lundi 29 juillet 2019

La Fabuleuse Histoire d'un Royaume




Le péché d’orgueil, vous connaissez ? C’est pas beau et le mien, il est gonflé à bloc depuis que je suis allée voir La Fabuleuse Histoire d’un Royaume à La Baie, maintenant Ville Saguenay, la semaine dernière.  Je vous explique…

Péché d’orgueil régional puisque le scénariste de cette pièce historique écrite en 1987 est mon ancien voisin de la rue Du Cran à Chicoutimi, Monsieur Ghislain Bouchard.  Ben oui, je suis native de Chekoutimy (nom d’origine montagnaise qui veut dire: jusqu’où c’est profond).  

Péché d’orgueil familial également, parce que le personnage principal, entre autre, est mon arrière-arrière-arrière grand-père Alexis Simard.  Se greffe à lui, l’arrivée de Champlain jusqu’à notre époque. Ma fierté a pris la proportion d’une montgolfière, j'ai pas le contrôle, je monte, je monte ! 

Vous dire…Y a du monde à messe dans ce spectacle là-là (comme on dit par chez nous là-là, expression locale du coin) du fait que 150 bénévoles y font rayonner la région soir après soir, souvent en famille, c'est-à-dire, papa, maman et les enfants.  Depuis plus de 30 ans, La Fabuleuse Histoire d’un Royaume n’a plus besoin de présentation, et pour l’avoir vu à ses débuts, j’ai pu constater qu’elle s’est bonifiée avec le temps.  

Coups de canon, feu, déluge, animaux et une cavalerie de 6 chevaux, voitures anciennes, un immense bassin d’eau, lumières, musiques, effets spéciaux… En voulez-vous et bien en vla ! 

Avis aux nostalgiques de l’histoire, ce spectacle va vous éblouir !  Ça prend juste des bleuets pour faire cela ! 

J’ai pas le goût de péter ma balloune d’orgueil, ce péché reste véniel au goût de miel, ou plutôt, aux bleuets enrobés de chocolat noir des Pères Trappistes de Mistassini, les meilleurs !  Décidément, mon péché augmente à vue d’œil, mais péché avoué est à demi pardonné ! 



samedi 20 juillet 2019

Premier jour de vacances


Premier jour de vacances. Le soleil est au rendez-vous et la chaleur tropicale du Québec me rend heureuse. Les raquettes attendront. Je suis moins pressée d'aller au chalet, peut-être parce que ma piscine va me manquer et que les moustiques vont continuer à me dévorer.  

Ma résolution de ne pas aller sur les réseaux sociaux n'a tenu que la nuit. Pourquoi je me culpabiliserais ?  J'ai une bonne raison, je veux vous suggérer la lecture du livre  ''C'est normal, à votre âge ? '' de Denis Fortier, physiothérapeute, conférencier et chroniqueur dans les médias.  L'auteur nous partage des conseils pratiques pour faire mentir les préjugés sur le vieillissement. Dès la première page, vous allez accrocher !  Vous saviez que plusieurs processus normaux de vieillissement sont en partie réversibles ?  

L'été, c'est encore plus agréable de lire, on s'installe dehors, à l'ombre, avec l'odeur et la beauté de l'endroit où l'on vit et... on se dit que la vie est encore plus belle.  

Premier jour de vacances et mon chum me dit dans l'oreille que je suis sa Julie Masse, non mais, je craque, mes orteils frisent... Un peu de Sam Smith...



P.S. Vous ne connaissez pas Julie Masse ?  Googlez, vous allez comprendre. 


vendredi 19 juillet 2019

En mode vacances




 Crédit photo: moi-même


Pendant que de plus en plus de gens que je connais passent en mode retraite, moi, comme beaucoup de québécois, je suis en mode vacances pour deux semaines.  Je n’arrive pas à savoir si je les envie ou les plains, je regarde le train passer, sans vouloir y embarquer.  Évidemment, le luxe de prendre sa retraite tôt n’est pas accessible à tout le monde et patati et patata…

C’est donc enfin le moment de prendre une pause, de me gâter et de profiter de mes précieuses journées pour resserrer des liens et retisser des fils invisibles qui me relient à mes amours et mes amis.  

Bien sûr, je veux faire de belles découvertes, mais je désire vivre à la vitesse tortue, remettre le compteur à zéro.  Dans ma valise, beaucoup de vêtements mous et la résolution de ne pas aller sur les réseaux sociaux, parce que la vraie vie, celle où nos cinq sens partent à l’aventure, me semble plus enrichissante.  

Le temps des vacances, c’est le temps d'aimer… Pas moi qui le dis, c’est une vieille chanson du beau Pierre Lalonde qui a fait succès dans les années 70. Cette année, mes vacances au Québec seront sur la route des souvenirs.  À suivre…




mardi 16 juillet 2019

Se faire manger tout rond




Georges Brassard
1940-2019
Crédit photo: (archives) Les Versants


Je suis désolée Monsieur Brassard, mais je n’ai pas votre passion pour les bibittes !   Pire encore, ma haine des maringouins augmente d’été en été.  Monsieur le fondateur de l’Insectarium de Montréal, votre décès le 26 juin dernier a surpris bien des gens, moi y compris.  Depuis, il m’arrive de penser à vous lorsque je tombe face à face avec les terreurs de mon été. Je pense que vous me diriez sûrement que ce sont de fabuleux insectes, pas de lamentables bestioles et que c’est parce que nous avons eu un printemps pluvieux et de grandes quantités de neige au sol qu’il y en a autant.  Ouais et puis après ? Sauf votre respect, c’est que j’ai un gros problème avec ces insectes piqueurs. Je suis un aimant et ils me dévorent tout rond !

Je vous raconte, l’histoire a commencé l’an passé.  Suite à une simple petite piqûre, j’ai eu droit à un immense cercle rouge grossissant de jour en jour avec l'enflure en bonus. Et puis, le 1er juillet dernier, autre piqûre anodine, mais cerise sur le sundae, je me suis retrouvée à l’hôpital pour une cellulite (infection de la peau).  Intraveineuse, tests de sang et antibiotiques pour une semaine !  Comment voulez-vous que je les aime ?  Ils m’envoient à l’hôpital !

Monsieur Brassard, assoyez-vous sur un nuage pour jaser un peu avec moi.  J’ai un chalet, je suis entourée de moustiques.  Que vais-je faire ? J’ai pensé à m’acheter une burka, mais avec nos 30 degrés, pas sûr… Je crois que l’achat de vêtements anti-moustiques infusés de perméthrine (insecticide chimique) efficaces pour 70 lavages, serait mieux. On les retrouve où ces indispensables que j’aille les chercher ?

Monsieur l’entomologiste, je m’enduis de chasse-moustiques aussitôt que je sors dehors.  Y a des femmes qui sentent le parfum, moi, c’est le chasse-moustique !  Sexy la fille !  Le cancer va me courir après si j'en abuse !  Vous me demandez si j’ai essayé la lavande et l’eucalyptus citronné ? Bien sûr, mais sur la Côte-de-Beaupré, ils sont robustes et rien ne les arrêtent, croyez-moi !  Je tiens également à vous mentionner que je ne sors jamais sans mon pendentif en tube d’After Bite accroché à mon cou. Il est devenu comme mon 11ième doigt et mon meilleur ami.

Je dois vous quitter pour me faire un bracelet aux clous de girofle dans un demi-citron.  Pardon ?  Vous me dites que les moustiques mémorisent l’odeur de leur hôte préféré… Alors sachez que  vieillir, c’est assurément ‘’pogner’’ plus avec les moustiques que les hommes !  

Pogner=plaire

dimanche 7 juillet 2019

Le coeur à l'ouvrage



Crédit photo: moi-même

J’admire ces inconnus qui au bout de leur sans fil me partagent leurs douleurs, leurs souffrances, leurs besoins.  Devant leurs mots habités de maux, je m’incline, j’écoute, je prends des notes, je réconforte à ma façon et je transmets l’information à des intervenants qualifiés.  Il m’arrive aussi de référer au Centre de crise de Québec, si c’est urgent, car notre délai d’intervention est plus long qu’eux.  De mon travail, c’est ce que je préfère, être là pour l’autre.  Souvent, je n’en reviens pas de toute cette misère humaine, surréaliste, trop épique pour une seule personne. Ils sont vraiment remplis de courage, du gros courage et prendre de le téléphone pour demander de l'aide, ça en prend ! 

Dans l’adversité, nous ne sommes pas égaux.  Nous réagissons tous différemment.  Les gens veulent tellement aider leurs proches, aux risques d’empiéter sur leur propre santé physique et mentale, qu’ils n’existent plus ou presque.  C'est le rôle de l'intervenant de leur redonner des outils pour qu'ils retrouvent leur pouvoir.

Les japonais disent que dans la vie, il faut trouver notre ‘’ikigai’’, c’est ce qui nous donne envie de nous lever le matin.  Que la nuit arrive vite…car, au sens propre comme au sens figuré, j'ai le coeur à l'ouvrage.