vendredi 28 avril 2017

Un petit Kuei Kuei



Crédit photo: source Cropped-Kahawi dancer

Au Québec, on parle souvent des deux (2) solitudes.  Celle des francophones et celle des anglophones.  On ignore délibérément la troisième (3), des nations autochtones.  Bien sûr, on connaît peut-être les Montagnais, Les Hurons-Wendats, les Innus, les Algonquins et les Cris, mais saviez-vous qu'il en existe 6 autres ?  Moi, j'savais pas.  D'ailleurs, je ne sais pas grand chose sur eux à bien y penser. 

Lors de la guerre Franco-Iroquoise du 17ième siècle, j'ai appris que mon ancêtre Noël Simard avait travaillé à la construction de redoutes (fortifications) à Beaupré pour se protéger des Iroquois.  Nous sommes au 21ième siècle, et j'ai l'impression que ces murs invisibles sont toujours omniprésents nous enfermant dans nos préjugés.

N'oublions pas que les décideurs du passé ont fait vivre aux nations autochtones la colonisation, le christianisme, les abus dans les pensionnats causant des traumatismes de génération en génération, je pense que nous avons quand même une certaine responsabilité.  On ne peut pas s'en laver les mains et faire comme si rien n'était arrivé parce que cela fait trop longtemps.  Alors on fait quoi ?

Si on plaçait nos préjugés de côté et que l'on apprenait à les connaître.  Tiens, je vous suggère :

1) L'art inuit au MNBAQ, c'est extraordinaire ! 

2) Le site traditionnel nation Huron-Wendat à Wendake (Québec); À découvrir et redécouvrir ! 

3) Le magnifique livre du journaliste et auteur Michel Jean:  ''Le vent en parle encore'' Libre Expression Il est disponible en livre de poche également;

4) La musique dans toute sa beauté avec: Florent Vollant, Élisapie Isaac, Samian, Shauit-DJ madeskimo et bien d'autres...

5) sur Instagram: Eeyou Istchee Baie-James (culture autochtone ancestrale);

6) Les conférences du chirurgien et grand sage Stanley Vollant à  la radio de Radio-Canada. Un incontournable ! 

7) Apprendre quelques mots.  Au Canada, il y a 60 langues autochtones.  On commence par Kuei Keui qui veut dire: allô, bonjour.  C'est pas sorcier. 

Vous en avez sûrement d'autres à me faire connaître.  J'attends les vôtres !  

Et que le Grand Esprit nous accompagne dans nos découvertes.  À notre manière, nous bâtirons des ponts et ferons tomber bien des murs. 

dimanche 23 avril 2017

La mode cocon ouaté


La belle comédienne Louise Latraverse, égérie de Denis Gagnon.  Crédit photo:  Cesar Ochoa.


Nous sommes entre nous, alors...

Parlons-s'en de cette mode qui démode, des tendances qui sont aussi fugaces que les saisons qui s'y rattachent.  Ce qui était ''in'' hier est ''out'' aujourd'hui et la roue tournera, car elle renaît toujours de ses cendres. 

Les nouveaux courants, je ne les décrypte pas ni ne les suis d'ailleurs.  J'achète souvent classique pour que mes trouvailles durent des lunes voire des décennies.  Je préfère davantage concilier l'utilitaire avant le ''look''.  Je recherche donc le confort, la mode cocon ouaté (comme un bon vieux coton ouaté) !  Ma styliste préférée s'appelle Hélène, c'est ma belle-soeur.  Elle me réserve ses plus belles coquetteries que je n'aurais jamais pensé acheter. J'attrape aussi au vol les chandails que ma fille de 19 printemps ne veut plus.  Leurs vêtements se bonifient d'une valeur sentimentale et c'est justement la beauté de la chose !  Je porte un ''Hélène'' ou ''Anne-Sophie'' comme si c'était un Gucci ! Avoir bon goût n'est pas une question de mode, avoir du style demande beaucoup plus de recherches. L'élégance et l'originalité sont une question de dosage, elles s'observent tout autant dans la poésie de son vocabulaire. Tissus prince-de-galles, en pied-de-poule, l'escarpin à talon bloc, la bouche Bordeaux... Comme ces mots sont doux à mes oreilles !  

Que dire de son histoire...Tenez, qui aurait cru que l'imperméable créé par Thomas Burberry en 1914 pour protéger les militaires des intempéries à la première guerre mondiale allait devenir un éternel incontournable encore de nos jours ?  Que dire de Coco Chanel qui à l'âge de 71 printemps réouvrait sa maison de haute couture en lui insufflant la silhouette androgyne, le tailleur, le tweed écossais et les boutons-bijoux !  

La mode est belle lorsqu'elle est inclusive comme le désigner québécois Denis Gagnon qui a invité la comédienne Louise Latraverse à devenir l'une des ses égéries. Les vêtements deviennent des oeuvres d'art, rien de moins. 

À bien y penser, la mode n'est pas si superficielle qu'elle n'en paraît surtout lorsqu'une émotion s'y dépose.  Sentir le chandail de ma mère décédée reste le plus grand parfum qui soit.  C'est ma doudou d'adulte, mon cocon ouaté préféré.   




vendredi 14 avril 2017

Je ne pâquerai pas mon tour



Crédit photo: moi (le passage)

La Pâque (Pessah en hébreu) veut dire, le passage.  Avec le temps et la traversée de la mer rouge, Pâque et devenue les pâques pour les chrétiens célébrant la transition de la mort à la vie de Jésus.  

-Mon carême se termine dimanche.  Ai-je bien entendu cet homme ? C'est peut-être une blague ou peut-être pas, me suis-je dit un peu estomaquée. 

Y a aussi Laurence, avec son bel accent du soleil que je croise tous les matins en allant travailler et qui réussi à placer son amour du ''Seigneur, Dieu'' lorsqu'on parle de tout et de rien.  C'est tellement rare d'entendre des gens qui affichent fièrement leurs croyances ! Ça prend de nos jours du courage pour y arriver.  Je pense en particulier à Mario Pelchat et à son nouvel album Agnus Dei.  

Je suis allée tous les dimanches à la messe jusqu'à mes 15 printemps.  Je ne suis plus pratiquante, ma foi n'est plus religieuse, elle est davantage universelle, mais je suis croyante.  J'aime bien la définition d'Éric-Emmanuel Schmitt : '' La foi, c'est un moyen d'habiter l'ignorance''.  Dans le sens que malgré le doute, je garde ma confiance dans le mystère de l'inexplicable. 

Alors, en cette fin de semaine chocolatée, enrubannée de solitude ou de retrouvailles familiales, je vous souhaite de ne pas ''pâquer'' votre tour !  Lorgnons l'overdose d'amour avec ou sans la foi qui s'y rattache !  Soyons bons envers nous comme avec les autres. 

Joyeuses Pâques ! 


dimanche 9 avril 2017

Au bout du rouleau

-C'est très foncé !
-Comme c'est spécial !
-C'est pas très beau !
-C'est ben laid !
-Eeeeee...ne sachant quoi dire...

Ce vieux papier peint noir orné de rouge qui décorait l'une des deux chambres de mon chalet a fait jaser d'étonnement tous les visiteurs, moi y compris.

Aux grands mots, les grands moyens !
-Je le change. Me suis-je dis.

Que d'heures perdues à chercher dans les grandes surfaces puis sur le Web du papier peint.   J'ai enfin trouvé un endroit et je n'ai pas fait la difficile.  Il a quand même fallut que je casse mon petit cochon parce que ça coûte un bras et une jambe, de nous jours, de la tapisserie !  Un rouleau varie de 28 $ à 40$ environ, mais il y en a aussi des plus chers $$$ et il en faut minimum 3 !  Les murales, elles, valent environ 300$.  Et vous savez pourquoi ?  Je vous le donne dans le mille.  C'est tout simplement en raison du numérique que les prix ont grimpé de cette façon là.  Et dire que dans les années 80, le précieux rouleau coûtait seulement 10$ et on pouvait en trouver partout, même chez un ami. 

Tans qu'à parler de l'ancien temps... Vous saviez que les papiers peints avaient été importés de Chine au 16ième siècle et peints à la main ? C'est dès le 18ième siècle en Angleterre qu'on commença à coller les feuilles imprimées pour former un rouleau.  Je m'ennuie quasiment de l'époque où le tissu mural en France faisait sensation !  Il me semble que dans ce temps là, c'était moins compliqué, question de décoration.  De nos jours, qui tapisse encore les murs ?  

-Mais c'est la nouvelle tendance Madame.  Déclara une décoratrice.
-Non...Ne me dites pas que c'est redevenu populaire !  Lui ai-je dit parce qu'en ce moment, c'est davantage l'art de se compliquer la vie !  Je suis presque au bout de mon rouleau et je ne l'ai pas encore déroulé ! 

Avant

Après

Au chalet...Temps brumeux, fin de journée. Avouez que c'est joli ! 
Le repos de la tapissière.  À vrai dire, je prends ma dose de vitamine D :) 


dimanche 2 avril 2017

La vie au chalet Lombrette





Il m'arrive régulièrement de m'étendre sur ma grande galerie au chalet ou sur le bord de la rivière Lombrette en faisant l'étoile, celle que tous les enfants du monde font un jour dans l'herbe, le sable, l'eau ou dans la neige. Des fois, je ne pense à rien et je regarde les nuages, des fois, je pense à mes ancêtres ou à la séquence de Fibonacci.  Allez savoir pourquoi.  Mais avec mes 39 000 pieds/carré de terrain, seulement le soleil ou la lune et ses étoiles peuvent me voir devenir un astre humain.

Mes voisins s'appellent les érables, les sapins, les épinettes, les pins, les bouleaux des plaines même s'ils demeurent dans un vallon.  Et les autres ?  Difficile pour moi de les identifier.  C'est alors que je me sens comme... Eva Gabor de l'émission Les Arpents Verts  (des années 70) !   Vous voyez le genre... Je pars de loin.  Je ne suis pas meilleure avec les oiseaux, un chardonneret peut devenir un chardonnay si je ne fais pas l'effort d'y penser avant de le dire.  Je suis une urbaine qui trippe campagne la fin de semaine ! 

Le samedi, je me lève tôt (je dormirai dans ma tombe) pour préparer ma fameuse mijoteuse.  Ma bible s'appelle ''Souper à la mijoteuse, 5 ingrédients, 15 minutes'', aux éditions Pratico-pratiques.  Deux cent quarante recettes, de bien belles prières culinaires.  Un indispensable même si vous habitez la grande ville !  Dans mon cas, c'est que mon temps est maximisé pour connaître mes nouveaux voisins de la forêt boréale ! 

Il y a deux semaines, j'ai enlevé tous les rideaux du salon et de la cuisine que les anciens propriétaires avaient laissés.  Quatre immenses fenêtres avec uniquement un paysage bucolique.  Il n'y a plus de frontière entre l'extérieur et l'intérieur !  Wow ! 


Le bonheur est au chalet Lombrette, j'vous dis.  Motus et bouche cousue... J'ai pas le goût d'avoir des voisins humains ! 

Je fais l'étoile en voici la preuve !

Ma précieuse mijoteuse !