mercredi 18 juillet 2018

La polémique Robert Lepage


Photo/The Canadian Press/Sean Kilpatrick

Après l’annulation du spectacle SLAV de Robert Lepage dans le cadre du Festival international de jazz de Montréal, voici qu’une autre controverse apparaît en ce qui concerne la distribution du manque d’acteurs autochtones de sa production Kanada.

Je me demande, combien y a-t-il de comédiens professionnels autochtones au Québec ?  Y en a-t-il suffisamment pour faire une bonne sélection ?  Parce qu’ici, on parle à mon humble avis, d’une discrimination non voulue.  Celle qui se produit lorsqu’un critère est susceptible d’entraîner un désavantage particulier pour une catégorie de personnes par rapport à d’autres personnes. Le critère étant le nombre restreint d’acteurs professionnels autochtones dans le milieu des arts. 

Une vague sociale frappe actuellement en plein visage le milieu des arts.  Les minorités veulent être présentes, vues et reconnues en participant aux productions, les femmes dans le milieu de la musique, les minorités visibles au théâtre.   Demain matin, ce sera peut-être les personnes ayant un handicap. En théorie, notre société veut la diversité et l’inclusion des minorités, en pratique ce n’est pas toujours réalisable. Bientôt peut-être, les offres d’emploi dans ce domaine ressembleront à celles du gouvernement qui accordent certains avantages préférentiels aux minorités, une sorte de discrimination positive nécessaire en droit du travail. 

L’avancement des revendications pour une meilleure représentation des minorités sur la scène québécoise doit se faire avec tous les intervenants du milieu.  Robert Lepage n'a pas à porter à lui seul ce lourd fardeau, mais comme il est le plus connu et reconnu, il en est la cible rêvée.  Mais où se cachent les autres metteurs en scène québécois ?  

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