mardi 23 octobre 2007

Pauline Marois fait encore jaser

Depuis que Pauline Marois a suggéré la création d'une citoyenneté québecoise ''interne'' avec des devoirs et des droits particuliers, on en jase... on en jase... et on en jase... J'ai appris de mes lectures dernièrement que la Finlande, la France, la Suisse et même le Canada (Nisga'a) ont déjà des citoyennetés internes sur la totalité de leur territoire et ce, souvent pour respecter l'identité d'une minorité. Un exemple: Au Canada en 1999, le gouvernement libéral de Jean Chrétien a signé avec la petite nation Nisga'a, de Colombie-Britannique, un accord mais qui est toujours devant les tribunaux... En France en 1998, la France a reconnu aux 230.000 habitants de Nouvelle-Calédonie une citoyenneté unique aussi...

Est-ce qu'une minorité linguistique a le droit et le devoir de sauvegarder sa langue, sa culture dans une marée anglophone ??? Je crois bien que oui, c'est mon humble avis.

2 commentaires:

Flarouche a dit...

Le problème ne réside pas dans le fait de créer une citoyenneté Québécoise ou une constitution du Québec, les détracteurs de Madame Marois s'en prennent - comme Pat Lagacé - à la création d'une deuxième classe dans le cas où l'immigrant n'a toujours pas appris le français après 3 ans.

Bien que c'est enfin une mesure punitive si on a pas appris le français, il a quand même des nuances à faire :
- le Royaume-Uni et l'Allemagne ont le même genre de restrictions.
- Les droits des fumeurs ont aussi été coupés. Ils ont également subit des mesures punitives afin d'assurer la santé de tous...

Alors pourquoi ne pouvons-nous pas assurer la santé du Québec également ?

Le problème, c'est que la loi créera bien 2 citoyennetés. Une ayant tous les droits et l'autre en ayant moins, créant les 2 classes si bien décriées.

Sommes-nous prêt à créer un précédant juridique important et dangereux afin de protéger le Québec et son avenir ?

Est-ce que tout cela n'est justement pas un jeu pour que Madame Marois démontre que dans le contexte canadien, il est impossible de se protéger, de faire ce qu'il faut pour assurer la pérénité du Québec ?

Pour moi, il est inacceptable qu'on crée 2 classes de citoyen. Tous les habitants du Québec doivent avoir la PLEINE citoyenneté et tous les droits et pouvoirs qui en découle. Cependant, d'autres mesures punitives peuvent SÛREMENT être envisagés si le français n'est tout simplement pas appris.

Flarouche a dit...

Pour ajouter à la réflexion, voici un très bon commentaire trouvé sur radio-canada.ca.

Je me suis informé et effectivement ce qu'il dit est vrai.

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Je ne comprend pas ce deux poids deux mesures. Au Canada, les émigrants peuvent ne pas être acceptés comme citoyens mais devoir rester comme citoyens de la deuxième vitesse: être seulement un résident permanent.

Voici leurs droits:

À titre de résidents permanents, vous et les personnes à votre charge avez le droit :

à la plupart des avantages sociaux auxquels les citoyens canadiens ont droit, notamment à l’assurance-maladie;
de vivre, de travailler ou d’étudier n’importe où au Canada;
de demander la citoyenneté canadienne. Pour savoir comment devenir citoyen canadien, reportez-vous à la section Demande de citoyenneté, du côté gauche de cette page;
d’être protégés en vertu des lois canadiennes et de la Charte canadienne des droits et libertés.

Voici ce à quoi ils n'ont pas droit:

de voter ou de vous présenter aux élections;
d’occuper un emploi qui requiert une autorisation de sécurité de haut niveau;
de demeurer au Canada si vous êtes reconnu coupable d’un acte criminel grave et avez été invité à quitter le pays.

Mais, bien sur, personne ne déplorera ce fait. Le Canada est au dessus de toute forme de dicriminations. Et je ne parle même pas de cette autre classe de citoyen qu'est le statut d'indien.

Pourquoi il serait illégitime pour Québec de créer un concepte similaire s'il se dote d'une citoyeneté qu'il lui est propre.

Mathieu Lafleur , Ste-therese