vendredi 9 septembre 2022

Adieu ma Queen

 

                                                          Crédit photo: @David Bailey

Elle aura régné 70 ans, 7 mois et 2 jours. Ma Queen, la Reine Élizabeth II, a rendu son dernier souffle hier, le 8 septembre. Je crois qu’elle s’ennuyais trop de l’amour de sa vie, son bien-aimé Philip.

Sur Messenger, ma famille et moi, avons une page privée qui s’appelle : « La famille royale », cela vous démontre mon attachement affectif à cette monarchie britannique désuète. La conversation familiale a commencé après ladite mauvaise nouvelle de son décès, incluant deux questions de ma fille de 24 printemps :

Fille : Pleures-tu ?  C’est qui va prendre sa place ? (Questions adressées à moi-même)

Fils aîné : Charles III

Fille : Ah, connais pas.

Fils aîné place infos et photo Wikipédia

Fille : Ah oui, et ben.

C’est vous dire que la pomme est restée dans l’arbre ou est tombée très, très loin de l’arbre, en ce qui concerne la monarchie et ma fille !

Chère fille qui ne lira pas mon blogue, Est-ce que j’ai pleuré ?  Bien sûr, évidemment ! On s’autorise à sangloter à la mort d’un personnage dans un roman, une télésérie, on peut bien le faire pour une vraie personne de la vie publique. Tu ne le sais pas, mais avec ma Queen, c’était affectif, pas cérébral. Facile d’aimer une femme attachante comme Diana, la princesse des cœurs, mais j’avoue que ce fut plus corsé avec Élizabeth. On me l’a imposé dans un beau et grand cadre noir et blanc, sur les murs de toutes les classes de mon école primaire. Puis, dans mon adolescence, la famille royale au grand complet s’est retrouvée régulièrement dans les « Paris Match », les journaux et à la télévision. Les mariages, les naissances de William et Harry, les déboires et le double-jeu amoureux de Charles, puis les malheurs de Diana sont survenus en même temps que vous êtes arrivés et que vous grandissiez.

Chère fille qui ne lira pas mon blogue, j’ai toujours admiré l’assiduité envers ses fonctions et ses devoirs, de cette femme réservée qui me semblait plus froide que de la glace. Son sens du dévouement extrême, en sacrifiant sa présence auprès ses enfants, faisait que je ne l’enviais aucunement. J’aurais abdiqué assez vite ! Côté mode, je vais te faire rire, mais il paraîtrait qu’elle portait toujours des couleurs voyantes pour qu’on ne la cherche pas, afin de la voir rapidement ! De plus, son énorme chapeau agencé à sa robe remplaçait sa couronne lorsqu’elle devait aller à la rencontre du commun des mortels lors de ses nombreuses œuvres caritatives. Sa devise était : « Être vue pour être crue » C’était bien avant Instagram ! Ma Lilibet savait être une avant-gardiste !

Chère fille qui ne lira pas mon blogue, à mon humble avis, la lettre d’alphabet préférée de ma Queen était la « C » pour campagne, chevaux et chiens corgis. Mère de quatre enfants (Charles, Anne, Andrew et Edward), ce fut son mari adoré Philip qui s’en occupa, parce que ma Queen travaillait fort. Elle ne gouvernait pas, certes, mais régnait. Ce qui veut dire qu’elle avait beaucoup d’influence sur les relations diplomatiques et politiques de son pays. Elle se devait d’épauler son gouvernement. Officiellement, elle était chef d’État, chef des armées, chef de l’Église anglicane et chef du Commonwealth. C’est quoi le Commonwealth ? C’est une organisation intergouvernementale de 54 états membres d’anciens territoires de l’Empire britannique, dont le Canada, ton beau et grand pays, fait partie.  Hello!  la terre appelle la lune !  T’es rendue où ?  Reviens, je n’ai pas fini !

Chère fille qui ne lira pas mon blogue, ma Queen était une battante, avec les difficultés que ses enfants lui ont fait vivre, je t’assure qu’elle en a bavé comme ses humbles sujets. Entre toi et moi, elle était une femme ordinaire, élevée dans le grand luxe, qui faisait un métier difficile, exigeant, inhabituel, hors de l’ordinaire. Née en 1926 comme ta grand-mère Anne-Marie, c’est peut-être pour cette raison que mes larmes coulaient à l’annonce de sa mort. Tu sais, les larmes servent à éteindre nos peines. Tu veux savoir, qui la remplacera ? Son fils aîné Charles, le mal-aimé. Point positif, il est très écolo comme William, celui qui lui succèdera par la suite, à sa mort. Savais-tu que Charles 1er, en 1649, avait été exécuté ?  Non, ça, c’est une autre histoire qui ne t’intéressera pas. J’achève.

Chère fille qui ne lira pas mon blogue, c’est un peu pour tout cela, que j’ai visité Buckingham Palace en 2013, pendant que ma Queen était en vacances à Balmoral. La seule personne à qui j’ai pu faire ma fameuse révérence, à l’entrée, fut la préposée aux billets. Elle a bien rigolé. Bref, je te fais donc ma courbette habituelle, il est temps pour moi d’aller préparer un gâteau Reine Élizabeth. Je t’avise que je saurai très occupée jusqu’au 18-19 septembre prochain, jour de son enterrement (date non fixée encore). Qui seront là ? Comment seront les relations entre William et Harry ?  Quelles seront les petits-enfants présents ? Quels seront les autres invités ? Comment seront-ils habillés ? Comment agiront Charles et Camilla ? Comment les anglais vivront sa mort ?  Bref, mon cerveau bouillonne et s’active, juste à y penser. Sans compter, tous les reportages, documentaires à regarder. Des heures de plaisir !

La monarchie, tu sais, ressemble aux Kardashian de ton adolescence, avec en plus, le mot devoir, dévouement, obligations. T’es déjà partie !  Attends, connais-tu l’histoire de Diana Spencer ?

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