anne Hathaway

L’une des nombreuses anecdotes commence le jour 14 de notre voyage de groupe (Irlande, Écosse, Angleterre), soit le 30 mai, mais la date n’a pas vraiment d’importance.

Nous fîmes un arrêt toilette à Stratfort en Angleterre au cottage d’Anne Hathaway, la femme de Shakespeare. Or nous constatâmes qu’il n’y en avait pas. Alors notre guide nous suggéra de visiter librement la ville, et ce, sans nous donner aucune information. Ce n’était pas la première fois.

— Encore de l’improvisation ! crièrent en cœur les moutons humains que nous étions.

— Et combien de temps pouvons-nous y rester?

— Une petite heure.

— OK.  

Exaspérés, voire découragés, dégoulinant de sueur, nous sortîmes de l’autocar qui d’ailleurs n’avait pas d’air climatisé, mais ça, c’est une autre histoire. Vous ai-je parlé de l’obligation de faire la rotation des sièges? Un mal nécessaire qui enlève le goût de refaire ce genre d’expérience. Je poursuis.

C’est donc en déambulant sur la rue principale que nous avons appris qu’il y avait aussi la maison du célèbre dramaturge, poète et acteur du nom de Shakespeare. Jamais notre guide ne nous en avait parlé! En prime d’incompétence, nous avons eu droit à une lecture avec Google de la ville de Stratford, mais après l’avoir nous-mêmes visité ! Ce fut d’ailleurs souvent le cas. Ce périple avait difficilement débuté et rien ne changea jusqu’à la fin. En construction, les travailleurs disent qu’un projet qui commence mal finit mal. Est-ce que nous nous sommes plaints à l’agence de voyages de tout ce bordel ? Of course ! (comme on dit là-bas). 

Entre vous et moi, je me pose deux questions. Serait-ce qu’il y a trop de gens qui veulent voyager et que la demande est devenue trop forte ? Est-ce qu’il y a une pénurie de guides compétents ?

Bon, ce qui est à retenir, c’est que ce voyage organisé était totalement désorganisé et que comme dirait Shakespeare dans Le roi Lear : « Sache que les hommes sont ce qu’est leur époque ».

                                                          Maison de Shakespeare

Crédits photos: moi-même

 

vendredi 16 juin 2023

Édimbourg la magnifique !

 


Lorsque mes yeux ont vu ton gigantesque château perché au loin sur un gros rocher volcanique, ils sont devenus exorbitants ! Édimbourg, ta beauté est saisissante sur 360 degrés, rien de moins.

Envoûtante, tu sais nous courtiser comme au moyen-âge. Ce que tu as fait avec moi lorsque j’ai visité ton extraordinaire château avec Nikolaï, un guide volubile, compétent, d’une grande théâtralité, natif de Saint-Pétersbourg (jamais il n’a mentionné de Russie). Ce joyau au cœur de la vie écossaise depuis mille ans, est le témoin de tes chevauchées épiques et historiques allant de cérémonies royales, à des batailles sanglantes, à des sièges, à la naissance d’un roi et de plusieurs décès de reines. On peut dire que tu as du vécu ! Aujourd’hui, 3 musées accueillent tes souvenirs et les trésors de tes activités militaires. Mais comment flagornait-on autrefois ? Avec classe et lenteur, voyons ! Et avec moi, tout a fonctionné ! C’est là que j’ai pu admirer la très connue « pierre de la Destinée » qui était de retour depuis 3 jours, tout juste après le couronnement de Charles III. Le trône d’intronisation est revenu lui aussi chez lui, c'est-à-dire à l’Abbaye de Westminster. Comme le charmeur de serpents, tu sais vraiment séduire tes visiteurs !

Ta ville au grand complet est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Que cela est justifié ! Même si on m’a dit que tes façades rurales sont refaites et que tes intérieurs sont maintenant modernes. Déambuler sur le Chemin de Traverse, lieu emblématique d’Harry Potter, continuer dans tes rues médiévales serpentines et géorgiennes de long en large et de bas en haut fut fort agréable. Capitale d’Écosse avec un historique à n’en plus finir, je ne pourrai jamais t’oublier. Les élèves de Poudlard y sont peut-être pour quelque chose ? Y aurait-il de la « poudre de cheminette » éparpillée dans l’air ? 


                                                          Chemin de Traverse



                                                 Minuscule partie du Château d'Édimbourg

Crédits photos: moi-même

mardi 13 juin 2023

Belfast

 











Belfast, ton nom résonne si fort en moi. Je t’associe encore aujourd’hui à tes 30 années de troubles et de violence de 1969 à 1998. Une période de tensions entre les Nord-Irlandais et les Anglais qui s’affrontaient à travers des attentats sanglants. Les bulletins de nouvelles parlaient régulièrement de toi. On dit que 3 480 personnes sont mortes lors de ton conflit. On dit qu’il eut 47 500 blessés, 19 600 prisonniers emprisonnés sans jugement, 37 000 fusillades et 16 200 attentats. [i]

Belfast, lorsqu’on arrive chez toi au Royaume-Uni, une sensation malaisante nous prend à la gorge. On sent que la poudrière pourrait éclater à tout moment entre les unionistes et les séparatistes, entre les catholiques et les protestants. Ce qui est presque survenu lors du Brexit. Tu sembles calme, mais tu restes divisée et sur tes gardes.

Bien sûr, ton musée Titanic est magnifique, mais ce sont tes murs remplis de graffitis, d’œuvres de toutes sortes qui attirent notre curiosité et nous crient ton histoire. D’une hauteur de dix mètres et d’une longueur de cinq kilomètres, on ne peut pas les manquer. Encore aujourd’hui à 19 heures, tes portes métalliques se ferment entre tes deux grands quartiers qui sont collés côte à côte. Tu offres des visites guidées vraiment intéressantes. Tu ne le sais peut-être pas, mais pour un voyageur, c’est une expérience unique à vivre.

Belfast, ta paix reste si fragile. Tes morts ne dorment que d’un seul œil. Reste calme, reste calme…

P.S. Suggestions de visites dans le coin : La Chaussée des Géants avec ses 40 000 colonnes de basaltes polygonales et le « Dark Hedges », les arbres entrelacés à Bailymoney de « Game of Thrones ».



[i] www.guide-irlande.com Les Troubles en Irlande du Nord


                                                                La Chaussée des Géants


                                      Dark Hedges (secret: à l'hôtel sur le site, il y a la porte Stark !) 



Crédits photos: moi-même. 


vendredi 9 juin 2023

Envoûtante République d'Irlande

 


Crédit photo: moi-même

De retour de ce périple vertigineux en Irlande, Écosse et Angleterre et malgré l’incompétence et l’improvisation de l’agence de voyages qui nous gâcha bien du bon temps, il reste tout de même certaines découvertes, des moments forts à ne pas oublier. En tout premier lieu, La République de l’Irlande avec sa beauté émeraude, ses infinies clôtures de pierres, ses paysages jalonnés de moutons à tête noire qui sont plus nombreux que ses habitants. J’ai d’ailleurs eu le plaisir de nourrir un agnelet à la fermeRathbaum. Endroit pittoresque et bien organisé pour accueillir ses visiteurs avec de bons scones et du thé. Ce pays abrite des panoramas époustouflants comme dans Le Connemara où l’on retrouve plusieurs lacs mythiques. La nature est rude, grandiose et surprenante. 

Que dire de la grande gentillesse des Irlandais, elle rivalise avec les bleuets du Lac-Saint-Jean. Est-ce pour cela que l’on s’y sent si bien ? L’omniprésence du folklore irlandais, musique et danse festive se retrouvent partout. Étonnant encore de lire les panneaux de signalisation écrit en premier, toujours en gaélique et en second, en anglais.

Dublin, sa capitale, est une belle ville. C’est là aussi où mes yeux ont détecté rapidement des kilts, un effet aphrodisiaque à ne pas négliger surtout à mon âge (âgisme réaliste) ! Le muséeGuinness, le musée de Dublin, le monastère de Clonmacnoise, les falaises deMoher dans le Burren, les églises (St-Patrick et bien d’autres), sont à mettre également à votre agenda.

Bien sûr, j’ai vu des endroits magnifiques en Irlande du nord, en Écosse et en Angleterre, mais rien ne peut rivaliser avec la République d’Irlande (depuis 1949), pas même la grandiose Abbaye de Westminster à Londres. Parce que j’ai découvert des gens ancrés dans une culture gaélique vivante, valeur inestimable de ce lieu enchanteur si envoûtant. Serait-ce mon 3 % d’ADN qui fait que je suis maintenant ensorcelée ? Haute en couleur, son identité forte et belle vous happera tout autant que moi. Coup de foudre assuré. Is fada beo Phoblacht na hÉireann !

PS: Si vous voulez voir plus de photos, je vous invite sur Instagram: nicolesimardnamaste. :) Mon prochain billet portera fort probablement sur Belfast en Irlande du nord. Ville que je n'ai pas aimée, mais son histoire est trop fascinante pour ne pas vous en parler. A +