dimanche 29 septembre 2019

Le train de Charlevoix





De grandes fenêtres pour tout voir, mais d’abord un peu d’histoire, parce que c’est passionnant d’en connaître davantage de l’endroit où nos deux pieds se déposent. L’idée de la construction d’une voie ferrée reliant Québec et Charlevoix vient du politicien et prospère homme d’affaires Sir Rodolphe Forget (1861-1919).  Des fois, les politiciens ont de sacrées bonnes idées ! 

De grandes fenêtres pour tout voir parce que j’ai atterri dans le train de Charlevoix, en ce beau samedi matin, un peu pluvieux, celui qui vient tout juste de passer. Agatha Christie et son Orient Express peut bien aller se rhabiller, pas d’Hercule Poireau dans le nôtre, aucun meurtre, juste de beaux et grands paysages à couper le souffle ! D’un côté, de majestueuses falaises qui s’élancent vers le ciel et de l’autre, l’immense fleuve St-Laurent (long de 2,000 kilomètres) qui n’en finit plus de ne plus finir.  Un parcours de 125 kilomètres qui peut se faire soit en une journée ou en un plus long trajet si l’on séjourne dans l’un des établissements hôteliers partenaires (sept villes et villages côtiers).  Les produits du terroir sont bien présents au menu.  De mon côté, j’ai découvert le délicieux fromage artisanal 1608 de la Laiterie Charlevoix.  Un vrai plaisir des sens. Pourquoi 1608 ?  C’est en l’honneur des petites vaches noires qui ont été implantées au Québec au début du 17ième siècle. Les bières et les cidres charlevoisiens sont à découvrir également.

Un fait amusant, le train est de construction allemande, année 1981.  Il a passé la grande partie de sa vie en banlieue de Berlin. Après une cure de rajeunissement, il a émigré dans Charlevoix, le royaume de la villégiature au Québec.  Ce train n’est pas époustouflant, certes, mais le paysage, lui, l’est vraiment.  De grandes fenêtres pour tout voir et de grands yeux pour s’émerveiller.  Comme c'est beau le Québec !



Pointe au Pic
Baie St-Paul





dimanche 22 septembre 2019

Le nouveau show de Céline Dion




Aujourd’hui, la cinquantaine bien entamée, Céline Dion, 51 ans, veut bien vieillir.  Elle persiste et signe, c’est elle la boss, comme elle aime si bien le dire et le redire sur toutes les plateformes.  Par ses tenues qui font jaser, elle affiche son excentricité et par détermination, elle vient tout juste de reprendre la route d’une tournée mondiale qui se nomme Courage, et ce, jusqu’en avril à travers le Canada et les États-Unis.  Parions que d’autres continents s’ajouteront très bientôt.

Entre vous et moi, on va jaser, parce que Céline, elle fait jaser. 

J’ai commencé à aller voir notre diva québécoise en 1985.  Au fil du temps, je ne les compte même plus, je dois être bien rendue à une bonne quinzaine. Sachez que je n’ai jamais été déçue, bien au contraire, elle a toujours réussis à m’impressionner, surtout celui à Las Vegas.  J’écoute peu notre Céline nationale dans ma vie de tous les jours, mais jamais je ne manque son nouveau spectacle.  Because ? C’est la meilleure !

Le 20 septembre dernier au Centre Vidéotron, elle a encore été remarquable en enfilant pendant 2 heures une bonne trentaine de chansons autant en anglais qu’en français.  Trois nouvelles chansons (Imperfections, Lying down et Courage) en anglais ont été entremêlées avec brio à son répertoire.  Son nouvel album sortira à la mi-novembre et franchement, ça augure fort bien. 

Avec une nouvelle coupe de cheveux qui lui va à ravir, la sublimissime Céline était magnifiquement bien vêtue. Sophistiquée et de bon goût, elle avance dans l’élégance et c’est ce qui lui va le mieux.  Écrans géants, jeux de lumière, danse sensuelle avec Pepe Munoz, vous n’écouterez plus Ziggy de la même manière.  À tout cela, s’ajoute une voix, quelle voix !  Toujours aussi impressionnante ! 

Céline, c’est un cheval de course, une Ferrari, un grand cru et son nouvel arrivage promet.  Que demander de plus ? Elle est libre comme l’art.  L’air du temps n’a pas d’emprise sur son talent. Courrez la voir, impossible de ne pas l’aimer. 





dimanche 15 septembre 2019

L'autrice


Vieille photo que j'aime bien

Mais qu’est-ce que les chroniqueurs littéraires ont mangé pour nous bombarder du mot autrice ?  À mon humble avis et depuis belle lurette, plus doux et harmonieux à mes oreilles, celui d’auteure. Est-ce pour apporter un vent de fraîcheur ?  Non, puisque qu’il semblerait que le terme existe depuis l’antiquité.  Malgré cela, ce qui m’agace, c’est que tout le monde décide de l’employer en même temps. Il revient donc avec éclat comme un éléphant dans une pièce.  Sachez que j’ai entendu ouï-dire que c’est pour une féminisation qui se veut plus assumée.  Je ne vois pas.  Ça jure juste à mon oreille ! 

Chaque personne est bien libre d’utiliser la forme de son choix.  Ce qui semble farfelue aujourd’hui, sera probablement normatif dans 5, 10 ans.  L’autrice de ce blogue (me, myself and I) devrait peut-être se rappeler que dans l’antiquité, les grecs disposaient d’une bonne quinzaine de noms pour désigner le mot vase ! Et là-dessus, je prends la poudre d’escampette et le vase avec ! 

dimanche 8 septembre 2019

Les ruines de la petite ferme de Samuel de Champlain









J’eus à peine le temps de réfléchir que je lui ai lancé à brûle-pourpoint.
-Chéri, on va faire un autre sentier pédestre !  On va essayer l’un de ceux du Cap-Tourmente.  
Mon ton était si enthousiaste qu’il n’a pu refuser.

Le ciel était recouvert d’un gris mystérieux qui cachait complètement la lumière du jour. Deux temps et trois mouvements, nous nous sommes retrouvés à marcher dans l’Allée d’ormes de ce joyau patrimonial de la réserve nationale de la faune de Parcs Canada.
  
Et que le hasard fait bien les choses, nos pas se sont arrêtés devant les ruines de la réserve alimentaire pour les premiers colons, c’est-à-dire la petite ferme de Samuel de Champlain dont sa construction débuta en 1626.  Les murs de pierres, eux, datent de 1664 et ils étaient recouverts de crépi (voir photos).  

Toujours est-il que tout le long de ce sentier, on peut y admirer le fleuve St-Laurent qui borde un grand marais côtier et au loin, une plaine qui s’étend à perte de vue longeant d’immenses caps.  Un endroit magnifique et idéal pour la colonisation, pensa peut-être Samuel de Champlain.  D’ailleurs, c’est parce que le fleuve s’agite au moindre vent qu’il nomma ce lieu Cap des tempêtes, Cap de tourmente.

Avoir les deux pieds bien ancrés dans l’histoire m’a amené à une petite réflexion.  Celle de la triste réalité des Premières Nations.  Samuel de Champlain est considéré comme le père de la Nouvelle-France, mais la présence autochtone dans ce territoire existe depuis 2,000 ans !   Sans elle, nous n’aurions pas pu survivre. Ça, tout le monde le sait, mais... faut juste s'en rappeler.  

Des fois, faire un sentier pédestre m’électrise le cerveau, surtout lorsque mes pas se superposent à ceux de Champlain et des Premières Nations.   Respect.