jeudi 15 octobre 2020

La chimiothérapie de Nicolas-Claude

 




Depuis son premier souffle, ses premiers pas, ses premiers mots, je me suis toujours efforcée à bien prononcer ses deux prénoms Nicolas-Claude. Tout d’abord parce qu’ils sont beaux et parce que l’un d’eux, rappelle à mon conjoint, le prénom de son père. Un petit clin d’œil à l’invisible.  Même long, j’ai toujours persisté et signé. Faut dire que fiston à lui seul vaut bien deux personnes, minimum. Énergique comme ma mère, qui provenait elle, d’une famille de TDAH inusable presque indestructible. Ce qui fait de nous, génétiquement, la famille Ritalin. 

Ceci dit ou écrit, il m’arrive quelquefois de l’appeler Cloclo, à bien y penser, je suis la seule de la famille à lui donner ce diminutif affectueux. Dernièrement Cloclo est devenu Coco, parce qu’avec la chimiothérapie (12 traitements sur 28 de faits), il a perdu ses cheveux, sa grosse barbe à la mode, niet, disparus. La cortisone le fait manger aussi comme un ogre alors Coco devient affectueusement Poubelle.  C’est pas compliqué, il n’a pas de fond !  On cuisine, on cuisine, on cuisine.  Oubliez les grandes préparations culinaires du genre des tartelettes au fromage mascarpone sur croûte Granola avec truite fumée, on ne fournirait pas ! 

C’est fou comme il est courageux, il ne se plaint jamais. Va à ses traitements, mange, dort comme un ours, il hiberne et Poubelle devient le Dormeur.

Les enfants nous sont prêtés, ils nous apprennent à ne jamais baisser les bras.  Dans la maladie, mon dormeur devient mon héros. 

 

2 commentaires:

mum a dit...

courage à lui et à toi, plutôt à vous les parents... on n'est pas fait pour voir souffrir nos enfants mais quand ça se produit je crois qu'il vient en nous une force viscérale pour les entourer et les aider à surmonter... je t'embrasse et t' envoie mes chaleureuses pensées positives.

Nicole a dit...

Merci beaucoup !