lundi 14 octobre 2019

Le franglais






Le franglais m’agace.  En musique, je tolère facilement, mais lorsque j’entends certains jeunes (de l’ado au quadragénaire) placer régulièrement plusieurs mots en anglais, souvent des expressions dans une phrase, je grince des dents. 

Une étude de l’Université d’Ottawa en 2018 a mentionné que le mélange n’a aucun effet sur le noyau grammatical de la langue et que les mots empruntés ont tendance à disparaître.  Ils ne modifient pas les bases de la langue.*  C’est bon à savoir, pourtant, j’en doute.  Je me souviens de l’auteur bien connu Michel Tremblay et du joual de l’époque.  Les puristes à la Denise Bombardier étaient nombreux à dénigrer ce langage du peuple.  Entre toé et moé, y en a qui parle, y en a qui ‘’perle’’, y a ceux du milieu qui font leur gros possible. 

Ça m’amène à vous parler du 17ème siècle (encore, je sais).  On considérait que nos ancêtres avaient un accent, celui de la cour de France, rien de moins.  Il a donc fallut attendre au 19ème siècle pour que certains de nos cousins français trouvent notre accent québécois étrange voire presque incompréhensible.  Nos ancêtres ont amené dans leurs sacs de voyage des ‘’archaïsmes’’ comme s’abrier, il mouille, traîner, c’est de valeur qui sont encore employés de nos jours.  Alors lorsque j’emprunte le mot ‘’cool’’ régulièrement et je ne suis pas la seule, je crois bien qu’il va finir un jour dans le dictionnaire comme week-end ! Au secours !

Oh boy! J’prends un break de moi-même! Soi-disant, c’est toujours plus facile d’être frileux pour les autres que pour soi-même ! 


*Poplack Shana, Le franglais n’affaiblit pas le français, Radio-Canada, 8 février 2018.

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