Après des recherches
qui ont duré dix ans. Après l’avoir réécrit, retouché, retravaillé et
recorrigé, pendant deux autres années. Après un mois de corrections intensives,
de moult jeux de ping-pong avec mon éditrice, mon bébé littéraire (mon
manuscrit), a enfin atterri à la pouponnière de ma maison d’édition. Et maintenant,
c’est fini ! Je me sens comme une candidate lors de
l’un des défis d’élimination de la palpitante émission MasterChef Québec.
J’entends : « On ne touche plus à rien ! C’est terminé !
». Au secours !
Le fait est que j’ai
pesé un peu à reculons sur le bouton « enter » de mon portable. Quelques
secondes plus tard, j’ai même pleuré !
Serait-ce la peur qu’il s’y cache encore une ou des coquilles ?
Serait-ce que de vivre mon rêve me donne le vertige ?
Serait-ce que mes personnages me manquent ?
Écrire, c’est sculpter
des émotions avec des mots. C’est créer des relations intimes avec chacun des protagonistes
en les accompagnant d’une montgolfière de bienveillance. C’est aussi essayer de
comprendre ce qu’ils sont et interpréter leurs actions. Toucher du doigt leur
cœur, les effleurer pour ne pas les effaroucher et les aimer sans compromis.
Maintenant, j'attends de recevoir la page couverture. Pas de date prévue. Fébrile, je me sens comme une femme enceinte qui se dirige à l’hôpital pour sa dernière échographie. À qui mon bout de chou va-t-il ressembler ?
Et puis, je tourne à
180 degrés.
— En tout cas, je
n’ai pas encore lu ton roman, mais s’il est pourri, il n’aura pas de fautes !
me dit mon chéri pendant l’une de nos longues marches automnales.
Ça m’a fait rire.
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