mardi 18 novembre 2025

Salon du livre de Montréal 2025

 



Il s’en vient dans quelques jours, le Salon du livre de Montréal aura lieu du 19 au 23 novembre et j’y serai en dédicaces, samedi, le 22 novembre de 9 heures à midi, kiosque 2129.


Ce sera mon dernier salon du livre pour Elle avait aimé ! Quelle année incroyable, bien au-delà de mes espérances !


Alors gens de Montréal, à samedi !


samedi 8 novembre 2025

L'autre côté du miroir

 


J’ai beau vieillir, la petite Nicole lunatique et perdue dans son monde n’est jamais très loin. Je suis une solitaire. J’ai l’intensité au plafond, je m’émerveille de peu. Heureuse lorsque je lis plusieurs livres en même temps et que les touches de mon clavier font apparaître des mots sur l’écran de mon portable ou qu’un crayon de plomb trace des lignes, des formes, avec ma main droite sur une feuille de papier blanche. N’empêche que l’écriture demeure plus difficile que de dessiner des portraits ou de lire. Malgré cela, je pense que je suis facile à vivre, mais pas toujours simple à suivre.

Et j’ai pris une efface pour ne plus voir le « je ».

Ciel que la petite Nicole était excitée jeudi passé, lorsqu’elle est allée porter une boîte brune remplie d’exemplaires de son roman historique « Elle avait aimé » au Musée du Fjord à La Baie (ville Saguenay). Plus précisément sur les anciennes terres de son ancêtre, Alexis Simard (1788-1875), figure marquante de la Société des vingt-et-un qui, en 1840, défia l’interdiction de cultiver de la Compagnie de la Baie d’Hudson. Fallait la voir, elle avait retrouvé ses 12 ans, étourdie par l’événement.

Pourquoi était-elle si contente ? Ça part de loin, je vous explique. Un jour que la menue et maigrichonne Nicole était en première année du primaire et qu’elle avait du mal à lire, sa mère lui fit suivre des cours avec un professeur au privé dans le but qu’elle s’améliore. Ce qui l’aida énormément même si, à ce jour, elle mélange encore l’ordre et les lettres de plusieurs mots. C’est qu’elle n’arrive pas à reconnaître la conversion des sons en lettres et vice-versa. En jargon de professionnel, on appelle cela de la dyslexie phonologique et si l’on ajoute un TDAH (diagnostiqué), on peut se demander pourquoi elle s’acharne à écrire. C’est qu’elle aime tout simplement partager ses passions. Et pour y parvenir, elle prend le temps qu’il faut, disciplinée comme dans l’armée.

Après le Musée de Charlevoix, la boutique du spectacle de La Fabuleuse Histoire d’un Royaume, plusieurs librairies au Québec, son roman se retrouve maintenant au Musée du Fjord de La Baie (ville Saguenay). Que de chemin parcouru, d’acharnement pour atteindre son but, être lu.

Le soir, Nicole vieillit, elle redevient une mamie. Ses bras se croisent sur elle-même et entourent ses épaules. La dame à la teinture brune camouflant des cheveux grisés chuchote à son oreille que la différence est un atout, pas un handicap. Alors le lendemain matin, la petite Nicole sort son portable pour écrire son deuxième roman parce qu’elle sait que même à la vitesse d’une tortue, elle va un jour le publier. 

« On ne change pas. Une veste ne cache qu’un peu de ce qu’on voit » Jean-Jacques Goldman.

Il y a toujours derrière soi, l'enfant d'hier.

P-S Merci au Musée du Fjord qui encourage les auteurs natifs de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean !

 

mercredi 5 novembre 2025

Barcelone sans la foule

 

                                         Crédit photo: moi-même. Casa Batllô de Gaudi. 



J’arrive d’une semaine de vacances à Barcelone (en formule semi-accompagnée), mais j’ai l’impression d’y être encore. J’éternise le plaisir des souvenirs.

À l’arrivée, nos valises se sont déposées dans un hôtel doté d’un joli toit-terrasse (« rooftop »). J’avais déjà hâte de voir une partie de la ville briller à mes pieds. Ma seule attente du voyage était de ne pas être apostrophée par des Barcelonais en raison du surtourisme. Partout dans le monde, le tourisme de masse exaspère (et avec raison) ceux qui le subissent. La hausse des loyers, de l’engorgement des services publics, les problèmes environnementaux et la disparition des commerces de proximité diminuent considérablement la qualité de vie des résidents. J’avoue que j’étais presque inquiète d’y être mal reçue. Toutefois, à la fin du mois d’octobre, la période était tout de même idéale. Nous étions encore nombreux, mais pas trop comme en été, et les Catalans ont été d’un accueil exemplaire (sauf une fois). « Fiou » !

À mon humble avis pour connaître une ville qui a autant de patrimoine et d’histoire, il faut l’explorer à pied. Déambuler aux quatre coins cardinaux de cette impressionnante et montagneuse ville de presque deux millions d’habitants, propre comme un sou neuf en raison d’un nouveau plan de nettoyage qui fonctionne très bien, fut fantastique ! Ne manquez surtout pas les différents quartiers de la ville. Mon préféré, le quartier Gothique (qui ressemble aux ruelles de Venise en Italie).

Alors que dire de plus ? Je vous le donne dans le mille : Gaudi, Gaudi, Gaudi ! Architecte de génie ! Coup de foudre de ses œuvres architecturales si colorées et surprenantes, inspirées de la nature et de formes géométriques. Tout cela grâce au soutien financier illimité du riche industriel Güell. L’un ne va pas sans l’autre. Les visites à l’intérieur du Palais de Güell, de la Casa Batllô, du parc Güell, sont à mettre à votre agenda absolument. Concernant la Sagrada Familia, je vous recommande de réserver avant votre départ, parce que, sinon, vous risquez tout comme moi de ne pouvoir la visiter. Je vous suggère également l’hôpital de Sant Pau, conçue par Montaner, le mentor de Gaudi. Elle est très impressionnante !

Si vous désirez sortir de la ville, allez voir le monastère de Montserrat, à 700 mètres sur un massif montagneux de 1236 mètres (faut juste fermer les yeux pour vous y rendre si vous souffrez un peu ou beaucoup d’acrophobie). La grande maison viticole Torres en vaut le détour pareillement. Je vais vous partager un petit secret. J’ai une peur bleue des hauteurs, ce qui fait que je les évite. En avion, je dois toujours me dire que je suis en train. Néanmoins, cette fois-ci, je me suis obligée de sortir de ma zone de confort en utilisant le téléphérique et le funiculaire à Montjuïc, un endroit paradisiaque surplombant la vieille ville, le Port Vell et le bord de la mer méditerranéenne. C’était vraiment génial ! La peur a pris la poudre d’escampette instantanément et ne me demandez pas comment elle est partie ! Aucune idée ! Peut-être était-ce l’air salin ou de perlimpinpin ?

J’ai aussi été agréablement surprise de l’inclusion des chiens dans le métro, dans les restaurants et certains magasins, qui sont d’un calme fou, ça m’a ravi (les règles sont quand même strictes).

Entre vous et moi, Barcelone est une fée, une « hada », capable de faire disparaître la crainte des hauteurs sans même l’aide d’un bon Aperol Spritz pour y arriver. Fascinante perle catalane ! Je m’ennuie déjà de toi !