lundi 17 décembre 2012

La pensée magique en délinquance



Il faut être presque en phase terminale sur un lit d'hôpital pour ne pas savoir qu'un terrible massacre incluant de jeunes enfants, leurs enseignantes, une psychologue et leur directrice d'école a eu lieu à Newtown au Connecticut, vendredi dernier.   Quelle tristesse lorsqu'un tel drame arrive !  On se sent complètement impuissant face à un malheur qui est totalement inconcevable.  Il semblerait aux dernières nouvelles que ce jeune homme soit autiste. Or, pouvons-nous dire honnêtement que notre société fait tout en son pouvoir pour aider nos jeunes souffrant ou non d'une maladie mentale ainsi que leurs parents et ce peu importe le pays où l'on demeure ?  Actuellement, on ne parle que de modifier une loi pour bannir les fusils d'assaut.  Je trouve cela bien peu et trop facile. 

Pour faire une histoire courte, en fin de semaine passée, j'ai dû avertir une mère de la consommation de H de son fils de 14 ans.  Infirmière volubile et allumée elle m'a raconté qu'elle avait justement appelé la police chez elle parce qu'en son absence (heure du dîner de vendredi) son fils et 15 autres jeunes dont 3 trafiquants avaient pris son logement comme ''magasin général de distribution''. Elle a même demandé à la DPJ de le garder pendant quelques semaines mais qu'ils ont refusé en raison que ce n'était pas de la drogue dure qu'il consommait et que rien n'avait été trouvé sur lui lors de son arrestation.  Je dois préciser que son ado refuse de recevoir des soins psychologiques depuis 2 ans, ce qui fait que son enfant a les deux pieds dans la délinquance et qu'elle ne sait plus quoi faire.  À 14 ans, nos jeunes ont le droit de refuser et ce sont les parents qui sont pris avec LE problème sans avoir la compétence et l'aide qu'ils aimeraient avoir.  Bien sûr, Madame peut recevoir du soutien du CLSC mais...entre vous et moi, c'est son fils qui en a davantage besoin  !  Que faisons-nous avec ces jeunes ?   Rien, on utilise la pensée magique !   Ça va se régler tout seul (que jeunesse se passe) ou il se suicidera ou encore, il va devenir un drogué dans notre belle société en espérant qu'il n'y ait pas trop de dommages collatéraux !  La délinquance n'est pas une maladie mentale, je sais mais... parallèlement, nous avons ici, de jeunes inadaptés. 

Je ne veux pas excuser personne mais c'est facile de jeter la première pierre, pas toujours facile d'expliquer l'inconcevable.  Facile aussi pour une société de baisser les bras lorsque c'est trop compliqué.

http://quebec.huffingtonpost.ca/2012/12/17/je-suis-la-mere-dadam-lanza-reflexions-sur-la-maladie-mentale-aux-etats-unis_n_2317930.html?fb_action_ids=10200337589432836&fb_action_types=og.likes&fb_source=other_multiline&action_object_map=%7B%2210200337589432836%22%3A310510949048684%7D&action_type_map=%7B%2210200337589432836%22%3A%22og.likes%22%7D&action_ref_map=%5B%5D

3 commentaires:

Une femme libre a dit...

Quand la famille est une bonne famille, quand les parents ont de l'allure, la DPJ considère que le jeune est en sécurité et refuse donc de le prendre en charge. Il n'y a qu'une seule solution pour affronter ce système et faire en sorte que notre adolescent problème soit pris au sérieux, aidé et enfermé quand c'est ce dont il a besoin pour sa sécurité. J'ai du dire que j'abandonnais ma fille pour qu'on prenne le problème au sérieux. Devant elle à part ça. Non, je ne veux plus que vous m'aidiez à la prendre en charge, je suis épuisée, écoeurée, au bout du rouleau. Vous vous en occupez. Moi je veux signer des papiers d'abandon. Mettez cette enfant de quatorze ans en adoption. J'ai passé pour une affreuse. Pas grave. Ma fille est entrée en centre jeunesse. C'est ce qu'il lui fallait. Sans l'aide de ma psychologue, jamais je n'aurais pu affronter l'adversité aussi fermement. Une fois placée, ils ont bien vu que je ne fabulais pas et qu'elle avait de sérieux problèmes.

Nicole a dit...

Et bien... Je te remercie pour le partage, ça me touche tout en admirant ta franchise et ta force devant l'adversité. Ta fille te remerciera un jour de l'avoir protégé d'elle-même. Joyeuses fêtes malgré tout et ce tout est rempli d'espoir. Celui de voir ta fille heureuse. Tendresse
Nicole

Une femme libre a dit...

Ma fille a 23 ans maintenant et elle me remercie déjà!

Joyeuses fêtes à toi aussi!