dimanche 13 mai 2012

Falstaff de Verdi au Grand Théâtre de Québec

Crédit photo: Louise Leblanc


Hier soir, c'était mon premier opéra. À 50 ans, il n'est jamais trop tard pour découvrir Verdi, plus précisément Falstaff au Grand Théâtre de Québec. Habituellement l'opéra se veut dramatique ou tragique, en choisissant celui-ci, je savais qu'il m'allait être plus accessible. À la première minute, j'ai eu une petite chaleur mais aussi vite disparue qu'apparue. C'est que l'exagération, ça peut faire un peu peur. Il faut l'apprivoiser mais en 2 minutes c'était déjà fait ! Cet opéra humoristique sans prétention m'a fait penser à du cinéma fantastique en 3-D. La démesure était au rendez-vous mais tout en finesse exploitant judicieusement le comique naturel des interprètes.

Le corpulent aubergiste sans le sous Sir Falstaff, magnifiquement campé par Gaétan Laperrière est amoureux d'Alice Ford (divine Lyne Fortin) mais tout autant de la fortune de cette dernière car elle est mariée au riche Ford (excellent J-François Lapointe). Néanmoins Falstaff envoie deux lettres enflammées mais identiques, l'une à Alice et l'autre à Meg (talentueuse M-Josée Lord). Or, plusieurs pièges se dessinent contre Falstaff, un épicurien sans valeurs morales, mais rira bien qui rira le dernier, le tout se termine à la Molière avec une impeccable mise en scène de Jacques Leblanc. L'opéra est en italien mais une traduction simultanée en français se fait sur un tableau en avant scène. N'empêche que c'est tellement bien joué et chanté qu'il est facile de comprendre l'histoire et que pour mieux l'apprécier, je l'ai délaissé à la deuxième partie. Il faut savoir aussi que c'est à 80 ans que Verdi a composé son dernier opéra tiré de l'oeuvre de Shakespeare magnifiquement dirigé par Giuseppe Grazioli.

Entendre autant de talents réunis, c'est comme le dirait Languirand ''tripatif'' ! Donc une soirée réussie sur toute la ligne qui donne le goût de découvrir l'art lyrique tout autant que d'autres formes d'arts. Les goûts se développent quand on laisse tomber nos préjugés chez soi. J'adore l'opéra, j'ai eu la piqûre hier soir ! Un vrai plaisir famélique. J'ai soif de belles voix. 

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