dimanche 7 juillet 2019

Le coeur à l'ouvrage



Crédit photo: moi-même

J’admire ces inconnus qui au bout de leur sans fil me partagent leurs douleurs, leurs souffrances, leurs besoins.  Devant leurs mots habités de maux, je m’incline, j’écoute, je prends des notes, je réconforte à ma façon et je transmets l’information à des intervenants qualifiés.  Il m’arrive aussi de référer au Centre de crise de Québec, si c’est urgent, car notre délai d’intervention est plus long qu’eux.  De mon travail, c’est ce que je préfère, être là pour l’autre.  Souvent, je n’en reviens pas de toute cette misère humaine, surréaliste, trop épique pour une seule personne. Ils sont vraiment remplis de courage, du gros courage et prendre de le téléphone pour demander de l'aide, ça en prend ! 

Dans l’adversité, nous ne sommes pas égaux.  Nous réagissons tous différemment.  Les gens veulent tellement aider leurs proches, aux risques d’empiéter sur leur propre santé physique et mentale, qu’ils n’existent plus ou presque.  C'est le rôle de l'intervenant de leur redonner des outils pour qu'ils retrouvent leur pouvoir.

Les japonais disent que dans la vie, il faut trouver notre ‘’ikigai’’, c’est ce qui nous donne envie de nous lever le matin.  Que la nuit arrive vite…car, au sens propre comme au sens figuré, j'ai le coeur à l'ouvrage. 

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