Hier soir, à la salle Albert-Rousseau, je suis allée voir Patrick Huard. J'avais très hâte car ça devait faire une bonne quinzaine d'années que je ne l'avais vu sur scène. Faut dire que ce touche-à-tout est tellement bon à la télé et au cinéma que je m'attendais à plus. Je n'ai vraiment pas eu l'impression qu'il a su se renouveler. Des sujets légers, usés à la corde, remâchés par bien d'autres humoristes donc du déjà vu. Textes faciles pénis-pipi-caca et cies... incluant des anecdotes de sa vie livrées avec des enchaînements qui m'ont fait penser à du vaudeville. Le bonheur a beau se retrouver dans les petites choses simples de la vie, ses textes simplistes, eux, manquaient de consistances. Je n'ai pas non plus retrouvé son petit côté touchant-sensible du précédent show et ce, même lorsqu'il ''expose sur écran géant'' sa conjointe Anik Jean lors de l'accouchement de son fils. Moment intime mais froid qui se veut probablement tout autre.
De plus, l'utilisation d'un écran géant en première partie m'a déplu. Pas facile de se concentrer sur l'humoriste pendant que des formes géométriques scintillent en arrière de lui. Sans entracte, la deuxième partie avec Rogatien est trop longue et redondante de sacres à n'en plus finir même si c'est la base du personnage. Trop c'est comme pas assez. Et comme tous les chanteurs qui trouvent leur style, leur créneau, Huard a trouvé le sien, n'empêche qu'il s'y colle encore même en travaillant avec son jeune co-auteur de 26 ans, Sébastien Ravary. Or, même si la grande force de cet artiste réside dans son talent de comédien, est-ce suffisant ?
Si vous n'avez jamais vu Huard, ce show est pour vous, sinon, allez au resto en attendant la vidéo. Ce spectacle n'est pas un incontournable. Sniff... À bien y penser, l'affiche est vraiment bien pensée. Un bien bel enrobage pour un gâteau légèrement passé date.
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