mardi 21 janvier 2025

Bébé est né !

 


« Elle avait aimé », mon premier roman vient de naître ! Il a décidé de venir au monde, en cette belle journée froide d’un vortex polaire où l’on peut quand même admirer un ciel bleu méditerranéen. Je ne veux pas être trop ésotérique, mais je vais l’être. Il est né à la même date d’anniversaire que mon personnage principal, Alexandrienne Murray ! Elle aurait aujourd’hui 208 ans ! Serait-ce un signe que mon arrière-arrière-grand-mère est d’accord avec ma fiction ? Il y a des synchronicités qui sont surprenantes, celle-ci, pour moi, en est une ! 

Vous pouvez maintenant vous procurer « Elle avait aimé » auprès de ma maison d’édition Essor-Livres/Distribulivre. https://distribulivre.com/boutique/fr/nicole-simard/elle-avait-aime-nicole-simard-p2594/?search=elle%20avait%20aim%C3%A9&category_id=0

Les listes des librairies et des salons du livre suivront bientôt. J’aurai également plusieurs exemplaires lors du lancement, soit le 1er mars prochain, dédicace incluse ! 

Que chaque page de ce roman vous amène sur les pas de ceux et celles qui ont tracé les vôtres, car mon Alexandrienne, c’est la vôtre aussi ! 


lundi 13 janvier 2025

Fanfreluche

Crédit photo: André Le Coz/Radio-Canada

1966, rue du Cran, Chicoutimi, fin d’après-midi, juste avant le souper. Bien installée sur le gros fauteuil inconfortable en tissu rouge et noir du salon, je fixe le téléviseur, aux images en noir et blanc. J’attends que commence ma chanson préférée de l’émission de ma vie : Fanfreluche. J’en connais les paroles par cœur, pas un mot ne s’y perd dans la grande pièce. J’anticipe déjà le plaisir que j’aurai en admirant la comédienne Kim Yaroshevskaya, qui personnifiera une drôle de poupée avec un cercle foncé sur chacune de ses joues et des cheveux en boudins relevés dans les airs. Bientôt, elle entrera dans un immense livre pour y changer l’histoire de Blanche-Neige ou du roi chocolat. Ce n’est pas un secret, je peux donc vous l’affirmer, Fanfreluche ne supporte pas les injustices. Elle revêtira sa veste magique, celle remplie de bravoure et de créativité afin de corriger les inégalités d’un conte de Charles Perrault. Y aura-t-il des obstacles insurmontables ? Va-t-elle réussir à les vaincre ? Chez moi, le bonheur existe à la télé. 

Le temps a passé, il a couru, les jours et puis les années. 

Hier, à la campagne, dans le rang du Nord, j’ai appris que ma Fanfreluche est décédée à l’âge vénérable de 101 ans et instantanément, une partie de mon enfance m’est revenue en mémoire. Je n’ai pas pu retenir mes larmes. À quoi bon s’en empêcher ? Je me suis souvenue, d’une fillette anxieuse, introvertie, qui, toute menue dans son lit, essayait de s’endormir malgré l’angoisse perpétuelle de perdre ses parents. Elle savait si bien dissimuler ses inquiétudes en cachant ses petits poings en dessous de son oreiller. L’air du temps était aux douleurs silencieuses. À cet âge, elle n’avait qu’une amie, Fanfreluche, la poupée à la télé. 

Hier, j’avais encore quatre ans. 

mercredi 11 décembre 2024

Page couverture et quatrième page de mon roman


La voici, la voilà, la page complète de mon bébé littéraire (couverture et quatrième de couverture) ! Mon presque nouveau-né est en impression (dans l'incubateur) et sortira officiellement vers le 17 janvier 2025 ! J'ai évidemment pleuré en voyant sa belle bette ! Des larmes de joie et de fierté ont coulé sur mes bajoues. Mais on dirait qu'il faudra que je le touche, le caresse pour réaliser que c'est bien vrai, qu'une nouvelle porte s'ouvre dans ma vie ! Serez-vous au rendez-vous ? Est-ce que vous l'aimerez ? Quel sera votre personnage préféré ? Mon bébé est vivant ! Il respire l'espoir !

vendredi 22 novembre 2024

On ne touche plus à rien !

 


Après des recherches qui ont duré dix ans. Après l’avoir réécrit, retouché, retravaillé et recorrigé, pendant deux autres années. Après un mois de corrections intensives, de moult jeux de ping-pong avec mon éditrice, mon bébé littéraire (mon manuscrit), a enfin atterri à la pouponnière de ma maison d’édition. Et maintenant, c’est fini! Je me sens comme une candidate lors de l’un des défis d’élimination de la palpitante émission MasterChef Québec. J’entends : « On ne touche plus à rien! C’est terminé! ». Au secours! 

Le fait est que j’ai pesé un peu à reculons sur le bouton « enter » de mon portable. Quelques secondes plus tard, j’ai même pleuré! Serait-ce la peur qu’il s’y cache encore une ou des coquilles? Serait-ce que de vivre mon rêve me donne le vertige? Serait-ce que mes personnages me manquent?

Écrire, c’est sculpter des émotions avec des mots. C’est créer des relations intimes avec chacun des protagonistes en les accompagnant d’une montgolfière de bienveillance. C’est aussi essayer de comprendre ce qu’ils sont et interpréter leurs actions. Toucher du doigt leur cœur, les effleurer pour ne pas les effaroucher et les aimer sans compromis.

Maintenant, j'attends de recevoir la page couverture. Pas de date prévue. Fébrile, je me sens comme une femme enceinte qui se dirige à l’hôpital pour sa dernière échographie. À qui mon bout de chou va-t-il ressembler ? 

Et puis, je tourne à 180 degrés.

— En tout cas, je n’ai pas encore lu ton roman, mais s’il est pourri, il n’aura pas de fautes! me dit mon chéri pendant l’une de nos longues marches automnales.

Ça m’a fait rire.

lundi 11 novembre 2024

La bonne soeur et son manuscrit



Crédit photo: moi-même (Fatima, Portugal, automne 2024)

Dans son abbesse, en pleine campagne québécoise, entre ceci (l’élection de Trump, la défaite d’Harris) et cela (Masterchef-Québec), la nonne laïque Nicole vient de terminer la correction de son manuscrit. Ce fût, semble-t-il, un véritable travail de moinesse, les prières en moins.

Sœur Nicole, qui est appelée aussi la nonne économe (elle est gratteuse) a pris trois semaines, à temps partiel, pour trouver ce que le logiciel de l’éditeur n’avait pas repéré et également constater que le passé simple n’était pas sa force.

Ce travail de longue haleine n’est pas terminé, il restera l’ajout de la page couverture du graphiste, la correction finale de l’éditeur, puis la sienne (encore…).

Je la regarde du coin de l’œil… Elle me semble un peu anxieuse. Y aura-t-il encore des fautes après la publication de son roman? pense-t-elle, peut-être.

Alors, en même temps qu’elle enleva sa cornette, elle s’exclama d’une voix forte : « Il faut cesser de penser à ce qui pourrait mal se passer et s’exciter à l’idée de ce qui pourrait bien aller! ».

Je n’ai pu m’empêcher de lui murmurer à l’oreille cette autre citation : « La foi, c’est monter la première marche alors que vous ne voyez pas tout l’escalier ».

Elle a aimé et m’a souri, puis, elle a remis sa cornette invisible (plus chaude qu’un simple voile) pour aller promener son chien très poilu. Son manteau noir cachait un jeans bleu. Bien hâte de la revoir pour savoir la suite.


jeudi 10 octobre 2024

Publier son roman

 


Le vent tourne ! Le petit coquin ! Il a pris son temps pour finalement me décoiffer. Avait-il peur de m’effrayer ?

Il y a mille et une raisons d’écrire un roman. La mienne m’est venue du besoin de partager mes découvertes généalogiques et historiques en utilisant mon imaginaire dans un contexte bien précis, celui du Bas-Canada de 1833 à 1886. Je vous rassure ici, mon bébé de 324 pages est loin d’être plate ! Il se veut moderne avec un brin de sensualité et dérangeant, en lien avec certains sujets tabous que l’on ne retrouve jamais dans ce genre littéraire.

Et lorsque le manuscrit est terminé, qu’est-ce qu’on en fait ? On l’envoie pas mal partout ! Malheureusement, nous sommes trop nombreux pour le peu de maisons d’édition et si vous n’êtes pas une personne connue, vous aurez toutes les peines du monde à y avoir vos entrées. À moins, bien sûr, d’avoir écrit un chef-d’œuvre (seulement 3 % des manuscrits sont publiés) ! Alors, il reste l’autoédition ou le partenariat. J’ai donc choisi la dernière option.

« Elle avait aimé », mon premier roman sera publié avec Essor-Livres éditeur (Distribulivre), à la fin janvier 2025. J’aurai la chance d’être présente à trois salons du livre (Montréal, Québec et Sherbrooke). Le lancement sera fort possiblement en mars. Mon bébé roman sera disponible (version papier) sur le site de Distribulivre (pour le Canada) ainsi qu’une trentaine de librairies au Québec. J’ajouterai plus tard, le numérique et l’Europe. Je garderai une bonne quantité de livres que je pourrai vendre personnellement. Entre-temps, j’aurai du travail avec mon éditeur, mais l’excitation est au rendez-vous, car une fabuleuse expérience s’en vient !

Dans les prochaines semaines, mes différentes plateformes de réseaux sociaux telles Facebook, Instagram, LinkedIn, deviendront « Nicole Simard-auteure » (et oui, même après un seul manuscrit !) On ne peut pas faire connaître un roman sans les utiliser. Si vous avez un œil de lynx, vous remarquerez que c’est déjà fait sur ce blogue. 

Je n’ai qu’un conseil à vous donner, celui de foncer, car il n’y a pas d’âge pour réaliser vos rêves !

mardi 17 septembre 2024

Les Américains

                                                                La zénitude de Charlie


Aller à vau-l’eau, vais-je m’en souvenir ? Jusqu’à ce jour, je ne l’avais jamais entendu, jusqu’à ce que je mette mon nez dans un autre roman de Musso. Cette vieille expression du 12e siècle signifiait de descendre une vallée en pente et depuis le 16e, elle veut dire : « courir à sa perte ». 

Les grands yeux brunâtres de Charlie, mon mini doodle, me fixent pendant que son museau, appuyé sur mes pieds, ne bouge pas d’un pouce. Une musique relaxante de Dan DeSantis chatouille nos oreilles et Charlie est zen comme un lotus en fleur qui flotte sur l’eau. Ce qui n’est pas trop mon cas. Peut-être que j’écoute trop les nouvelles internationales ? Cette dangereuse guerre, entre l’Ukraine et la Russie, est désespérante (pour les Ukrainiens) et inquiétante mondialement. Il y a aussi qu’au Québec (Canada), nos voisins américains sont en pleine campagne électorale pour un nouveau ou nouvelle présidente. C’est la folie furieuse entre les démocrates et les républicains. Allons-nous assister à une troisième tentative d’assassinat contre Trump ? Est-ce que Kamala Harris sera la première femme présidente des États-Unis ? Voulez-vous bien m’expliquer pourquoi les républicains appuient Trump malgré de nombreuses fausses affirmations comme la dernière en liste que les émigrés haïtiens mangent des chiens et des chats à Springfield ? Je n’y comprends rien ! J’ai l’impression de lire un livre à l’envers. Trump s’en va à vau-l’eau et les républicains le soutiennent encore et encore… 

Pour arriver à mieux les cerner, je n’aurai pas le choix de m’informer. Ma zénitude attendra. Est-ce que je peux réincarner en chien dans une autre vie et surtout pas aux États-Unis ?