Je ne sais pas si vous êtes comme moi mais j'ai souvent l'impression que les artistes vivent sur la même planète qu'un hippie des années 70. Hors réalité, où l'utopie est maître. On fait des shows pour soi et un peu pour les spectateurs. Pas le choix de les accepter, faut vivre ! Si ce ne sont pas les subventions, c'est le petit monde qui apporte du beurre sur le pain. Ils ne sont pas tous comme ça mais... On fait un show pour soi ou pour le vrai monde ? Je suis de la vieille école...
Dans ma famille, il y a une soprano qui a fait une belle carrière européenne et canadienne. Elle a arrêté lorsqu'elle a eu ses enfants. Un choix de vie. Aujourd'hui elle traverse un cancer du sein et elle travaille depuis quelques années dans un gros magasin de disques. Elle m'impressionne toujours avec ou sans sa carrière. J'ai rencontré beaucoup d'artistes et j'en entends parler parce que Monsieur le marquis travaille dans ce milieu. J'ai déjà vu le visage fatigué après un show d'André-Philippe Gagnon s'illuminer lorsque la caméra s'est approchée. La vie d'artiste, c'est pas rose bonbon. J'ai traîné longtemps dans le milieu de la danse. Là, on ne rit pas souvent. Le mot discipline est synonyme du mot passion. Ayoye !
Voulez-vous bien me dire pourquoi je veux travailler dans ce milieu ? C'est que je les aime ces artistes. Je crois que j'en suis une sans cette soif d'être aimé qui va avec...''The show must go one'' est ma devise et me donne du courage au quotidien. J'ai déjà enseigné en danse en pleine fausse couche car... The show must go one...
J'aime les artistes et leurs oeuvres. Il n'y a rien qui peut égaler le plaisir que me procure une voix, une chanson, un beau tableau. Être ailleurs sur la planète d'un hippie des années 70 ! Je sais où mes pieds doivent se poser...
Aucun commentaire:
Publier un commentaire