vendredi 28 janvier 2011

Attention, chute d'admiration !


(P.S précision, ce n'est pas moi sur la photo et je ne sais pas qui en est l'auteur).


Voilà j'épure, je veux bien admirer, tomber en extase devant une chanson, un artiste, une oeuvre, un tableau mais ''tomber'' c'est disons un peu trop intense à mon goût. Quand on tombe, soit on se fait mal, soit on est ridicule. Cela dit, l'admiration peut blesser et ma fois d'honneur frise le ridicule mais passionnée comme je suis, me retenir devient très difficile. Pourtant il le faut.

Je suis debout à regarder une oeuvre, à entendre une chanson, et me voilà prise d'une émotion incroyable, à la renverse, et hop ! Le plaisir chamboule ce que je peux penser de rationnel, je deviens une petite fille de 5 ans ! Le coeur s'ouvre bien grand. C'est la même chose en amour, je ne suis pas du genre à dire, tiens je vais l'aimer un peu celui-là ! Je suis totalement entière. Aimer en équilibre, sans démesure, c'est une vision sinistre de l'amour !

C'est souvent lorsque je rencontre l'artiste que la chute d'admiration apparaît. Je suis déçue dans 95 % des cas. Comme je suis positive, je donne une seconde chance me disant que j'ai jugé trop vite cette personne mais non, je ne me trompe pas souvent ! L'artiste est génial mais pour la personne, la gentillesse, on repassera. Toutefois, il y a des exceptions, ils existent heureusement.

Or j'ai décidé d'admirer les gens que je connais et que je côtoie régulièrement. Ils ne sont pas ''populaires'', pas connus, mais eux le méritent vraiment. Les autres devront gagner mon admiration. L'éponge que je suis à appris sa leçon. La nudité des sentiments lorsqu'on tombe fait mal.

5 commentaires:

Maudit Cousin a dit...

Chère Nicole,

Pour vivre une situation comparable en ce moment, même s'il ne s'agit pas de personnes connues, la déception est à chaque fois immense. Il y a toujours deux façons de faire. La première (souvent adoptée par les gens dits "raisonnables") consiste à donner confiance et admiration après une période de mise à l'épreuve. On prétend qu'on peut alors se protéger des mauvaises surprises ce qui est totalement faux car on ne peut, ni ne doit, connaître tout de l'autre. Il y a forcément un événement, une parole ou une attitude qui sèmera le trouble et le doute.

La seconde méthode que j'applique, mea culpa, revient à faire confiance "par défaut" en se fiant uniquement au ressenti, à la première impression. C'est un pari. Un pari sur l'avenir et sur la nature humaine. Dangereux ? Pas plus que de s'entourer de multiples précautions qui font souvent qu'on passe à côté d'êtres exceptionnels. Quand on s'entoure de murailles il est difficile de distinguer les alliés des adversaires.

Alors bien sûr on peut être déçu, c'est même souvent le cas. Mais quand on prend conscience que sa confiance donnée dès le début a été amplement justifiée, alors la satisfaction n'en est que plus grande. Dès lors se tisse une amitié indéfectible. C'est ainsi que je vois les choses.

Et puis il faut bien avouer que nous avons souvent le travers de placer nos admiré(e)s sur un piédestal. De loin l'illusion tient encore mais la réalité crue nous déstabilise. Quand on cherche un peu plus loin on s'aperçoit que c'est à nous même qu'on en veut le plus, nous nous sommes faits berner, volontairement.

Mais ça ne reste qu'un accident de parcours qui ne doit en rien obérer l'avenir et les rencontres futures. Allez, hauts les coeurs et la vie continue !

Très amicalement,

Maudit Cousin.

sylvie a dit...

J'aime beaucoup vos textes ce matin ! Tout à fait d'accord avec Maudit Cousin!

Christelle a dit...

Comme Sylvie, très bon sujet! Quand on tombe de haut comme ça, il faut revenir à l'essentiel , ce pourquoi on admirait la personne et se dire qu'elle est un être humain avant tout comme tout le monde avec ses défauts.

Nicole a dit...

Salut les amis,
Comme toujours ''Charmant cousin'' sait admirablement bien écrire ce qu'il pense. J'ai bien écrit ''admirablement !''... Ciel que c'est difficile pour moi d'apprécier ''normalement'' ! Il écrit divinement bien, voilà ! et j'assume ma démesure en ce qui le concerne.
Sylvie et Christelle: on dirait que l'émotion que je ressens est tellement forte que j'ai de la difficulté à faire la différence entre l'artiste (oeuvre) et la personne. Un artiste c'est une personne ordinaire qui fait un métier extraordinaire ! J'ai beau me le redire souvent, je place facilement cette personne ordinaire sur un piédestal. Est-ce que vous êtes comme moi ?

christelle a dit...

Moi, j'aime ta démesure, Nicole!! Comme tu le disais comment peut-on aimer quelqu'un seulement un peu?

Mais les artistes sont comme nous, ils ont seulement une sensibilité exacerbée et c'est ce qui fait qu'ils sont sûrement à prendre avec des pincettes.