dimanche 27 juin 2010

Papa va mourir


Oeuvre: Vincenzo Rizzo. Merci Quinquabelle pour me l'avoir fait connaître.

Écrire... Pourquoi ?
Parce que je ne pourrais plus vivre sans... Je n'ai aucune pudeur. J'écris sans filet, comme un artiste qui dessine parce qu'il en a besoin pour respirer et ne pas s'éteindre. Et ça donne...

''Dis à ta mère que je l'aime'' fut ses dernières paroles. J'ai perdu mon père à 15 ans et avec lui, une partie de moi-même... C'est un peu comme se faire arracher des dents à froid ou d'essayer de vivre avec une brouette à trois roues. J'avais auparavant reçu en pleine figure une vision démentielle que mon père allait mourir. Ce n'était pas la première et ça ne serait pas la dernière. Une énergie tellement intense que j'avais eu l'impression d'être soulevée de terre au point de ne plus m'appartenir. ''Papa va mourir, papa va mourir'', c'est moi qui crie ça ? ''Papa va mourir'' voyons, t'es folle ou quoi ?

J'ai laissé tomber mon crayon et mes devoirs d'anglais, suis sortie en panique de ma chambre en pleurant, puis j'ai enjambé le couloir pour me rendre à la cuisine et regarder l'heure. Elle arrivait la mort... et je ne pourrais rien y faire. Il était 20 heures, le 26 octobre 1977...

Je suis une éponge qui absorbe le temps, l'espace, les émotions, les vibrations présentes et futures. Je vois ou sens des choses que la majorité des gens ne veulent pas voir. Pas tout le temps mais souvent. Petite, je détestais ce don.
Le 26 octobre 1977, mon père est mort à 21 heures.

Je n'ai pas une belle voix, je ne joue pas du piano, je déteste cuisiner. Mon surnom est petite fée. On a tous de l'intuition, j'en ai juste un peu plus que la moyenne des ours... Je déteste le zoo, les animaux n'y sont pas en liberté.

3 commentaires:

Anonyme a dit...

J'adore ta façon d'écrire même s'il s'agit d'une histoire si triste, tu transmets des émotions, je pourrais t'embrasser maintenant en lisant ces quelques lignes...Écrire, ça soulage l'âme je pense...
Bisous.

Nicole a dit...

Paloma, si je n'écris pas j'étouffe...je m'éteints, c'est vital comme respirer. Et tu sais, je vais prendre ton baiser, comme un baume. Écrire soulage, être lue et recevoir un commentaire comme le tien est un cadeau.
Amitié
Nicole

Anonyme a dit...

Si tu veux rire un petit peu, regarde moi avec les "cornes" de ACDC que mon cher enfant m'a apportés du concert à Séville...
Gros bisous. Je t'embrasse.