lundi 22 juin 2020

L'été






Il était temps, un peu d’insouciance, une brise de légèreté parce que la Covid a frappé fort notre printemps planétaire. Va-t-elle nous donner une deuxième vague à l’automne ?  Nous ne voulons pas trop y penser. 

Pas facile de tenir la distanciation sociale, mais on fait de notre mieux. Dans tout ce tourbillon d’émotions, ce virus nous impose des leçons de vie, nous obligeant à revoir nos façons de penser, de faire et de vivre. Nous avions tout sans attendre, maintenant, il faut apprendre à patienter et à s’adapter. Être vite sur la gâchette du changement et de la créativité. 

Cela dit, l’été, nos peurs sont moins présentes, elles prennent facilement la poudre d’escampette, nous retrouvons enfin un sentiment de confiance. Adieu le spectacle de notre groupe préféré, le voyage en Italie, le saut en parachute en tandem (j’exagère à peine), pas grave, au moins, nous sommes vivants et nous apprenons à apprécier ce que nous avons.  Ce sera le plus bel été de notre vie. Il le faut, pour tous ceux disparus qui n'ont pas notre chance.

Saviez-vous que les apiculteurs s’habillent de blanc pour ne pas se faire piquer par les abeilles ?  Le blanc est réputé procurer un sentiment de sécurité.  Tiens, je vais en porter un peu, beaucoup, passionnément, puis me faire une rôtie pleine de miel.  Je vais la napper d’espoir et d’insouciance, l’été, c’est fait pour cela, pause farniente. Profitons, savourons, mangeons, dansons, aimons.  La Covid rôde toujours, gentiment camouflée comme les vaches de Monsieur Racine.