dimanche 8 septembre 2019

Les ruines de la petite ferme de Samuel de Champlain









J’eus à peine le temps de réfléchir que je lui ai lancé à brûle-pourpoint.
-Chéri, on va faire un autre sentier pédestre !  On va essayer l’un de ceux du Cap-Tourmente.  
Mon ton était si enthousiaste qu’il n’a pu refuser.

Le ciel était recouvert d’un gris mystérieux qui cachait complètement la lumière du jour. Deux temps et trois mouvements, nous nous sommes retrouvés à marcher dans l’Allée d’ormes de ce joyau patrimonial de la réserve nationale de la faune de Parcs Canada.
  
Et que le hasard fait bien les choses, nos pas se sont arrêtés devant les ruines de la réserve alimentaire pour les premiers colons, c’est-à-dire la petite ferme de Samuel de Champlain dont sa construction débuta en 1626.  Les murs de pierres, eux, datent de 1664 et ils étaient recouverts de crépi (voir photos).  

Toujours est-il que tout le long de ce sentier, on peut y admirer le fleuve St-Laurent qui borde un grand marais côtier et au loin, une plaine qui s’étend à perte de vue longeant d’immenses caps.  Un endroit magnifique et idéal pour la colonisation, pensa peut-être Samuel de Champlain.  D’ailleurs, c’est parce que le fleuve s’agite au moindre vent qu’il nomma ce lieu Cap des tempêtes, Cap de tourmente.

Avoir les deux pieds bien ancrés dans l’histoire m’a amené à une petite réflexion.  Celle de la triste réalité des Premières Nations.  Samuel de Champlain est considéré comme le père de la Nouvelle-France, mais la présence autochtone dans ce territoire existe depuis 2,000 ans !   Sans elle, nous n’aurions pas pu survivre. Ça, tout le monde le sait, mais... faut juste s'en rappeler.  

Des fois, faire un sentier pédestre m’électrise le cerveau, surtout lorsque mes pas se superposent à ceux de Champlain et des Premières Nations.   Respect.





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