samedi 12 janvier 2013

Comme des mouches



L'alerte sonne à nouveau.  Les proches de gens que j'aime tombent malades comme des mouches, ils ont le cancer et toujours à un stade avancé. La soeur de ma belle-soeur, le conjoint d'une très bonne collègue au bureau, ma cousine. La force de frappe fait peur.  Faut dire qu'elles sont toutes plus jeunes que moi.  

Je vois également les ''dommages collatéraux'' de ceux qui les soutiennent sous la pression de l'inconnu et de leur quotidien qui se transforment en un véritable cauchemar.  Je vois aussi leur fragilité tout autant que leur force et leur courage.  Ils deviennent des personnes d'exception, celles que j'admire le plus.  Ils me donnent donc une grande leçon de vie.  La maladie des gens qu'ils aiment les force à apprendre, somme toute, à la dure, à ne plus rien contrôler, voire vivre au jour le jour sans attentes.  Ils font un voyage intérieur où l'optimisme est une question de survie et surtout pas une résolution de la nouvelle année.  L'art de l'optimisme est de '' tâcher de vivre avec les trois arbres qui sont en face de chez toi et de faire comme si c'était une forêt'' Etty Hillesum.  

La pensée magique n'est pas un placebo, elle a la force de celui qui la pense et l'applique.  La foi, elle, utilise des forces qui sont autres que les nôtres.  La force de l'invisible est toujours présente comme une pilule qui peut soulager mais pas toujours guérir.  Parce que le tue-mouche n'est jamais très loin que l'on soit malade ou en bonne santé.  Vous saviez qu'une mouche vit en moyenne 19 jours ?  

2 commentaires:

https://quinquabelle2008.blogspot.com/ a dit...

Que de souvenirs...mitigés d'ailleurs! Mon mari fut diagnostiqué Parkinsonien à 42 ans. Lui qui était un sportif de haut niveau fut touché en plein vol. Refus, dépression et alcool furent ses réponses. J'ai tenu, maintenu, soutenu, lutté avec et contre lui, avec et contre ces médecins qui furent de bons mécaniciens (il subit une opération du cerveau pendant 17h!) mais qui ne proposèrent jamais un accompagnement à ma famille. Dans ces maladies, c'est toute la famille qui se trouve entraînée dans une spirale infernale. J'ai tenu 14 ans puis j'ai lâché prise pour me sauver et sauver mes enfants.

Nicole a dit...

On oublie trop souvent les gens qui entourent le malade (les proches, la famille, les amis). La maladie affecte énormément ces personnes et je trouve que dans notre société on n'en parle pas ou peu. On minimise le don de soi et les sacrifices qu'ils font. Ils ont toute mon admiration avec un grand A. Ce que je t'offre également... Amitiés
Nicole