mercredi 28 juin 2023

Londres


                         

                                                              Crédits photos: moi-même
 
Chère destination royale,

Pas besoin d’être monarchiste pour t’aimer. D’une manière ou du nôtre, tu as ce don de réussir à nous émerveiller ! Tout de même, tu sens la haute gomme, la distinction, le chignon bien coiffé du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest. Toi, l'impressionnante et coquine grande ville de 8 millions d'habitants. 

Pour ma deuxième visite, je n’ai pas eu besoin de revêtir mes plus beaux atours afin de déambuler dans deux de tes huit parcs royaux, des propriétés de la Couronne britannique.

Le palais de Kensington avec son jardin italien est splendide. On peut y apercevoir l’ancienne résidence de Diana, princesse de Galles et éternelle princesse des cœurs. La visite à l’Abbaye de Westminster a été une belle découverte. Elle a du vécu avec ses 3 000 personnes inhumées et ses 600 tombeaux ! Trente-neuf souverains y furent couronnés. D’ailleurs, le trône du couronnement est l’une des pièces les plus célèbres. Le tombeau de Marie Stuart, reine d’Écosse, n’est pas banal. Situé tout près de celui d’Élisabeth 1er qui décida de la faire exécuter. Les obsèques des membres de la famille royale y sont souvent célébrées comme celle de Diana et d’Élisabeth II.

Revoir le Tower Bridge et tous les autres incontournables, en plus d’assister à la comédie musicale « Les Misérables » m’a rempli de bonheur !

Ton métro et tes autobus sont très faciles à utiliser avec une simple carte de crédit, mais pour deux personnes, il faut en avoir deux différentes. Flâner chez toi se fait si bien à pied. Chaque coin de tes rues a une histoire à raconter. Capitale culturelle, politique et économique, tu es d’une élégance et d’une propreté remarquables. Divertissante aussi avec tes musées gratuits, tes palais et tes monuments.

Je te quitte pour mon « afternoon tea » en jeans et en chemise à carreaux, mais toujours avec mon petit doigt en l’air qui tient sa tasse en porcelaine chinoise de Buckingham Palace. Tu sais, ici, je suis la reine des bécosses ! Bin, on est reine de ce que l’on peut !

                                                                  l'Abbaye de Westminster 



vendredi 23 juin 2023

Un voyage organisé totalement désorganisé

 

                                                         Maison d'Anne Hathaway

L’une des nombreuses anecdotes commence le jour 14 de notre voyage de groupe (Irlande, Écosse, Angleterre), soit le 30 mai, mais la date n’a pas vraiment d’importance.

Nous fîmes un arrêt toilette à Stratfort en Angleterre au cottage d’Anne Hathaway, la femme de Shakespeare. Or nous constatâmes qu’il n’y en avait pas. Alors notre guide nous suggéra de visiter librement la ville, et ce, sans nous donner aucune information. Ce n’était pas la première fois.

— Encore de l’improvisation ! crièrent en cœur les moutons humains que nous étions.

— Et combien de temps pouvons-nous y rester?

— Une petite heure.

— OK.  

Exaspérés, voire découragés, dégoulinant de sueur, nous sortîmes de l’autocar qui d’ailleurs n’avait pas d’air climatisé, mais ça, c’est une autre histoire. Vous ai-je parlé de l’obligation de faire la rotation des sièges? Un mal nécessaire qui enlève le goût de refaire ce genre d’expérience. Je poursuis.

C’est donc en déambulant sur la rue principale que nous avons appris qu’il y avait aussi la maison du célèbre dramaturge, poète et acteur du nom de Shakespeare. Jamais notre guide ne nous en avait parlé! En prime d’incompétence, nous avons eu droit à une lecture avec Google de la ville de Stratford, mais après l’avoir nous-mêmes visité ! Ce fut d’ailleurs souvent le cas. Ce périple avait difficilement débuté et rien ne changea jusqu’à la fin. En construction, les travailleurs disent qu’un projet qui commence mal finit mal. Est-ce que nous nous sommes plaints à l’agence de voyages de tout ce bordel ? Of course ! (comme on dit là-bas). 

Entre vous et moi, je me pose deux questions. Serait-ce qu’il y a trop de gens qui veulent voyager et que la demande est devenue trop forte ? Est-ce qu’il y a une pénurie de guides compétents ?

Bon, ce qui est à retenir, c’est que ce voyage organisé était totalement désorganisé et que comme dirait Shakespeare dans Le roi Lear : « Sache que les hommes sont ce qu’est leur époque ».

                                                          Maison de Shakespeare

Crédits photos: moi-même

 

vendredi 16 juin 2023

Édimbourg la magnifique !

 


Lorsque mes yeux ont vu ton gigantesque château perché au loin sur un gros rocher volcanique, ils sont devenus exorbitants ! Édimbourg, ta beauté est saisissante sur 360 degrés, rien de moins.

Envoûtante, tu sais nous courtiser comme au moyen-âge. Ce que tu as fait avec moi lorsque j’ai visité ton extraordinaire château avec Nikolaï, un guide volubile, compétent, d’une grande théâtralité, natif de Saint-Pétersbourg (jamais il n’a mentionné de Russie). Ce joyau au cœur de la vie écossaise depuis mille ans, est le témoin de tes chevauchées épiques et historiques allant de cérémonies royales, à des batailles sanglantes, à des sièges, à la naissance d’un roi et de plusieurs décès de reines. On peut dire que tu as du vécu ! Aujourd’hui, 3 musées accueillent tes souvenirs et les trésors de tes activités militaires. Mais comment flagornait-on autrefois ? Avec classe et lenteur, voyons ! Et avec moi, tout a fonctionné ! C’est là que j’ai pu admirer la très connue « pierre de la Destinée » qui était de retour depuis 3 jours, tout juste après le couronnement de Charles III. Le trône d’intronisation est revenu lui aussi chez lui, c'est-à-dire à l’Abbaye de Westminster. Comme le charmeur de serpents, tu sais vraiment séduire tes visiteurs !

Ta ville au grand complet est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Que cela est justifié ! Même si on m’a dit que tes façades rurales sont refaites et que tes intérieurs sont maintenant modernes. Déambuler sur le Chemin de Traverse, lieu emblématique d’Harry Potter, continuer dans tes rues médiévales serpentines et géorgiennes de long en large et de bas en haut fut fort agréable. Capitale d’Écosse avec un historique à n’en plus finir, je ne pourrai jamais t’oublier. Les élèves de Poudlard y sont peut-être pour quelque chose ? Y aurait-il de la « poudre de cheminette » éparpillée dans l’air ? 


                                                          Chemin de Traverse



                                                 Minuscule partie du Château d'Édimbourg

Crédits photos: moi-même

mardi 13 juin 2023

Belfast

 











Belfast, ton nom résonne si fort en moi. Je t’associe encore aujourd’hui à tes 30 années de troubles et de violence de 1969 à 1998. Une période de tensions entre les Nord-Irlandais et les Anglais qui s’affrontaient à travers des attentats sanglants. Les bulletins de nouvelles parlaient régulièrement de toi. On dit que 3 480 personnes sont mortes lors de ton conflit. On dit qu’il eut 47 500 blessés, 19 600 prisonniers emprisonnés sans jugement, 37 000 fusillades et 16 200 attentats. [i]

Belfast, lorsqu’on arrive chez toi au Royaume-Uni, une sensation malaisante nous prend à la gorge. On sent que la poudrière pourrait éclater à tout moment entre les unionistes et les séparatistes, entre les catholiques et les protestants. Ce qui est presque survenu lors du Brexit. Tu sembles calme, mais tu restes divisée et sur tes gardes.

Bien sûr, ton musée Titanic est magnifique, mais ce sont tes murs remplis de graffitis, d’œuvres de toutes sortes qui attirent notre curiosité et nous crient ton histoire. D’une hauteur de dix mètres et d’une longueur de cinq kilomètres, on ne peut pas les manquer. Encore aujourd’hui à 19 heures, tes portes métalliques se ferment entre tes deux grands quartiers qui sont collés côte à côte. Tu offres des visites guidées vraiment intéressantes. Tu ne le sais peut-être pas, mais pour un voyageur, c’est une expérience unique à vivre.

Belfast, ta paix reste si fragile. Tes morts ne dorment que d’un seul œil. Reste calme, reste calme…

P.S. Suggestions de visites dans le coin : La Chaussée des Géants avec ses 40 000 colonnes de basaltes polygonales et le « Dark Hedges », les arbres entrelacés à Bailymoney de « Game of Thrones ».



[i] www.guide-irlande.com Les Troubles en Irlande du Nord


                                                                La Chaussée des Géants


                                      Dark Hedges (secret: à l'hôtel sur le site, il y a la porte Stark !) 



Crédits photos: moi-même. 


vendredi 9 juin 2023

Envoûtante République d'Irlande

 


Crédit photo: moi-même

De retour de ce périple vertigineux en Irlande, Écosse et Angleterre et malgré l’incompétence et l’improvisation de l’agence de voyages qui nous gâcha bien du bon temps, il reste tout de même certaines découvertes, des moments forts à ne pas oublier. En tout premier lieu, La République de l’Irlande avec sa beauté émeraude, ses infinies clôtures de pierres, ses paysages jalonnés de moutons à tête noire qui sont plus nombreux que ses habitants. J’ai d’ailleurs eu le plaisir de nourrir un agnelet à la fermeRathbaum. Endroit pittoresque et bien organisé pour accueillir ses visiteurs avec de bons scones et du thé. Ce pays abrite des panoramas époustouflants comme dans Le Connemara où l’on retrouve plusieurs lacs mythiques. La nature est rude, grandiose et surprenante. 

Que dire de la grande gentillesse des Irlandais, elle rivalise avec les bleuets du Lac-Saint-Jean. Est-ce pour cela que l’on s’y sent si bien ? L’omniprésence du folklore irlandais, musique et danse festive se retrouvent partout. Étonnant encore de lire les panneaux de signalisation écrit en premier, toujours en gaélique et en second, en anglais.

Dublin, sa capitale, est une belle ville. C’est là aussi où mes yeux ont détecté rapidement des kilts, un effet aphrodisiaque à ne pas négliger surtout à mon âge (âgisme réaliste) ! Le muséeGuinness, le musée de Dublin, le monastère de Clonmacnoise, les falaises deMoher dans le Burren, les églises (St-Patrick et bien d’autres), sont à mettre également à votre agenda.

Bien sûr, j’ai vu des endroits magnifiques en Irlande du nord, en Écosse et en Angleterre, mais rien ne peut rivaliser avec la République d’Irlande (depuis 1949), pas même la grandiose Abbaye de Westminster à Londres. Parce que j’ai découvert des gens ancrés dans une culture gaélique vivante, valeur inestimable de ce lieu enchanteur si envoûtant. Serait-ce mon 3 % d’ADN qui fait que je suis maintenant ensorcelée ? Haute en couleur, son identité forte et belle vous happera tout autant que moi. Coup de foudre assuré. Is fada beo Phoblacht na hÉireann !

PS: Si vous voulez voir plus de photos, je vous invite sur Instagram: nicolesimardnamaste. :) Mon prochain billet portera fort probablement sur Belfast en Irlande du nord. Ville que je n'ai pas aimée, mais son histoire est trop fascinante pour ne pas vous en parler. A + 

mardi 25 avril 2023

Mieux vaut tard que jamais

 

                                                 Image prise sur le site web: Le soir

Je me fais rare sur mon blogue. J’ai l’œil droit fragile, ce qui m’oblige à me tenir loin de mon portable. Ceci ne m’empêchant pas de vivre goulûment, entre la généalogie et ma nouvelle dépendance Game of Thrones, cette vieille saga débutée en 2011. Vous pouvez maintenant constater que je ne suis pas en avance sur mon temps, bien au contraire, mais mieux vaut tard que jamais.

C’est de la faute à mon chéri qui m’invita à écouter La maison du Dragon et l’histoire des Targaryen. La piqûre fut immédiate, me faisant développer par la suite une forte addiction quotidienne à la série qui la précédait : Game of Thrones. Quel plaisir de découvrir les nombreux personnages des nobles familles qui se creusent les méninges à inventer des complots et alliances machiavéliques dans le but ultime de conquérir le fameux trône pendant que les marcheurs blancs reviennent pour les anéantir. C’est fou comme on se désensibilise vite à la violence extrême et à l’érotisme criard et récurrent, parce que tout simplement, le scénario est très bien ficelé et que des acteurs chevronnés y brillent à merveille.

Vous le savez peut-être ou pas, mais l’Université d’Havard utilise la série pour étudier l’époque médiévale. Plus précisément le cours en « folklore et mythologie » qui fait la lumière entre le vrai du faux. Que le monde de l’enseignement peut être inventif quelquefois ! Écouter cette épopée créative me donne réellement le goût d’aller m’acheter des livres moyenâgeux. Le livre Les Piliers de la terre de Ken Follet m’attire un peu comme du miel ou seraient-ce mes nombreux ancêtres de la Bretagne qui m’interpellent ? Bref, mon libraire va me voir le bout du nez bientôt.

Toujours est-il que nous nous rapprochons à grandes chevauchées de notre départ à la mi-mai vers l’Irlande, l’Écosse et L’Angleterre, et que nous visiterons l’allée d’arbres tortueux Dark Hedges en Irlande et peut-être même le musée à Banbridge. Nous devrons donc dans ces conditions y mettre les bouchées doubles voire même triples. Le temps presse et il faut ce qu’il faut. Je vous quitte pour les Stark, les Targaryen, les Lannister, les Barathéon, les Sauvageons et les Corbeaux. Ceux qui fouillent l’obscur pour trouver la lumière, mais avant, j’irai aiguiser mes couteaux à défaut d’épées !



mardi 28 mars 2023

La surcharge des ophtalmologistes

                                                               Crédit image: Pixabay
 

Je savais que les travailleurs de la santé étaient débordés. Ils le criaient haut et fort partout où ils pouvaient être entendus. De mon côté, depuis un mois, je constate leur surcharge comme patiente en ophtalmologie et c’est bel et bien vrai. Je voudrais presque m’excuser d’être celle qui augmente leurs grosses piles de dossiers.

Replaçons-nous vendredi dernier. J’attends d’entendre prononcer mon nom, patiemment comme de nombreux éclopés pour rencontrer l’ophtalmologiste de garde, car même avec un rendez-vous, c’est la procédure. Là, tout va bien, même si je constate que nous sommes bien trop nombreux. Je vois donc l’infirmière au triage, retour dans la salle d’attente, puis un autre infirmier afin qu’il me mette des gouttes qui dilateront mes pupilles (il verbalise à une collègue qui vient le voir qu’il est débordé comme toujours). Autre retour dans la salle d’attente. Et pendant que ma vision devient floue, je ferme les yeux et je relaxe. Enfin, j’essaie de ne pas penser à l’examen. C’est mon deuxième, je sais ce qui me guette. Tout d’un coup, mon tour arriva.

À priori, elle me sembla vive d’esprit et très énergique. Soudain, elle repartit comme une flèche, en m’affirmant qu’elle reviendrait. Ce qu’elle fit presque une heure plus tard. Les urgences n’attendent pas.

Bien assise, toujours de dos, la docteure scruta mon dossier.

— Bonjour Madame Laverdière.

— E, je ne suis pas Madame Laverdière, je suis Madame Simard.

Collée à son écran, elle me rétorque :

— Oui, c’est vrai. Je ne sais pas pourquoi je vous ai appelé comme ça. Bon, pourquoi êtes-vous ici ?

Tout en me résignant à parler à son dos, j’articule :

— C’est un suivi pour un décollement du vitré à la demande du Docteur X.

— On ne fait jamais de suivi pour ça. Pourquoi voudrait-il que je fasse un suivi ? Ah, je crois qu’il a vu quelque chose d’anormal. Il ne vous a rien dit ?

Elle a dit : anormal. Je veux partir, mais je reste évidemment.

— Non, rien.

— On va regarder !

Empressée, elle se détourne vers moi. Elle a bel et bien un visage !

Voilà que des gouttes atterrissent rapidement dans mon œil droit. De par mon précédent rendez-vous, je sais qu’elles devraient atténuer les manipulations et examens de la docteure débordée. Les gouttes sont-elles homéopathiques ? J’ai mal ! Je ne dis mot. Elle persiste et signe encore plus fort en poussant un médaillon dans mon œil qui emprisonne et empêche ma paupière de bouger. Bombardée de nombreuses lumières, je subis l’assaut. Si elle continue à pousser cet objet, je risque le décollement de rétine, quoiqu’elle pourrait me crever l’œil avant ! Je n’ose imaginer les injections, pensais-je.

Subitement elle enleva la rondelle collée à mon orbite avec la même délicatesse qu’on enlève un bouchon prisonnier dans la tuyauterie du bain, avec grande force. Aussitôt, elle retrouva sa position préférée, toujours sans me regarder, elle ajouta :

— Il y a quelque chose de vraiment anormal. Peut-être le glaucome. Je vous retourne au premier ophtalmologique que vous avez vu, disons dans un mois. On vous rappellera.

Celui-là avait un beau dos lui aussi, me suis-je souvenu.

— Je pars à la mi-mai pour l’Irlande. Est-ce que je pourrai prendre l’avion ?

Les bras en l’air, le rire facile, fixant son écran, le crayon en baguette, elle affirma :

— Que c’est ridicule, de vieilles faussetés ! Je ne comprends pas que les gens croient encore à ça ! Et le silence fut.

Déjà, elle ne me voyait plus, ne m’entendait plus. J’étais invisible. Au suivant.

Timidement, ma bouche articula un « merci » tout en empoignant mon manteau et mon sac. Du haut de mes 61 ans, je me sentis en avoir 10. Heureusement que je n’accorde pas d’importance à une certaine condescendance lorsque la personne me semble très compétente.

La révolution majeure en santé s’en vient à grands pas. Entre les branches, on entend parler de la mobilité du personnel et des ressources, d’une carte d’hôpital unique et que 20 % de médecins spécialistes devront prendre en charge plus de patients. De grâce, le poids du nombre me semble bien trop lourd pour les ophtalmologistes et leurs équipes. N’ajoutez plus rien, parce qu’avec une pratique inhumaine surchargée, ce sont eux que l’on retrouvera comme patients et cette fois-ci, le dos couché sur une civière.

vendredi 17 mars 2023

St-Patrick'ment vôtre !

 

                                                         Crédit photo: Site Pixabay

Mes yeux me jouent des tours. Il y a deux semaines, je me suis retrouvée à l’urgence, suite au conseil de mon gentil-adorable optométriste afin qu’un ophtalmologiste vérifie un possible décollement de rétine. Ce qui aurait nécessité une intervention rapide, opération dont je ne veux pas connaître les détails. Bref, je vous passe les examens pour aboutir au diagnostic du décollement du corps vitré, heureusement, beaucoup moins grave. Toutefois, depuis, j’ai un gros morceau sombre et des points flottants qui cachent le champ de vision de mon œil droit. Chaque jour, il persiste et signe. Beau temps, mauvais temps, fuyant la lumière, je porte mes verres fumés, à l’intérieur comme à l’extérieur. Seul moyen trouvé pour ne pas virer folle à suivre des cadavres encombrants.

Même si l’urgentologue m’a mis au parfum qu’il n’y avait aucun lien entre abus d’écran et décollement du corps vitré, j’en doute encore. Parce que je m’en confesse, cher Saint-Patrick, j’ai abusé de mon ordinateur en faisant des recherches qui n’en finissaient plus de mes ancêtres dans Ancestry. Scotchée à mon portable, les lunettes sur le bout du nez, en robe de chambre d'un vert douteux, débraillée, j’ai péché ! Excès qui m’a quand même permis de découvrir dans ma lignée, des filles du roi. D’élucider, grâce à des liens ADN avec d’autres membres, le père d’un ancêtre illégitime et de trouver quelques aïeuls lointains anglais, beaucoup de Bretons et de Normands, même si je n’ai pas encore dégoté le 3 % d’héritage irlandais-écossais. Et comme j’y vais en mai, je veux savoir ! Je n’ai pas une tête de mouton, j’ai une tête de cochon !

Au Québec, nous serions 400 000 personnes à avoir des origines irlandaises. Si vous avez des Morin (Moran), Barette (Barrett), Lahaye, Vogel, Brown, Paré, Riel (Reilly), Lemaire, Belley (Bailey), Aubry et j’en passe, et bien, vous avez peut-être du sang vert ! Il est intéressant de savoir que plusieurs noms de famille ont été francisés pour en faciliter la prononciation ou peut-être aussi l’intégration. Il y a beaucoup de Bretons qui proviennent des îles Britanniques, sans oublier les Harvey, Hébert, Joly qui ont des racines écossaises. Les vagues migratoires cachent bien des secrets et des histoires, c’est justement ce qui m’anime, que dis-je, ce qui m’obsède.

En ce 17 mars, fête des Irlandais, fête religieuse catholique du passé et populaire d’aujourd’hui, je propage l’un de leurs proverbes : « Y penser sans cesse ne labourera pas le champ ». Et comme j’ai davantage d’ancêtres de la France, je vous quitte, le vino m’attend. Bonne St-Patrick !

dimanche 26 février 2023

Ouvrir la boîte de Pandore

 

                   Pandore: Tableau de John William Waterhouse, 1896. Crédits: Wikimedia Commons.

Je traîne en moi le passé de mes ancêtres et vous aussi. Je crois que l’humain est tapissé d’une parcelle de l’un et de l’autre, un peu, beaucoup, passionnément. Les mélanges s’entrecroisent au rythme du temps et de nos chromosomes, car génétiquement, ils nous habitent. Faire de la généalogie se révèle donc une véritable école de la vie.

J’y découvre des histoires, des secrets, de bons et moins bons coups, des faux pas, ceux qui ne sont pas les miens. Ils ont amélioré ou blessé, voire changé l’existence de mes parents et de leurs familles. Des récits joyeux, souvent tristes, douloureux, invraisemblables, dont la banalité ne semble pas avoir pris racine, bien au contraire.

Dans le malheur, seul le silence était autorisé. Un silence lourd et destructeur, ayant eu de graves conséquences sur eux et maintenant sur les autres générations. On dit que la boîte de Pandore se doit de rester fermer à jamais, mais le mutisme n’amène jamais le calme et la paix et repousser la honte n’enterre pas les maux.

Alors je casse le miroir. Je cherche et questionne mon entourage éloigné. Certaines personnes refusent de discuter, il faut les respecter. D’autres ouvrent le grand livre tant redouté et en ressortent grandis. L’inceste, l’abandon de femmes et d’enfants, la misère, le désespoir ne doivent plus se revêtir de honte. En parler ne peut que nous faire du bien et nous encourager à comprendre certains comportements de nos proches et de nous-mêmes. Libérer la boîte de Pandore familiale nous dégage de ce qui nous lie à elle.

La généalogie m’enseigne le pardon des actes de ceux et celles qui m’ont précédée. Comme je n’ai pas vécu leur vie, je ne veux pas les juger. En ajoutant chacun d’eux à mon arbre, j’ai l’impression de les faire un peu revivre. « Quand tu pardonnes, tu ne changes pas le passé, mais le futur », auteur inconnu. Ouvrir la boîte de Pandore, c’est casser la chaîne des souffrances de nos prédécesseurs et s’en libérer à tout jamais. Qui n'aurait pas soif de liberté ? 

mercredi 22 février 2023

Test ADN Ancestry

 

                                           Crédit photo: site Pixabay (Dark Hedges en Irlande) 

Je suis ailleurs en ce moment. Pas en voyage ni dans l’espace, mais loin et pas très loin à la fois. Je suis dans le monde des morts, celui de mes ancêtres, ceux et celles que j’admire tant. L’histoire a commencé en décembre dernier. Par curiosité, j’ai acheté le fameux test Ancestry ADN (salive) afin de vérifier si j’avais du sang écossais en lien avec un enfant illégitime du côté de mon père. J’ai par conséquent pu constater que mes prédécesseurs venaient à 96 % de France (je vous passe la longue liste, incluant l’Italie, Espagne, Suisse, Luxembourg), 3 % d’Irlande-Écosse et 1 % d’Afrique du Nord (comprenant l'Algérie, Libye, Mauritanie, Maroc, Niger, Tunisie, Sahara occidental). Toujours est-il qu’environ 4 millions de Canadiens comptent des Irlandais parmi leurs ancêtres. Je ne suis vraiment pas la seule! Habituellement, c’est ici que les gens « normaux » arrêtent, car ils sont satisfaits de savoir qu’ils possèdent des gènes celtiques ! Quoi qu’il en soit, pas moi ! Bien au contraire ! Je me suis transformée en comtesse Dracula qui se vampirise elle-même ! Une horreur !

Tout d’abord, il faut mentionner que les liens ADN dans Ancestry, avec certains membres et moi, se sont mêlés dans le partage parental. Ce qui fait qu’à ce jour, je ne peux pas identifier correctement mon parent 1 et mon parent 2. J’ai donc dû ajouter à la mitaine chacun de mes aïeux et je me suis fait prendre au jeu, puisque presque 1000 personnes y vivent maintenant. Des heures et des heures de recherches à fouiller dans l’obscur pour trouver la clarté. Ensuite, j’ai saisi chaque correspondance (personne avec du % d’ADN avec moi) ayant déjà commencé un arbre afin de faire l’association avec mon père ou ma mère. C’est un travail de moinesse ! Le féminin de moine, ça existe ! Bon, je reviens à mes moutons. Jusque-là, ce n’est pas pire que de faire un casse-tête de 100 000 morceaux, mais dans mon cas, j’avoue que c’est quasiment obsessif, car je veux absolument découvrir qui est l’ancêtre qui vient de là-bas puisque j’irai fouler sa terre en mai prochain. Un fait intéressant, il faut savoir que nous avons 50 % de gènes aléatoires provenant de notre père et de notre mère, en 6 générations.

Est-ce que j’ai trouvé quelque chose ? Rien, sauf toujours un enfant illégitime dont le père est inconnu. Il a pris la poudre d’escampette et joue à cache-cache. Tout un moineau ! Peut-être aussi qu’un ancêtre a changé son nom en arrivant ici, comme les Hervé (Harvey) et les Reilly (Riel) ? Allez savoir…

Bref, si vous voulez passer un test Ancestry ADN et bien, je vous suggère de faire votre arbre avant (au moins 3 générations), car Ancestry n’identifie pas dans tous les cas le bon lien parental (parent 1-parent 2). Ensuite, vous devrez vérifier la proposition et la classer, une à la fois avec le bon parent. Prenez uniquement des correspondances qui ont déjà leurs arbres et armez-vous de patience. On parle d'en examiner des centaines, voire des milliers, si vous aimez les défis. Je dois avoir un TOC génétique, faut croire ! Quoi que, j’ai vu des personnes avec 20 000 ancêtres, sûrement que l’arbre incluait la famille du conjoint. Somme toute, Ancestry vous donne l’outil afin d’ouvrir la porte de votre passé, mais c’est à vous de tourner la clé pour faire le reste. Un gros passe-temps obsédant ! Voici un site intéressant pour en savoir plus sur l’histoire des Irlandais au Canada. Bonne lecture ! Mon thé m’attend ! Cheers !

mercredi 8 février 2023

De retour de croisière

 

Mention de source : Moi-même

      

« Moi, les bateaux ne me font rien. Je les regarde et je ne ressens rien du tout, niet, nothing, niente », dis-je un jour à mon chum que je surnomme affectueusement: « pitoune ».  

Pour vous dire la vérité, l’intérieur criard m’agaçait, me faisait penser à un immense centre d’achat. Crache en l’air, retombe sur le nez. Un volumineux crachat, je vous dis (écris) ! En plein dans la face ! De retour du « Celebrity Reflection », ce dernier m’a ébloui dans tous les sens du mot, vraiment. La compagnie Celebrity Cruises est Américaine et possède 15 navires qui commencent tous par « Celebrity ». Qualité/prix, ils sont dans les meilleurs. Le luxe est au rendez-vous et touchera vos cinq sens. On dirait presque que je veux vous vendre une croisière ! C'est que j'ai encore des firmaments dans la tête ! 

Tout d'abord, la bouffe est plus qu’excellente. Les repas (surtout les soupers) et le service hors pair des employés sont dignes des plus grands restaurants. Si tout comme moi, vous avez un côté précieux, vous apprécierez encore plus ! Les activités sont géniales, en particulier les soirées silencieuses, avec de la musique dans un casque lumineux. Vous allez retrouver vos 16 printemps illico presto ! Les spectacles dans la majestueuse salle donnent l’illusion d’un Broadway sur mer, rien de moins ! « Broken Strings » avec l’excellente Natalie Szczerba est tellement incroyable que nous l’avons vu deux fois dans la même soirée (19 heures et 21 heures. La durée d’une représentation est de 45 minutes).

Évidemment, les escales sont rapides et superficielles. J’ai passé deux jours en mer et cinq jours sur le plancher des vaches. J’ai donc survolé très sommairement : Nassau, Ocho Rios, Grand Cayman, la Jamaïque et Cozumel (Mexique). Il faut mentionner qu’on achète avant tout une croisière pour le bateau, puisque les excursions deviennent secondaires. De mon côté, mon coup de cœur fut la visite de la grotte Green Grotto Cave en Jamaïque. J’ai pu observer un nid naturel de chauves-souris et d’immenses stalactites se refléter sur l’eau cristalline et translucide du fond sous-terrain de la grotte. Inoubliable ! Le temple maya à Cozumel était fort intéressant. Personnellement, j’ai été déçu par les visites guidées (toujours en anglais) des villes de Nassau, Ocho Rios et Grand Cayman parce qu’il n’y a pas chose à voir, tous simplement. En tout, je n’ai eu que deux heures pour me saucer les pieds dans les plus belles plages de la mer des Caraïbes, que dis-je, du monde ! Alors, à bon entendeur, vous serez au courant.

Le Celebrity Reflection a un petit quelque chose de Las Vegas dans sa démesure. Il sera revampé au grand complet en mai pour revenir retransformé en novembre.

Voici donc trois conseils de la croisiériste débutante que je suis :

  1. -        Prendre un balcon, une cabine extérieure, c’est un incontournable à ne pas négliger.
  2. -       Acheter les excursions sur le bateau (avant ou pendant). Pas à l’extérieur, avec un grossiste indépendant, car si survient un problème, vous devrez vous débrouiller seul et vous risquerez même de manquer votre retour sur le bateau.
  3. -       Avoir le niveau intermédiaire en anglais. Si vous êtes débutant et que vous y allez en solitaire, bonne chance ! Tout se fait uniquement en anglais, vitesse rapide et personne ne pourra vous aider.

En ce moment, les tout inclus sont très onéreux, alors pour le même prix, les croisières demeurent un très solide alternatif avec beaucoup plus à offrir. À essayer au moins une fois dans sa vie. Risque de récidive, très élevé.  

                                    Grotte en Jamaïque (coup de coeur). Mention de source: moi-même

mardi 24 janvier 2023

La licorne en croisière

 


Ce matin, vers 9 heures, la sonnerie de mon Messenger se fit entendre. Sur l’écran, se dessina le beau visage de mon amie Diane, qui, rayonnante, avec ses beaux yeux bleus, venait m'informer qu’elle avait reçu son test A.D.N. Ancestry.

Après lui avoir expliqué sommairement la procédure, on jasa de tout et de rien, puis elle me demanda: 

— Quelle compagnie aérienne et quel vol prenez-vous pour votre croisière ?

— Ben, je n’ai aucune idée ! C’est « C » (Pitoune pour les intimes) qui s’est occupé de tout avec la précieuse aide de notre adorable belle-soeur H. On ira même coucher à l’hôtel, demain, pour être plus près de l’aéroport puisqu’il paraît qu’on va encore avoir une bonne bordée de neige.

— À quel hôtel ?

— Bonne question, je ne sais pas. Moi, je vis dans le monde des licornes ! Je vais te revenir avec les réponses par textos. 

En raccrochant, je me suis dit : Il n’y a pas plus insouciante que moi sur terre ! Et puis, non ! C’est juste que dans notre couple, c’est moi la guide touristique. Celle qui carbure aux trucs loufoques et historiques sur Nassau, Ocho Rios, Grand Cayman et Cozumel. Le hic, c’est que je suis la seule que ça intéresse ! Alors vous êtes les heureux élus. Je commence.

Bon, Nassau, la capitale des Bahamas. Sur 700 îles, seulement 30 sont habitées. Ancienne république de corsaires, le fameux Barbe Noire y a déjà vécu (1718). Sans oublier Anne Bonny et Mary Read, deux des plus célèbres femmes pirates de tous les temps, qui, pendant 40 ans, dévalisèrent les navires espagnols. Et ces malfrats volaient quoi ? De la nourriture, des étoffes et de l’or. Dans ce haut lieu encore actuels des évasions fiscales (les voleurs des temps modernes), il y a même une distillerie de rhum, du nom du pirate John Watling (1670).

Côté sombre, de 1760 à 1834, l’archipel était essentiellement peuplé d’esclaves amenés par les Anglais pour travailler dans les plantations. Au Québec aussi nous en avions des propriétaires d'esclaves, dont des curés, mais on ne s’en vante pas, bien au contraire. Je vous évite les attaques des Espagnols que les Anglais ont su repousser.

Pour Ocho Rios, elle a été le lieu d’une grande bataille en 1657 entre les Anglais et les Espagnols. Concernant Grand Cayman, elle est l’une des trois îles d’outre-mer du Royaume-Uni 😊 et finalement, pour Cozumel au Mexique, la variole de 1520 a emporté des milliers de personnes, mais l’île est sacrée par la déesse maya de la lune (fertilité). 

Je vis définitivement dans le monde des pirates, des esclaves et de la déesse lune ! Je vous quitte, je dois aller mettre du vernis sur mes orteils ! Les pieds des licornes se doivent toujours d’être en beauté sur la mer des Caraïbes. C’est pour faire diversion si des pirates attaquent notre navire de croisière. Comment s’appelle déjà notre navire ? 

samedi 14 janvier 2023

Le livre "le suppléant" du prince Harry




Je suis entrée chez Renaud Bray comme une croyante s’introduit à l’église. L’espoir au cœur, tenant solidement ma carte-cadeau dans ma main droite. En pleine semaine, mon regard fut inondé de milliers de bouquins avec la présence parcimonieuse de quelques clients. Je me suis arrêtée aux romans québécois afin d’y prendre quatre briques historiques de Jean-Pierre Charland, mon auteur chouchou, qui aborde d’une main de maître, l’histoire, les mœurs et les coutumes du Québec à différentes époques. Ensuite, je me suis dirigée vers les livres de poche.

— Tiens bizarre, je n’ai jamais lu « Trois baisers » de Katherine Pancol ! me suis-je dit.

Ma main l’agrippa tout de suite pour le placer au-dessus de ma lourde pile horizontale.

— Mais où se cache Harry ?

Marche, tourne, contourne, et recule. RIEN !

— Pourtant, il est sorti depuis deux jours, voyons… Ce n’est pas possible ! marmonnais-je.

Arrive en face de moi, un grand jeune homme, aux cheveux indisciplinés et au sourire timide. Je me suis lancée, malgré ma gêne, de passer pour une cliente qui pourrait lire de bien meilleurs ouvrages que celui-là. Certes, le jugement m’accompagne, je sais.

— Bonjour, je cherche le prince Harry, mais où se cache-t-il ?

— Madame, vous êtes la dixième, aujourd’hui, qui me le demande.

Je me suis sentie mieux, nous étions donc plusieurs à le vouloir ! De toute façon, l’important est de lire, peu importe l’œuvre, me suis-je dit.

— Madame, le livre est un best-seller. Il n’en reste plus. Il faut nous laisser votre nom et nous vous rappellerons.

— Vous le recevrez quand ?

— Aucune idée. Il est en réimpression.

— Bon, merci quand même. Je vais essayer de le trouver ailleurs. Au même moment que mon mari (pitoune pour les intimes) arrivait, en me partageant l’idée d’aller voir chez Walmart.

L’ai-je trouvé ? OUI ! avec un beau 15 % de rabais ! Et depuis, je le savoure à petites doses pour faire durer le plaisir. D’abord, il est très bien écrit et traduit. Harry nous dévoile son histoire, sa vie dans la Monarchie, toujours le second, le suppléant de William. C’est comme une psychothérapie publique. Ce qui m’intéresse le plus est la description des traits de personnalités des personnages, mais je ne suis rendue qu’au début. Ça promet ! Deux choses me viennent en tête :

-        Sa grande solitude et l’interdiction tacite de ne jamais montrer ses émotions, sa détresse.

-        Et que son père, le roi Charles, l’a toujours appelé : « mon cher fils ». Juste « Harry » aurait sûrement été trop familier.

Des heures de plaisirs m’attendent. Je m’entends dire à mes enfants : « mes chers garçons, ma chère fille ! ». En attendant ce grand jour, mon heure de douche sera maintenant à 19 heures, puisque je devrai m’habiller comme une reine tous les jours du reste de ma vie ! Mon heure de repas sera maintenant à 20 heures, pour une durée approximative de deux heures ! (Au secours, moi qui mange vite !).

Harry étale sa vie, ses émotions, sa vérité sur un plateau d’argent (sens propre et figuré). William et le roi gardent leurs émotions, leur vérité pour eux-mêmes. Oubliez la présence du suppléant au couronnement de son père. La réconciliation n’est pas pour demain. Sa liberté a un prix, le rejet de sa famille. Dure réalité que la Monarchie, avec ses codes et ses règles moyenâgeux. Ciel, que je suis contente de n’être qu’une roturière descendante éloignée, par deux fois, d’Anne d’Este, princesse franco-italienne. La dissolution est savourée, mes chers amis, mes chers lecteurs. Le couronnement du roi Charles III sera le 6 mai prochain. À suivre… 

mardi 10 janvier 2023

Les révélations du prince Harry

 

                                                          Crédit photo: Amazon

—Chéri (Pitoune pour les intimes), peux-tu me dire pourquoi je suis mal à l’aise avec les révélations du prince Harry dans les médias ? lui demandai-je, hier, juste avant d’aller me coucher.

—Je m’en fiche de Harry, me répondit-il.

Faisant la sourde oreille, je poursuivis :

—De mémoire, je ne crois pas que les déclarations de Diana en 1990 m’ont offusquée autant que celles d’Harry. Pourquoi ?

—Bien, je m’en fous comme dans l’an 40. Je ne gaspillerai pas de mon temps pour même y penser, mais tu peux toi.

—Quelle histoire de famille ! Toute une saga ! Après Netflix, voici le livre. Il paraîtrait qu’on y parle de ses thérapies, de son grand attachement pour sa défunte mère, de l’encouragement de William et Kate pour qu'il porte l’uniforme nazi lors d’une soirée costumée en 2005. Il y aurait également deux rudes disputes dont l’une, où William l’aurait bardassé. Puis, le désir de réouvrir l’enquête de la mort de Lady Di, de sa consommation de cocaïne, de mauvaises blagues de Charles à l’égard d’un ancien amant de Diana, le major James Hewitt. Sans oublier, que Camilla et William auraient donné des informations mensongères aux médias afin de ternir la réputation des Sussex, je passe le dépucelage et qu’il aurait tué 25 talibans en Afghanistan. Bref, ce n’est pas demain la veille qu’on va revoir Harry à Buckingham ! On dirait que je n'ai plus rien à apprendre, mais non, je suis certaine qu'il y a de nouveaux petits détails juteux ou intéressants à découvrir.

Bon, au Québec, on pense de plus en plus à l’abolition de la monarchie, mais le débat n’est pas vraiment commencé. De toute façon, il faudrait l’accord de nos provinces, des assemblées législatives, du Sénat et de la Chambre des communes pour ensuite voter une résolution. Et puis, deviendrait-on une République ? Tu vas me dire que maintenant le serment au roi n’est plus obligatoire à l’Assemblée nationale. Que c’est le début de la fin. J’en doute.

Tu sais, ma Queen maîtrisait l’élimination des rebelles. L’Institution fait la même chose encore et cela ne changera pas parce qu’Harry a écrit un livre qui se vend la peau des fesses (47,99 $). Vais-je d’ailleurs me le procurer ? Le numérique est moins onéreux, mais je déteste lire un écran. J’hésite, mon cœur balance. Est-ce que ma curiosité va l'emporter ? 

­—Je n’ai pas dit que je voulais entendre tes arguments.

—C’est la raison pour laquelle j’irai chercher mon chiot en juin. Je pourrai lui radoter ce que tu sais déjà. C’est quand même triste que pour songer à régler ses problèmes, on lave son linge sale dans les médias. Qu’est-ce que tu en penses, ma belle Bella ? 

Mon bébé chien fictif me regarde attentivement.

—Belle Bella, couche, dodo.

—Je n’entends pas que tu parles à un chien imaginaire ! dit-il d’un ton sarcastique.

—Je consulterai la psy d’Harry. Ne t’inquiète pas…

vendredi 6 janvier 2023

Miss Maple et la généalogie

 Anne d'Este (crédit image: Wikipédia)

                                                     
Mlle Maple (crédit image : Wikipédia) 
    





Aimez-vous découvrir le, la ou les coupables d’un meurtre dans un roman et, ou un film policier ? Si tel est le cas, je vous suggère fortement de poursuivre votre plaisir en construisant votre arbre généalogique. Quoi ? Késsé ça ? Je vous assure que c’est vrai ! Vos endorphines seront au plafond au même rythme que se développera votre sens critique de déduction à l’échelle exponentielle. Bien enveloppé dans votre manteau de Miss Marple ou d’Hercule Poirot, sachez qu'il vous faudra énormément de temps, pour ne pas dire quelques années, pour créer votre arbre dans un site gratuit et valider vos informations dans BANQ (voir les registres paroissiaux). N’omettez jamais la vérification des parents potentiels, puisqu’en devenant Sherlock Holmes, vous pourrez détecter certaines erreurs, même Ancestry peut se tromper. Écoutez vos doutes, vos recherches personnelles peuvent vous amener à découvrir un enfant illégitime, ce qui m’arriva d'ailleurs. C’est en fouillant sur lui que j’ai eu l’idée de rédiger mon premier roman historique. Comme quoi, tout est en tout !

Toutefois, vous pourrez peut-être vous enorgueillir, si comme moi, vous démasquez une princesse italienne (Duchesse de Nemours et de Guise) née le 16 novembre 1531 à Ferrare du nom d’Anne d’Este, marié à Jacques de Savoie de Nemours (en lien avec Clorida Lavoie, 25 mars 1865 et aussi Marie-Roch Tremblay 1727-1774). J’ai toujours su que mon côté capricieux venait de quelque part ! Eurêka !

Si l’héroïne célèbre d’Agatha Christie se titille en vous, je vous suggère trois sites : Mes Aïeux, et surtout FamilySeach et Ancestry. Je travaille avec les deux derniers en même temps et ils se complètent. Le test DNA d’Ancestry (de salive) est très intéressant même s’il ne peut pas couvrir tous les continents et qu’il ne peut reculer que de 6 à 8 générations. Tout de même, il vous connectera à des proches, sinon des cousins germains en vous donnant les liens de vos ancêtres communs, et ce, surtout si vous avez un arbre de commencé. Il vous fournira également le résultat de 22 chromosomes/vos parents (père et mère) et le pourcentage d’appartenance ethnique. Dans mon cas, j’ai 96 % en France, 3 % en Irlande et Écosse et 1 % en Afrique. Mon prochain défi sera de découvrir le 3 % et à l’heure actuelle, je n’en vois qu’un, relié à l’enfant adultérin (Ignace Murray).  Je vous précise que Le Murray de son nom provient du lieu de sa naissance, soit à Murray Bay (La Malbaie, Charlevoix). Les enfants illégitimes devenaient donc des Murray. Certes, la généalogie et l’histoire ne font qu’un ! On ne peut pas être sûr à 100 % de ce que l’on découvre, mais quel plaisir d’aller vers ceux et celles qui ont vécu avant nous. C’est fascinant !

Je vous quitte, la minuscule descendante de la fesse gauche de la comtesse de Guise et de Nemours doit aller laver sa vaisselle. Autre temps, autres mœurs. Tout à côté d’elle, Miss Marple se lève afin de l’aider. Elle préfère le lave-vaisselle, mais n’en dira mot. Et si j’écrivais un roman sur ma grand-mère ?