lundi 17 novembre 2008

Parizeau à tout le monde en parle


Je me surprends moi-même à recommencer à écouter ''tout le monde en parle''. Les invités m'intéressent et ils me surprennent par leurs propos. Hier soir, l'ex-premier ministre du Québec Monsieur Jacques Parizeau y était invité. Il m'a touché ce vieil homme et je n'utilise pas le mot vieux péjorativement. Il est toujours très intelligent, fin renard. Je l'ai trouvé ouvert, sensible, diplomate et sincère. Quel plaisir de l'entendre dire: ''Vous auriez dû voir ce qu'ils disaient de moi à l'époque (stratèges du PQ). Tout ça et en plus, bourgeois et trop difficile de contact avec les gens''. Que dire du col roulé... Monsieur Parizeau a confié que le parti lui avait fortement proposé de porter un col roulé à la place d'une cravate et ce, pour se rapprocher des gens... Savoureux il a été lorsqu'il a décrit en un seul mot:

Pauline Marois : persévérante
René Lévesque: intuitif
Lucien Bouchard: troublé
Robert Bourassa: prudent
André Boisclair: de grande déception

Que dire du ''tripotage des données financières'', des querelles du PQ et de son ancienne idée reprise par Mario Dumont de privatiser une partie d'hydro-Québec... Il a été d'une grande clarté, sans la fameuse langue de bois du politicien.

Que dire encore de son tremblement lorsqu'il a pris la carte :passeport québécois...

Monsieur Parizeau malgré sa santé fragile est resté un homme attachant, intelligent, accessible. Il a souffert longtemps d'une vérité qu'il a dite un soir après une dure défaite, celui du combat de sa vie pour un pays. Les québécois lui en ont voulu longtemps par la suite. Un grand homme peut ne pas être parfait, et il n'a pas su dire correctement ce qui n'aurait jamais dû être dit...Toute vérité n'est pas toujours bonne à dire...

Monsieur Parizeau, merci d'avoir donné votre vie pour le Québec. Vous êtes un grand québécois. Comme Napoléon, vous avez eu votre ascension, votre apogée mais aussi la chute de l'aigle. J'espère sincèrement que l'histoire se souviendra que vous avez été un géant pour le Québec, et pas uniquement votre phrase dite rapidement, émotivement lors d'une défaite. L'une des plus grandes défaites de votre vie, probablement. Notre parcours de vie n'est pas construit uniquement que d'exploits, mais lorsque je vous regarde à l'hiver de votre vie, je vois l'éclat de votre sagesse. J'y vois aussi une belle fleur de lys qui tatoue votre coeur... La noblesse d'un grand lion à l'hiver de sa vie...
P.S. Caricaturiste, je vous placerais un chapeau bicorne sur la tête et ce, avec affection...

2 commentaires:

Flarouche a dit...

Bon... comparer Parizeau à Napoléon là, c'est un peu fort par exemple !

Mais ce fut une très bonne entrevue, grâce aux réponses de Parizeau. Toujours franc, limpide et clair.

Cet homme explique tellement bien et ramène toujours la plus grande complexité de l'État à des choses simples et compréhensibles.

Ce fut un honneur pour moi de le rencontrer de son vivant. Cette entrevue m'a redonner des flashs de cette rencontre... ses tremblements, sa voix, mais surtout un esprit vif et conscient.

Monsieur, c'est un Grand.

Bella a dit...

un beau bonjour ensoleillé malgré le froid.
Bonjour petit soeur, Comme promis, j'écris mes pensées sur papier et je les conserve. Pour le moment, c'est un peu décousu mais c'est là en mémoire et c'est tout ce qui compte. Bravo, pour votre texte, malgré ce que l'on pense politiquement parlant, Parizeau parle bien et il représente un passé et peut-être un présent qui touche bien des gens. Je partage avec vous, ce qu'il dégage en tant qu'Homme et il a un grand bagage politique d'expériences positives et négatives.
C'est bien agréable maintenant d'ouvrir votre blogue, j'aime beaucoup la chanson de Pierre Lapointe que vous avez choisi en entrée de matière. Lorsque je vous lis, je l'entend en sourdine et c'est doux à l'oreille.
Voici le temps de l'hiver, ce matin le vent et le froid sont bien présents. Mais j'ai le coeur au chaud. Je vous remercie encore chère soeur pour votre téléphone en fin de semaine et pour le temps que vous m'avez donné. Bravo aussi pour votre bon coup de vous rendre finalement à Montréal. Tout est possible, nous partirons peut-être ensemble un jour. J'imagine déjà nos éclats de rires et nos doux plaisirs.
Malgré le froid, dis-je je vous envoie plein de chaleur humaine du plus profond de mon coeur, que le vent vous emmène mes meilleures pensées.
Laissons-nous bercer, c'est si bon de vivre.
Merci encore pour votre amour et votre soutien. Vous pouvez compter sur le mien aussi Madame la Marquise.
Bella xx