lundi 23 mai 2016

Show must go on avec Céline Dion


Crédit photo: Rob Latour/Shutterstock/SIPA


Depuis sa fragile interprétation de l'Hymne à l'amour pour Paris ( reliée aux attentats du 13 novembre 2015) pendant la maladie de René Angelil, je suis restée craintive envers la voix de Céline. Une chanteuse de son calibre, beau temps, mauvais temps, se doit d'être parfaite, vocalement parlant. Ce qui n'avait pas été le cas. Qu'une autre gazouille une fausse note, ça passe, mais pas elle ! Céline, c'est LA voix, la perfection en puissance. Je sais, c'est superficiel, presque inhumain comme point de vue mais, show must go on comme on dit dans le milieu ! 

Alors hier soir, bien installée dans mon salon pour regarder les Billboard Music Awards à Las Vegas, j'avais vraiment peur surtout depuis la mort de René... Faut dire que certaines entrevues d'elle me laissent mi-figue, mi-raisin...La chaleur et la convivialité de longues années de complicité ne sont décidément pas au rendez-vous avec les nouveaux intervieweurs, mais ça c'est une autre histoire.  

Et puis...

Vous dire...À mon humble avis, c'était sa meilleure performance télévisuelle.  J'ai revisionné plusieurs fois (5), et je n'en reviens toujours pas !  Une prestation magistrale !  Quelle bonne idée d'avoir pensé de lui remettre son trophée par René-Charles !  Larmes assurées et dans mon cas, assumées (les cinq fois) ! 

Un jour, cette voix se fragilisera à jamais.  Ma gourmandise vocale devra faire place à l'essentiel...Les failles et les ridules d'une voix sont comme sur un visage, aussi belles que la perfection.  Tout est dans l'oreille de la personne qui l'écoute...En espérant que j'aurai pas besoin d'un appareil d'audition pour l'entendre !

P.S Ajustez votre appareil...Montez le son et...vibrez avec la plus grande ! (Introuvable en ce moment autre qu'audio).  



dimanche 8 mai 2016

Un highlander en kilt à Québec


Je m'appelle Simon Fraser, capitaine de l'armée britannique de l'année de grâce 1759.  Je ne suis pas un personnage inventé des livres de Diana Gabaldon.  Toutefois, je suis lié à l'histoire de James Fraser de Outlander.  Tout comme lui (chronologiquement après James), je suis le descendant du 11ième lord Lovat. Mon père a été exécuté par les britanniques pour son rôle de chef de clan lors de la rébellion jacobite de 1745-1746.  Plus précisément lors de la fameuse défaite crève-coeur des clans écossais jacobites à Culloden en 1746.  Tout ça... parce que nous voulions ramener la dynastie des Stuarts sur le trône d'Angleterre et de l'Écosse.  Nous avons donc perdu nos terres et avec elles, nos droits de coutumes dont l'interdiction de porter un kilt et de jouer de la cornemuse.  Alors nous avons noyé notre peine pendant dix (10) longues années dans le Whisky et la bière...

Et pendant tout ce temps, j'ai aussi réfléchi aux moyens de retrouver un semblant de dignité collective. Reconquérir ce qui était possible à récupérer. Alors j'ai proposé aux britanniques de lever un contingent de 1,500 soldats du clan Fraser et des autres clans affiliés afin de les aider à conquérir un autre continent.  Je sais... mon père a été tué par des mains anglaises, je n'ai rien oublié, bien au contraire, nonobstant, j'ai négocié pour une victoire morale comme un fin renard, roux comme moi de surcroît.  En retour, la couronne nous assurait le pardon de même que de rétablir nos anciens droits de coutumes si nos services étaient jugés adéquats.  Et ils le furent. 

Je suis devenu capitaine du 78ième Fraser Highlanders, premier régiment composé de highlanders à servir l'armée britannique pendant la guerre de sept (7) ans en Amérique soit de 1756 à 1763.  Vous savez, la guerre ne fait pas de cadeaux.  Elle nous oblige à prendre des décisions qui peuvent sembler incompréhensibles pour ceux et celles qui n'étaient pas là à l'époque.  L'histoire dit que nous avons joué un rôle important dans les batailles de Louisbourg en 1758, Beauport, plaines d'Abraham 1759 et Ste-Foy en 1760.  Notre régiment fut dissous en Écosse à la signature du traité de Paris en 1763.  Des terres ont été offertes à ceux qui ont choisi de rester au Canada.

À la Ville de Québec, précisément à l'Anse-au-Foulon, il existe une promenade où on peut lire mon nom...et la manière dont j'ai déjoué les soldats français... (voir la photo du haut).  J'ai marqué l'histoire de ce nouveau monde. Vous pouvez me détester... mais il était de mon devoir de rétablir notre fierté et nos droits de coutumes dans les Highlands.  C'est en 1777 lors de la guerre de l'indépendance américaine que je suis mort, abattu par la balle d'un soldat américain.  Fièrement, je portais mon kilt, au tartan et à la devise: je suis prest.



P.S Je ne suis pas une historienne.  Toutefois, j'ai essayé de rester fidèle aux faits historiques et si impromptus il y a, veuillez m'en excuser.