lundi 16 février 2009

partir en soi


Si vous voulez savoir, je partirais immédiatement en voyage. J'ai souvent le besoin de partir pour m'ouvrir à l'autre. L'hiver ne fait pas dans la dentelle. L'hiver me blesse par sa longueur qui s'éternise au fil des jours. J'ai la chance de pouvoir partir très rapidement dans ma tête en 5 secondes, et plus difficilement, dans une ville ou un pays lointain, obligations familiales obligent. Je pars en ce moment uniquement dans mon bain, c'est pas loin, je sais... On part où l'on peut ! Je suis le pèlerin de mon âme, et c'est tout un voyage. L'âme ne se cherche pas hors de soi. On peut connaître l'univers sans franchir une porte. Souvent plus on va loin, moins on connaît. Ce n'est donc pas la distance qui fait la qualité du voyage.

Cette semaine, je pense beaucoup au fameux lâcher-prise qu'on entend partout depuis quelques années. Je fais tellement d'efforts que je dois laisser la vie faire son bout de chemin aussi, remplir sa part du contrat. Et il m'arrive de bien belles choses...

''Tu seras vraiment aimé le jour où tu pourras montrer ta faiblesse sans que l'autre s'en serve pour manifester sa force''. Cesare Pavese


J'ai une telle soif de l'essentiel.

1 commentaire:

sylvie a dit...

Que de vérités ! Je te lis et mon bain coule avec plein de mousse et mon nouveau CD que je me suis acheté (Andréa Lindsay). Une chance que nous avons le bain pour nous y réfugier. C'est l'endroit idéal pour être seule, sans la marmaille qui nous appelle, qui cherche son chandail, son bas, son devoir à faire signer, l'argent pour la sortie à venir, sans le patron qui demande des documents tandis que ça fait déjà un bon bout de temps qu'ils ont été classés, sans le conjoint qui part pour quelques heures avec les clefs de l'auto dans ses poches, qui pratique sa guitare tandis que tu es débordée avec la routine de la maison... Moi, dans mon bain, je ne vais jamais loin, je reste ici mais je pense aux beaux et bons moments de la vie, aux rencontres fantastiques, à l'hiver qui va nous quitter bientôt et qui laissera sa place pour mon nouveau projet de plate-bandes que je veux entreprendre cet été. J'ai déjà les fleurs dans ma tête tout en regardant les revues, en attendant ...