lundi 25 janvier 2010

Je, elle, vous


Je me suis levée à 6 heures 30.
La marquise se lève toujours à cette heure-là lorsqu'elle va travailler.
J'essaie tant bien que mal d'ouvrir mes yeux.
La marquise s'endort toujours le matin, elle est de ces personnes qui fonctionnent mieux le soir.
Je déjeune, me rend au boulot.
La marquise avale toujours ses deux rôties avec de la confiture aux pommes et boit un bon gros jus d'orange, puis elle roule doucement, surtout ce matin, pluie verglaçante au menu. Charles Aznavour chante dans son lecteur CD ''je te réchaufferai''. Elle est d'une autre époque la marquise.

Journée se passe et le ''je dois'' continue...
La marquise ramasse le bordel du repas, fait un gros lavage, s'occupe des leçons de sa puce '' le cheval sauvage lunaire'' ET...

Je me dirige vers vous... Le seul moment de la journée où le '' JE DOIS '' n'existe plus !!! Le mot plaisir apparaît...
La marquise est enfin heureuse... Écrire sans trop penser, sans filets, plonger en soi à la recherche d'une petite inspiration. Elle dessine avec des mots. Ceux qui passent par le coeur avant tous les autres.

''Le paradis n'est pas sur terre mais il y en a des morceaux''. Jules Renard

L'écriture m'amène à effleurer l'un de ces morceaux... Parce que de l'autre côté de l'écran, de mon clavier, il y a VOUS...



3 commentaires:

Anonyme a dit...

Bonjour Nicole .
Quel beau message d`amitié virtuel tu nous envoie . Merci
de ces mots si sincères pour nous qui te lisons tous les jours . C`est un moment particulier pour nous aussi .
Amitié et tendresse +++.
Capucine .

Maudit Cousin a dit...

Bonjour Nicole,

Superbe texte qui une fois de plus témoigne de l'inter-relation qui se développe entre auteurs et lecteurs. Vous avez probablement raison en comparant dans d'autres écrits la situation d'un blogueur avec celle des artistes et leur public. Si écrire est une drogue, être lu et apprécié en est le paroxysme.

Pourquoi alors tous les blogs ne peuvent être placés sur un pied d'égalité ? Certainement par qu'il manque l'honnêteté, l'humour et l'imagination que nous trouvons ici. En un mot, il manque 9 fois sur 10 ce petit supplément d'âme qui fait qu'on devient fidèle à cette lecture quotidienne.

Il me semble que vous vous retrouvez dans une position similaire à de nombreux écrivains qui comprennent l'inter-dépendance qui peut se développer avec leurs lecteurs. Cette affinité que Bernard Pivot qualifie justement de complicité ou de fringale (en bon Français et fin gourmet, il pense avec les papilles …).

Marguerite Duras expliquait qu'écrire, c'était se taire et hurler sans bruit. Comme une délivrance pour l'auteur. J'ajoute modestement que c'est aussi une nourriture pour l'esprit du lecteur, une façon d'élargir ses horizons tant intellectuels que culturels.

Échange de bons procédés ? Non, plaisirs partagés plus sûrement. Malheureusement les lieux d'échange et surtout de qualité comme celui-ci sont rares sur le web. Il est donc important de saluer les auteurs qui mettent à la disposition de tous, ces petits coins de convivialité et de détente.

Ils élargissent notre réflexion par le prisme de leur quotidien et leurs expériences. Ils n'entrouvrent leur porte que pour mieux nous convaincre de mieux regarder autour de nous, d'être attentifs aux autres. Un écrit ne prend vie que lorsqu'il est lu. Une pensée ne peut se construire qu'à plusieurs.

"Toute personne capable d'écrire une page de prose ajoute quelque chose à nos vies", Raymond Chandler.

Merci à vous.

Amicalement,

Maudit Cousin

PS (pour Christelle) : j'ai rechuté, désolé … (humour).

Bella a dit...

Bravo petite soeur,

Encore une fois c'est magnifique. Quel profondeur et quel beauté dans ton texte. On te ressens, on vibre avec toi.

Un gros merci de nous enjoliver la journée, de nous rendre plus beaux car tu nous ramènes à l'essentiel.

Tu as ce talent de nous émouvoir et de mettre de la couleur dans nos vies.

Je t'aime tout simplement.
Ta grande soeur et amie. Martine (Bella)