mardi 28 mars 2017

De Victor Hugo à nos souvenirs

Améda Guérin 1887-1976

''LES SOUVENIRS SONT NOS FORCES.  QUAND LA NUIT ESSAIE DE REVENIR, IL FAUT ALLUMER LES GRANDES DATES COMME ON ALLUME DES FLAMBEAUX'' 
VICTOR HUGO 1802-1885

Nous sommes de ceux et celles qui nous ont précédés.  Du plus loin que je me souvienne, ma grand-mère Améda Guérin a été l'une des personnes les plus marquantes de ma vie.  

Sa naissance en 1887, deux ans après la mort de Victor Hugo, à une époque difficile, a fait d'elle une femme plus grande que nature. La vie dans ce temps-là se nommait de la survie.  La preuve, en 1886, au Québec, une épidémie de variole faisait 5700 morts à Montréal ! La vaccination massive a débuté seulement en 1958, on l'oublie si facilement. L'époque forge ce que nous devenons, presque autant que les gens qui traversent et façonnent nos vies.

De ces gens que nous avons aimés, que restent-ils ?  

Améda qui éleva seule ses 13 enfants et qui pris des pensionnaires pour arrondir les fins de mois.  Améda et ses doigts de fée, divinement bien laqués, coupant du tissu lorsqu'elle revêtait son manteau de couturière, métier qu'elle exerça. J'entends encore sa voix m'interpellant ''mon petit bé''. Et puis, nos siestes en après-midi, dans sa douillette verte, récupérée par ma mère et qui trône encore aujourd'hui dans ma chambre. Elle est défraîchie, certes, mais elle mérite à mes yeux bien des égards ! Améda et son amour de la politique (P-E Trudeau et Robert Bourassa). Améda toujours bien mise et en souliers à talon haut. Sa camisole au camphre pour éloigner les virus de la grippe. Sa délicieuse soupe aux gourganes...L'odeur de ses cheveux... 

Quinze (15) ans de ma vie à t'aimer quotidiennement...Et ça continue...

On ne peut retenir le temps, mais nos souvenirs, Si ! 



Ma soeur Martine, Améda et... moi, la toute petite.  


''Ceux que nous pleurons ne sont pas absents, ils sont invisibles'' Victor Hugo


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