À la table des autres, il y a parfois la mort. C'est d'ailleurs toujours un choc d'apprendre qu'elle s'invite sans gêne chez les gens que l'on aime. Si la mort est moisson et bien que le temps des récoltes passe son chemin ! Alors on vit en faisant notre gros possible pour oublier qu'on va mourir un jour et que ceux que l'on aime vont y passer aussi. Nous sommes des passagers du temps en attente de notre ultime voyage sans possibilité de retour. Des prisonniers solitaires avec en main un sablier qui ressemble à une bombe programmée par un fou. On a beau s'étourdir, méditer, apprendre, aimer, vivre du mieux que l'on peut avec ce que nous sommes, nous n'avons aucun contrôle lorsqu'elle va sauter. Alors plus souvent qu'autrement, on refuse d'y penser en se positionnant de dos à elle. Ça fait moins peur.
Pourtant elle sait que je la sens de loin, que je peux parfois la détecter, temps résiduel ou présent, rêve ou réalité. Elle s'impose à moi, je l'écoute. J'ose croire qu'il ne faut pas se fier aux apparences. Peut-être ouvre-t-elle une porte vers un passage secret ?
N'empêche que... Il faut beaucoup de courage pour y faire face. Et tu en as beaucoup Albert tout autant que de l'humour et de la dignité...
2 commentaires:
Quelle profondeur dans tes propos!!!
marilou
Merci pour le compliment. Je suis une grande sensible. Une intense.
Bisous +
Nicole
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