mardi 13 avril 2010

Marc Bellemare passera à l'histoire


Marc Bellemare passera à l'histoire. Comment ? En lançant des allégations d'échanges d'argent comptant entre de(s) employé(s) du Parti Libéral et de(s) entrepreneur(s) de la construction. En remettant de l'huile sur le feu avec des allégations de trafic d'influence lors de nominations de juges.

Mais qu'est-ce qui a bien pu piquer cette semaine Marc Bellemare, ancien Ministre de la justice du Parti Libéral du Québec ? Pourquoi décider de lancer une telle bombe contre le gouvernement Charest ? J'ai beau être une souverainiste nuancée, je ne me réjouis pas du tout du malheur des autres, même celui de Charest. Une telle situation ne s'est jamais vu depuis au moins 50 ans au Québec. Je me dis toujours que si cela est vraiment arrivé au Parti Libéral, il se peut très bien que ce soit la même chose au Parti Québécois ou ailleurs... Faut être réaliste. Les bons ne sont pas seulement du même côté ! Y'a des pommes pourrîtes partout ! On veut juste en avoir moins dans notre sac !

Les payeurs de taxes comme vous et moi vous diront que ça ne prend pas un doctorat pour se poser cette question : Pourquoi un entrepreneur en construction donnerait disons $300,000 au Parti Libéral du Québec seulement parce qu'il a un GRAND coeur et qu'il est un être très généreux ??????

L'enquête publique sera la bienvenue et tant mieux si cela amène aussi une autre enquête publique dans le domaine de la construction. Ce qui est bizarre c'est qu'une seule personne comme Marc Bellemare a réussi à pousser Charest vers cette enquête alors que des milliers de personnes n'y arrivent pas du tout dans le domaine de la construction ! La ''corruption'' existe bel et bien partout, peu importe les partis politiques, j'en suis certaine. Autant crever l'abcès au plus vite ! Comment Charest va réussir à se défiler maintenant ? C'est à suivre... Mais ce qui m'intéresse le plus actuellement, c'est la raison pour laquelle Monsieur Bellemare dénonce tout d'un coup la ''malhonnêteté'' de Charest ? Car c'est bien de ça qu'il s'agit. Qui dit la vérité ?

Parce que...

1. Bellemare se sent coupable, la culpabilité d'avoir posé certains gestes et de ne pas aimer son reflet dans le miroir ?

2. La vengeance, celle de l'abandon de Charest à son endroit lorsqu'il a eu des problèmes personnels avec sa fille et qu'il a dû démissionner ?

3. La postérité de passer à l'histoire. À défaut de devenir Premier Ministre un jour, je contourne le système.

4. L'honnêteté.

5. Le courage.

6. Toutes ces réponses.


J'aime l'analyse, vous le savez bien... Et j'attends vos commentaires...

5 commentaires:

Anonyme a dit...

"UNDER FRIENDLY FIRE"

Marc Bellemare ne visait pas l'appareil judiciaire, mais bien l'influence des argentiers dans le processus au cabinet des ministres.

Jean Charest, adroit politicien convertissait la situation au détriment de Marc Bellemare, lui-même avocat récemment décoré du titre émérite.

Qu'on se détrompe, Marc Bellemare dit probablement vrai. Jean Charest ne l'a pas traité de menteur, lorsqu'interrogé sur la question à l'antenne de TVA hier soir.

Cependant, Marc Bellemare, l'homme imprévisible, faisais preuve d'un manque de prévoyance. Dans sa quête, il oubliait certes les risques d'éclabousser au passage bon nombre d'artisans du milieu juridique, ayant prêté le serment d'agir avec probité et régis par des règles déontologiques strictes.

L'ex-ministre avait pour cible l'exposition du lien incestueux entre le parti Libéral et le domaine de la construction, et non pas l'ensemble des institutions de l'état et encore moins la quasi intégralité du milieu juridique, dont il est lui-même membre.

Or, la réaction du public fut simple: Une perte de confiance sincère et caractérisée envers l'ensemble des institutions étatiques et de ses acteurs.

Ainsi de champion défenseur de la veuve et de l'orphelin, Bellemare passe du côté des justiciers dangeureux, qui n'auront aucun remords si au passage, pour les fins d'une cause, aussi noble soit-elle (ce dont nous doutons) nombre d'innocents périssent.

Peu avant la défaite cuisante subie à sa seconde tentative briguant la mairie de Québec, un quotidien local décrivait Bellemare comparant celui-ci à Don Quichotte. Comparaison qui se voulait flatteuse, bien que le personnage avait pour adversaire les moulins à vents, qui ne lui voulaient aucun mal et qui avaient pour seul vice celui d'exister.

Les récents événements évoquent Don Quichotte. Tous tentent de savoir pourquoi Bellemare, six années plus tard décide soudainement de vider son sac.

Tous cherchent des raisons. En voici une autre: et si c'était dans sa nature d'agir de la sorte ?

Bellemare a violé certaines règles non écrites par ses récentes interventions, et cela, pour le bien de l'intérêt public, et pour quelqu'autre motif obscur ou nébuleux. Nous ne saurons jamais les raisons profondes motivant Bellemare. Elles seront adaptées au besoin, selon la tournure des événements.

D'abord le secret parlementaire, ensuite la réserve judiciaire de l'avocat à l'endroit des tribunaux et des juges. Il s'élève au dessus des institutions en refusant de comparaître devant le directeur général des élections. Ainsi, Bellemare, l'avocat, s'élève au dessus des lois, du droit, du secret parlementaire.

Aujourd'hui, il se présente tel un agent double ayant infiltré le gouvernement, après y avoir trempé pendant une année, puis quitté alors que la grogne était à son plus fort.

Spéculons et demandons nous si Marc Bellemare aurait également dévoilé les irrégularités s'il avait obtenu, par le biais de son poste les modifications au régime d'indemnisation no-fault.

Ce matin, au réveil, plus que jamais nous avions la conviction que Bellemare dit vrai, mais qu'au passage, il ferait des ravages, tant chez ses alliés, ses adversaires que chez bon nombre d'innocents.

Marc Bellemare aura rallié le peuple, clairement démontré sa dangerosité pour ses adversaires et malheureusement pour le milieu dans lequel il oeuvre, celui de la justice. Celle-ci est d'autant plus décuplée par l'aspect imprévisible des actions de cet ex-ministre de la justice, qui passera à l'histoire, pour avoir tenté, maladroitement d'assainir l'état tout en ayant au passage miné un idéal essentiel au bon fonctionnement de l'état, la justice, s'élevant lui-même au dessus des sommations et des lois.

Pour les besoins de la cause ?

Nicole a dit...

Cher anonyme, je suis tombée de ma chaise en vous lisant. D'abord, j'ai imprimé votre commentaire. Si une personne prend le temps de rédiger un commentaire aussi pertinent, je dois prendre le temps de bien le lire et ce, au moins deux fois.
Pensez-vous que l'enquête publique qui n'aura pas de poids pour dénoncer le trafic d'influence pourrait tout de même aller jusqu'au criminel ?

Dans un monde idéal, il serait tellement plus facile d'utiliser un détecteur de mensonge...

Anonyme a dit...

C'est bien dommage tout sa , Mais ce qui es encore plus malheureux c'est de voir sa fille , Du nom d'artiste ''vicky'' Completement partie dans sa tête et droguer au plus au point . Personne n'est capable de comprendre au bar comment elle peu faire pour se tenir sur ses jambes , Elle ne réalise pas quel ennuis elle as apporter a son père ... Je travaille avec elle . J'en ai vu de toute les couleurs !

Anonyme a dit...

On dit : ''pommes pourries'' et non ''pourrites''. Une telle faute est surprenante pour une femme qui écrit relativement bien.

Nicole a dit...

Ah... mais la personne qui écrit ''relativement'' bien et qui est moi-même vous dit: que c'est du joual québécois !