mercredi 30 avril 2008

Vivante mais fragile


Je suis vivante, c'est pas trop tôt... Merci pour vos beaux messages, ça m'a fait du bien. Je voulais vous parler de l'exposition au musée des beaux-arts du Québec et les 276 oeuvres prêtées par le Louvre mais... ce sera pour demain. J'ai plus le goût de vous faire la ''jasette''.

Ma petite aventure de dimanche m'a fait peur. Au lieu d'être bien contente d'être vivante, ça m'a rappelé que je suis mortelle ! J'ai une semaine ''d'enfer'' (de boulot) au bureau et j'ai depuis lundi un mal de tête qui ne part pas. Ça me rappelle que je suis vivante !!!

Mon amie Lucie a perdu son père hier soir. Vous savez le beau monsieur que j'ai vu dans sa tombe lors du souper du jour de l'an ??? Je vais aller le voir dimanche. Je vais bien regarder s'il a bel et bien une chemise bleue pâle comme vu dans mon flash... J'avoue que je n'ai pas très hâte à dimanche. Je crois que le plus dur est certainement le détachement des gens que l'on aime lorsqu'on quitte ce monde. Je suis certaine que je vais sentir sa présence. Cet homme était en paix avec lui-même et les autres. Il me donnera un peu de cette paix.

Lorsque je m'éloigne de la spiritualité, je suis angoissée plus facilement (si j'ai des ''intuitions''). Il ne faut pas que je m'éloigne trop, c'est la seule chose qui me fait du bien et qui m'aide à accepter mes intuitions. Aimeriez-vous voir les gens morts avant qu'ils meurent ??? Aimeriez-vous savoir certaines choses avant qu'elles se produisent ??? PAS MOI et je suis prise avec ça alors... ça me fait PEUR EN CHIEN !!! Voilà, et le pire c'est que plus je vieillis et plus je vois de choses qui arrivent !!!

Comme dirait Pierre Lapointe: nous ne sommes qu'un ''amas de chair'' !!!

Je ne peux pas couper mes antennes, ma psychiatre (que je n'ai vu qu'une fois mais très longuement: évaluation d'environ 4 heures) m'a dit que j'avais un don. Tu parles un don...C'est lourd à porter ce don... J'aurais bien pu avoir celui de chanter tiens... Je suis à l'étape d'accepter ce don. Je n'y arrive pas encore.

Merci de me lire, ce soir... j'ai l'âme à la tristesse..............

Bon, après une larme... je vais changer de registre. Je passe très facilement de la tristesse à la joie. C'est ma nature de bizarroïde ! Encore 17 dodos avant Paris, je vais embrasser le sol de la France à mon arrivée, bon pas à l'aéroport mais à mon hôtel, c'est sûr ! Je vais faire une Papesse de moi ! La fin de semaine sera occupée à planifier mon voyage. Je me sens papillonner et encore un peu tristounette... Je vais aller prier.

3 commentaires:

Extremelion a dit...

Je vous aime,

Ô! combien de fois je venais voir si vous aviez laissé une trace.

P.S.: Lorsque je vous lis, vous venez me chercher par cette liberté d'être dans vos sentiments. Vos intuitions dans cette vie qui n'est qu'illusion.(un jour après une multitude de rv avec des psy concernant mes intuitions, un ma dit:''prends ça en riant.''

Juste pour vous faire rire: je change les mots du Grand Pierre:''amas de chair'' par ''ta de viande''. Allez riez. (C'est prier qui disent!!)
Je me retiens de ''dire'' sur un autre point en commun: ma maladie de toujours vouloir être à Paris.

J'ai trop de choses à vous dire. Je préfère continuer à vous lire. Ô! en passant, comme je suis nouveau avec vous sur votre site, je viens de terminer de tout lire depuis que vous avez ce blog. Attachement. Continuez. Un jour je vous direz à quel point vous percez mes nuages.

Ces tas de mots pour manifester ma joie de vous voir ce soir.

Nicole a dit...

Je suis touchée, très touchée. Merci pour le grand réconfort. Vous avez des intuitions aussi? Il faut m'en parler. Je ne pensais pas que je pouvais percer des nuages, et comme c'est joli...Oui, je vais rire. Ma soeur est une grande ricaneuse mais pas moi. Vous avez raison. Le rire...Comment rire de voir la personne qui est en face de soi dans sa tombe ??? On dirait que ça éteint la joie qui est en moi.

Alcib a dit...

Don ou punition ? Les artistes se sont souvent posés la question et, en me servant d''exemples de Rilke, de Thomas Mann, de Gustav Mahler, de Visconti, etc., j'avais un jour demandé à Agnès Grossman ce qu'elle en pensait. Il semble que j'avais appuyé sur le bon bouton car elle s'était lancée dans une réponse très élaborée et passionnée. Elle répondait à d'autres questions, mais elle revenait toujours à la mienne pour compléter sa réponse. J'ai regretté ce jour-là que ces échanges ne soient pas enregistrés.

Les dons semblent être parfois difficiles à assumer.