mercredi 6 juillet 2011

La tempête de Robert Lepage à Wendake

À ce jour, je n'ai pas vu énormément d'oeuvres de Robert Lepage à part le film ''Le confessionnal'' et une éblouissante mise en scène du spectacle de Peter Gabriel, il y a des lunes.  Hier soir, j'ai assisté à ''La tempête'' de Shakespeare à Wendake, mise en scène de ce géant théâtral. C'est dans un petit amphithéâtre à ciel ouvert,  où l'on peut entendre couler tout doucement la rivière Kabir kouba et entouré d'une forêt luxuriante illuminée sporadiquement selon les tableaux que j'ai pu m'extasier de plaisir. La projection d'images sur la scène et son pourtour amène facilement le spectateur dans un univers ponctué d'intrigues, d'épisodes romantiques, clownesques ou d'introspection. Un voyage vers une quête spirituelle où deux cultures s'entremêlent. La grande force de Lepage est justement de juxtaposer avec finesse et justesse la danse, la musique, les valeurs autochtones dans l'univers de ce poète et dramaturge anglais. Un chassé croisé entre la beauté des lieux et la réflexion que nous impose cette oeuvre. La magie opère et par ce fait même, le métissage est réussit. 

Un seul bémol, la distribution inégale entre les professionnels et les amateurs qui peut agacer à la longue car la pièce dure deux heures sans entracte.  Plus précisément du roi et de son fils. Par contre, je veux souligner le talent exceptionnel de Frédérick Bouffard en Antonio.  Il en vaut le détour !  Quel grand comédien ! Kathia Rock en Ariel est majestueuse tout autant que Chantal Dupuis en Miranda.  Les performances de Marco Poulin en Caliban et Jean Guy en Prospero sont excellentes. Je ne veux pas oublier les somptueux costumes de Mara Gotter, surtout ceux des autochtones.

Finalement, est-ce que j'ai aimé ma soirée ?  Je suis encore envoûtée... En raison de la beauté des lieux, dépaysement assuré et du mariage réussi de deux cultures qui s'unissent dans une oeuvre fascinante.  Robert Lepage et son équipe sont des magiciens. Rien de moins. 
(P.S Les billets ne sont pas chers, il faut y aller).

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