vendredi 3 mai 2013

Le clip d'Indochine et une mère qui se souvient

De mes 3 enfants, mon 2 ième, un beau jeune blond hyperactif et surtout maladroit a été victime d'intimidation à l'école publique et privée (au primaire et secondaire).  Vous avez bien lu, école privée aussi, car l'intimidé a un profil qui le suit comme une sangsue.   Je ne pense pas que les directeurs de ces écoles n'ont rien fait car selon l'un d'eux, ils ont les mains liées ne pouvant pas interdire un jeune de fréquenter un établissement d'enseignement si par exemple le parent arrive avec un ordre de la cour en poche.  L'intimidation est sournoise pour un parent c'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin, on n'y voit que la souffrance de son enfant et on ne sait pas comment intervenir.  

Alors lorsque j'entends que le nouveau clip d'Indochine est trop violent, ça me fait sursauter.   À part la crucifixion qui pourtant nous donne un message clair de ce fléau social nous amenant à une réflexion profonde sur le sujet, je ne vois pas.  Je trouve pire les vidéos qui priorisent l'hypersexualisation de nos adolescentes.  Ce qui peut choquer dans ce clip c'est que d'une certaine manière personne ne veut voir ce qui arrive et que cela est poussé à l'extrême.  Pour ma part, je crois que le ''système'' est du côté de l'intimideur pour l'avoir vécu en tant que parent.  Les sanctions sont faibles et on offre rarement du soutien psychologique à l'enfant par manque de ressources.  Il faut donc se tourner vers les psychologues au privé pour avoir du soutien.  Ce n'est pas tout le monde qui en ont les moyens. 

Il est bien vrai que College Boy de Xavier Dolan est visuellement magnifique mais au delà de cette beauté esthétique, il y a surtout le message d'une société qui devrait faire davantage pour contrer l'intimidation au lieu d'être outré devant une image de crucifixion.  On s'insurge de bien peu alors qu'on devrait mettre en oeuvre de meilleurs plans d'interventions auprès de nos jeunes.  La tolérance zéro demeure une bien belle prière.

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