Il paraît que Xavier Dolan construit ses films en faisant du scrapbooking. C'est fou comme c'est intéressant d'en savoir plus sur sa méthode de travail, agréable aussi d'observer les longues files d'attente dans les salles de cinéma de mon quartier pour son dernier bébé. Après ''j'ai tué ma mère'', ''les amours imaginaires'', ''Laurence Anyways'', voilà que ''Mommy'' nous amène ailleurs.
Sans vous raconter l'histoire de Die, Steve et Kyla disons que voir un film de Dolan, c'est la stupéfaction plus souvent qu'autrement. Ça décoiffe ! Les acteurs sont toujours extrêmement talentueux, mais cette fois-ci Anne Dorval (Die) se surpasse. Elle n'a rien à envier à une Meryl Streep ! La force de Dolan, c'est de nous amener loin dans son collimage et pour l'apprécier, il faut s'y abandonner.
''Mommy'' est un film dur avec un langage cru, vulgaire, revêtant de grandes qualités et aussi des défauts. Peut-être et sans le vouloir, un film nous livrant un message, que nous ne sommes pas tous outillés de la même façon pour faire face à la vie. De toute manière, on y voit ce que l'on veut bien y voir. Pour ma part, ''Mommy'' m'a fait prendre conscience que j'ai eu la chance d'être bien entourée face au TDAH sévère de mon propre fils, mais comme Mommy, j'en ai bavé ! Un diagnostic précoce au primaire et une prise de médication ont fait une grande différence. Aujourd'hui, il est à l'Université à temps plein, travaille aussi dans un dépanneur pour gagner ses études, fait de la promotion événementielle pour une radio populaire locale et surtout prend sa médication parce que s'il ne l'a prend pas... il pète les plombs !
La vie, c'est juste essayer de faire un beau scrapbooking avec ce que l'on a et aimer malgré tout son album !
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