mardi 20 février 2018

Le bracelet Pandora



Ma soeur aurait toujours voulu une fille.  La vie en a fait autrement. Elle est toujours surprise d'entendre mes confidences mi-salées voire vinaigrées sur la mienne.  J'ai beau lui dire qu'elle ne sait pas ce qu'elle n'a pas manqué, elle demeure surprise.  Je ne porte pas de lunettes roses face au miroir de mon honnêteté.

Peut-être parce que ma fifille de la génération Z est bélier et moi, capricorne, notre relation se résume à celle de chien et chat sortant de l'eau un matin d'hiver québécois.  Force est de constater qu'il m'arrive de penser que ma soeur aurait peut-être eue plus d'affinités que moi à l'aimer, l'éduquer et...l'endurer. Allez savoir ! C'est fou comme l'adolescence dure longtemps de nos jours et la ménopause se fait tardive ! 

Fille, (génération des milléniaux) qui s'adresse à sa mère (génération René Simard et les p'tits pouding Laura Secord)
-Est-ce que tu veux mon bracelet Pandora ? En attendant de le vendre, je peux te le passer.

Mère
-Hein (stupéfaction) ?!? Pincez-moi quelqu'un, elle veut me passer quelque chose !  Habituellement, elle me pique tout et je dois cacher mes trucs. 

Fille
-Il est difficile à vendre, on a tous les deux de petits poignets. La breloque de l'ange, c'est mamie. il traîne sur le comptoir de la cuisine. Je te le passe. 

Mère
-D'accord... Gentil, trop gentil...Qu'est-ce qu'elle va me demander en retour ? Faut pas ouvrir une boîte à Pandore.

Et me voici, avec au poignet, un joli bracelet argenté d'où se balance la breloque de ma mère.  J'entends presque ma soeur me dire que les diamants se polissent avec le temps. 

Mère
-Mais elle a pris encore ma veste noire, sans me la demander, c'est pas vrai!  

Je vous jure (faux pas jurer, tant pis) que le diable est dans les détails.  Je sais même son prénom !  



jeudi 15 février 2018

Alberto Giacometti au MNBAQ


''Et l'aventure, la grande aventure, c'est de voir surgir quelque chose, dans le même visage, c'est plus grand que tous les voyages autour du monde''.   Alberto Giacometti

Si vous avez un peu de temps libre prochainement et bien, dirigez-vous vers le magnifique MNBAQ (pavillon Pierre Lassonde) pour y voir l'exposition du peintre et sculpteur suisse Alberto Giacometti (1901-1966).  

Vous pourrez y admirer des personnages allongés d'une grande beauté, format allumette jusqu'au géant ''homme qui marche'', sans oublier des visages et plusieurs peintures également. Tout est dans la présence plutôt que dans l'apparence, impression de fragilité et de force à la fois.  Bonne idée du MNBAQ de placer une entrevue avec l'artiste.  On peut mieux comprendre sa démarche artistique tout en le voyant triturer la matière.  Fascinant ! 

C'est donc une très belle rétrospective de sa vaste carrière à ne pas manquer et comme l'expo se termine le 13 mai, faites vite !  

Ça me donne le goût de faire de la pâte à modeler, les mamies en ont toujours, sauf moi évidemment... Je vais aller triturer (j'adore ce verbe) ma pâte à tarte... Faire une Giacometti culinaire de moi.  Vous, direction MNBAQ, n'oubliez pas ! 



Grande femme assise, bronze 1958. Ma préférée, elle m'hypnotisait.


Le nez. Giacometti a rêvé à la mort prémonitoire de l'un de ses amis.  Mort qui est bel et bien arrivée...

L'homme qui marche. De grandes sculptures dans un projet monumental à New-York qui ne verra jamais le jour. Giacometti était insatisfait de ce qu'il avait créé.  Et pourtant, avec le temps, elles sont devenues des oeuvres emblématiques. 

Caroline, oeuvre hypnotique encore et encore, car on sent l'histoire d'amour qui s'y dégage...




jeudi 1 février 2018

La généalogite



Crédit photo: moi-même.  Photo prise au parc du Bois-de-Coulonge à Québec.  Inspiration des tableaux de Monet pour essayer de mettre de la beauté dans votre journée ! 


La généalogite. Oui vous avez bien lu, mais soyez sans crainte, ça ne s'attrape pas (ouf) ! 

Milan Kundera (1929-), célèbre écrivain tchèque-français qui a écrit entre autre le roman L'insoutenable légèreté de l'être a déjà écrit:  ''Vous pensez que le passé, parce qu'il a déjà été, est achevé et immuable ? Ah non, son vêtement est fait d'un taffetas changeant et chaque fois que nous nous retournons sur lui, nous le voyons sous d'autres couleurs''.  

Comme c'est bien dit ! C'est pour cela que j'adore la généalogie, car à chaque fois que j'y retourne, je découvre, j'apprends et je savoure tous les morceaux d'un vaste puzzle où je dois assembler des indices éparpillés afin de reconstituer la vie de mes ancêtres.  Je fouine avec une patience d'ange et une volonté de lionne.   

Me voici donc au prise avec une généalogite chronique aiguë !  Malheur à celui ou celle qui a le même nom de famille que moi !  Sauvez-vous !