À travers mon regard, il y a systématiquement une interprétation de ce qu'est ma vie.
Il y a des mots qui peuvent calmer, faire plaisir, blesser ou déplaire. Tout est question d'interprétation, de perception. Je crois qu'il devient de plus en plus difficile d'écrire mes états d'âme dans mon blogue, c'est qu'au tout début mon entourage ne lisait RIEN de ce que j'écrivais mais maintenant c'est complètement différent. Le seul qui persiste à ne jamais me lire est Monsieur le marquis. Mon blogue a commencé tout bonnement lorsque mon fiston le plus ''vieux'' me l'a suggéré et maintenant il dure parce qu'il est devenu un besoin personnel. Je me suis même promise qu'il se terminerait le jour où je ferai un projet avec mon chouchou Pierre Lapointe. Ce jour là, ce blogue prendra une longue pose le temps de jouir pleinement de mon rêve. Entre temps, j'aime m'exprimer et partager ce que je suis mais il y a un mais...
Je dois faire très très très attention aux mots choisis, aux événements qui touchent certaines personnes de mon entourage, de ma famille et comme la diplomatie n'est pas ma qualité première je pédale... Ça devient moins agréable... Des mots s'échappent et blessent.
Le miroir de l'écriture se déforme à la lecture des mots qui s'affichent. Avez-vous remarqué qu'il est rare qu'un miroir reflète exactement l'image qu'il a en face de lui ? La distorsion est présente partout, un peu, beaucoup,passionnément.
Je n'écris pas pour faire une adaptation fidèle de mes proches mais je ne peux pas faire autrement, c'est ma vérité à moi. Je suis un peu le témoin de gens formidables qui tout comme moi ne veulent pas passer à côté de leur vie. La difficulté d'écrire c'est de ne pas blesser les gens que l'on aime. Je ne suis pas écrivaine juste une personne passionnée qui au départ voulait utiliser des mots pour crier son admiration pour un artiste. Le chemin utilisé n'a peut-être plus sa place ?
Je vous reviendrai le 1 janvier 2010. Je pars pour quelques jours au pays des bleuets, là où les tartes sont plus grosses qu'ailleurs et où j'entends aussi l'accent merveilleux de mon enfance.
À travers votre regard il y a systématiquement une interprétation de ce qu'est ma vie, de ce qu'est votre vie...Et nos chemins se croisent...
Bonne année 2010 !
3 commentaires:
Bonjour NIcole,
Admirable texte que celui-ci. Il résume l'ambiguité de ce que sont les vrais blogs : peut-on tout dire, n'y a-t-il pas une part de voyeurisme, quels effets sur ses proches ? On ne se pose jamais ses questions quand on se lance dans l'aventure mais elles s'imposent à nous d'elles-même au fil du temps.
Je fréquente de nombreux blogs que je choisis exclusivement sur l'humanisme dont font preuve leurs auteurs. Ces derniers ne sont pas de vulgaires déballages sans intérêt ni unité. Ce sont des lieux d'échanges, riches et ouverts. Rien n'est plus plaisant que d'avoir des idées arrêtées, et après avoir échangé avec un inconnu, modifier sa vision des choses ou enrichir son propre argument. Les vrais blogs entretiennent l'ouverture d'esprit de chacun et participent au développement personnel, tant pour leur auteurs que pour leurs lecteurs.
Aussi je sais que parfois il est nécessaire de prendre un peu de recul, faire une pause. Sinon le risque est l'abandon pur et simple du blog, et j'en sais quelque chose !
Vous parlez de distorsion. Mais c'est le propre de toute idée. Monsieur le marquis l'expliquerait mille fois mieux que moi. Le seul fait de choisir le sujet sur lequel on écrit est déjà une marque de subjectivité, même inconsciente. Il suffit de relire les avant-propos de Rousseau dans ses Confessions pour s'en assurer. En outre un blog n'est en rien un journal intime. Il doit se limiter à des faits marquants qu'on choisit de faire partager à une "communauté", terme galvaudé j'en conviens.
Alors il vous reste la possibilité de vous limiter strictement au partage de vos goûts et vos coups de coeur, sans jamais évoquer vos proches. C'est une piste à explorer car elle ne vous met plus en première ligne. Et je pense que vos fidèles le resteront car si le fond est important, la forme l'est tout autant.
C'est pourquoi je termine sur "Je ne suis pas écrivaine" … je suis en désaccord, et c'est un boulimique de livres qui vous le dit. Ici et là on peut noter dans vos écrits une touche de bonne humeur contagieuse d'Alexandre Jardin, un soupçon d'auto-dérision à la Jean Teulé et une bonne dose de folie décalée et attachante à la Amélie Nothomb. Comparaison n'est pas raison, soit, mais prenez-les comme des compliments justifiés par une lecture assidue de votre blog.
Le "chemin utilisé" n'est plus en effet dédié à l'immense artiste que vous admirez car vous vous en êtes créé un à vous, rien qu'à vous.
Je souhaite que cette nouvelle année vous apporte la réussite artistique que vous désirez si ardemment et que vous méritez. Et pour vos lecteurs je "nous" souhaite de pouvoir encore profiter de ce rayon de soleil québécois.
Meilleurs voeux.
Maudit Cousin
Que cela est bien dit, Maudit Cousin! Tenir un blog, s'est s'exposer jusqu'à l'impudeur, c'est être volontairement dans la lumière et Nicole "prend" joliment cette lumière. Je t'embrasse, ma belle amie.
Merci ''Maudit Cousin'' pour votre magnifique message. Je vais l'accrocher à mon mur pour les jours où la déprime m'habite ! Je suis sans mots et il me touche droit au coeur !
Vous êtes décidément charmant et vous écrivez divinement bien.
Quinquabelle: Merci aussi et bonne année 2010!
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