samedi 30 mars 2013

Corno, le film



Je viens de vivre l'un de mes rêves, et le plus drôle dans tout cela, c'est que je n'ai pas eu à me rendre à New-York comme je l'aurais pensé mais bien à Québec dans une toute petite salle de cinéma ''Le Clap''.  J'ai vu le  documentaire Corno, film de Guy Édoin.  J'en suis sortie en larmes tellement j'ai aimé.  Ben quoi ?  C'est pas à tous les jours qu'on concrétise un rêve !  Le mien était simple mais difficile à réaliser et je vous le donne dans le mille :  voir Corno peindre dans son atelier !  D'abord elle est gauchère et tel un boxeur, elle place des attelles à ses mains et poignets pour réussir à peindre longtemps travaillant sur plusieurs tableaux à la fois. L'espace est tout blanc, lumineux et comme un cheval de course, elle couvre de grandes quantités de peintures sur une toile avec une grosse spatule pour arriver à lui donner un sens, une énergie, une partie d'elle-même.  Le documentaire souligne sa grande ténacité mais il humanise également cette grande artiste dont le travail fut largement critiqué.  Jalousie ? De toute manière, Corno ne travaille pas pour eux mais bien pour elle-même.  Comme une religieuse, une papesse du pinceau !   Une sorte de vocation où se retrouve paradoxalement la liberté qui s'enchevêtre avec une immense solitude.  

À l'aide de témoignages de sa famille, du médecin Réjean Thomas, qui possède 10 tableaux (le chanceux) , de galeristes, on comprend bien des choses sur le style unique de cette femme qui ne veut qu'une chose peindre et se surprendre elle-même.   L'essence de Corno vient de l'intérieur, son énergie est profonde, sensuelle, touchante à défaut d'intellectualiser ses oeuvres puisqu'elle n'a pas besoin de mettre des mots dans son art.  Et n'en déplaise aux biens pensants de ce milieu, la ''quétainerie'' a de la classe, une grande noblesse qui, moi, me rejoint complètement.  J'aime la femme qu'elle semble être.  Mon bleuet bionique, originaire de Chicoutimi, tout comme moi, m'inspire et me donne des ailes.  Corno est à voir ABSOLUMENT


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