Depuis hier soir, rassurez-vous, j'ai enlevé mes crocs pour me coucher. Je viens donc de les remettre pour vous écrire. Y en a qui ont besoin de lunettes pour avoir de l'inspiration moi, mes crocs me suffisent. Un petit rituel qu'il ne faut pas dévoiler aux autres. C'est entre vous et moi.
Autre petit secret, j'ai jamais aimé le sport. Force est de constater que j'étais toujours l'avant-dernière choisie pour former une équipe dans mon cours d'éducation physique au primaire. Je dansais avec le ballon au lieu de le lancer correctement, je le fuyais car j'avais une peur bleue de cette arme ronde et imprévisible. Ça m'a marqué parce que je n'aime pas tellement regarder les jeux olympiques à la télé. Or, j'ai toujours adoré écouter et admirer le grand, beau, articulé, cultivé Richard Garneau. Petite, j'en étais presque amoureuse ! Juste 31 ans de différence d'âges avec lui, c'est si peu compter. Annonceur, animateur, journaliste-reporter, présentateur, descripteur et narrateur, il a donc couvert 23 jeux olympiques et je ne parle pas des émissions '' La Soirée du hockey'', que j'écoutais religieusement bien assise entre ma grand-mère Améda et mon père Robert. Monsieur Garneau a donc toujours fait partie de ma famille télévisuelle.
Et Aujourd'hui, il a décidé de partir. Il est allé chercher au ciel sa médaille d'or céleste en journalisme. Le Québec est donc en deuil d'un monument. Un homme qui a su inspirer noblement plusieurs générations et qui a par le fait même élevé le journalisme sportif à son sommet. On est loin ici des joueurnalistes. Le ciel du Québec est rempli de gros flocons cristallisés. Il pleure le grand Richard Garneau et nous aussi. Merci Monsieur.
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