mercredi 26 juin 2024

Je suis Céline Dion




Comme une enfant de 7 ans, je comptais en cachette les dodos qui me séparaient de la date ultime de visionner le documentaire « Je suis Céline Dion » sur Prime Video. Et même habitée par une intense appréhension, celle d’être chavirée, le grand jour arriva. 

Entre nous, j’en suis encore bouleversée. J’ai vu une bonne quinzaine de spectacles de notre diva internationale. Le premier au Nouveau-Brunswick (1985), plusieurs au Québec, sans oublier à Paris et à Las Vegas. Elle ne m’a jamais déçue, bien au contraire. Céline a toujours été dans une classe à part, celle de la perfection. Mais à quel prix ?

Ce documentaire fut extrêmement difficile à regarder tellement la charge émotive est forte. Le cruel syndrome de la personne raide dont Céline souffre (premiers symptômes sans le savoir en 2008) est sans pitié. C’est en ingurgitant jusqu’à 90 milligrammes de Valium que les « the show must go on » devaient continuer. Impossible de ne pas pleurer quand elle essaie de chanter et que sa voix craque lorsqu’elle nous explique les ravages de sa maladie. Sa peine nous prend à la gorge, aux tripes et au cœur. Brisée, recluse chez elle avec ses employés et ses fils, dans un état de vulnérabilité extrême, elle se dévoile sans pudeur. Un pied dans son passé, son immense hangar est devenu le musée de sa vie. Comment va-t-elle se redéfinir maintenant ? Comment va-t-elle survivre à cette cruelle maladie ? Finalement, sa violente crise m’a achevée. J’aurais voulu traverser l’écran pour la réconforter. Impuissants, nous étions des milliers. 

Céline respire la musique, c'est sa bouteille d’oxygène. Souffrante, malade, elle ne vit que pour cela. Je ne la reverrai jamais sur scène, c’est évident, mais j’aurai la chance d’entendre quelques chansons inédites sur un nouvel album prochainement. Elle devra faire le deuil de ce qu’elle a été, je ne sais pas comment, mais avec sa force de caractère, elle y arrivera. Le « C » de son prénom définit son immense courage. J’ai juste le goût de la serrer dans mes bras, de cœur à cœur, d’âme à âme, longtemps, longtemps… The show must not go on, Céline. Ton corps te parle si violemment…

Aucun commentaire: