mercredi 10 août 2022

Marie Laberge

 



Crédit photo, celle du bas: Michel Cloutier

C’est peut-être un hymne admiratif qui fait que je prends mon clavier, c’est sûrement un hymne à la reconnaissance, un chant à la louange de l’écrivaine québécoise connue et reconnue qu’est Marie Laberge. J’avoue, d’elle, je ne connaissais qu’une mèche noire, bien en évidence sur une belle chevelure blanche. Ma boulimie littéraire n’avait jamais croisé son chemin. Mais où étais-je avant d’aller à sa rencontre ? Mieux vaut tard que jamais, comme on dit! Cet été, fallait me voir me gaver de « Gabrielle », « Adélaïde » et « Florent », trois briques intemporelles. D’ailleurs, c’est la première fois qu’un auteur réussit à me faire pleurer à la première page d’un roman, celui de Florent. La dernière page lue, j’étais en manque. Au secours !

Les jours ont passé, je suis allée vers « Manikanetish » de Naomi Fontaine, jeune auteure Innue remplie de talent. J’ai beaucoup aimé. J’ai par la suite continué vers d’autres écrivains, mais je m’entendais dire souvent : « Ce n’est pas si bien écrit que Marie Laberge! Il manque l’humanité des personnages qu’elle seule sait si bien décrire. Bref, je cherchais son style, son intensité, sa flamme et son talent dans les autres. Fallait que je fasse quelque chose. J’ai mis de côté ma pile de livres, pris le volant pour atterrir chez mon libraire afin d’y déposer devant la caissière, quelques ’unes de ses œuvres. C’était Noël avant le temps ! Alléluia !

J’ai terminé d’écrire mon premier roman (politico-historique) que je corrige en ce moment. C’est du sport, mais c’est tellement important pour moi ! Disons que la débutante à peur de rien !  Je me vois, petite, prendre des cours privés pour juste apprendre à lire (merci maman), je pars de loin et me voici à 60 ans à voyager en 1833 avec des mots, les miens. Marie Laberge, sans le savoir, m’a donné l’autorisation d’enlever la pudeur qui enfermait mes personnages. Décloisonner ma retenue. Elle est maintenant mon auteure chouchou. Celle qui tient sa plume comme un scalpel, une grande chirurgienne de l’âme humaine. Je vous quitte, j’ai des livres à lire, les siens ! Enfin !