« N’attends pas d’atteindre ton objectif pour être fier de toi. Sois fier de chaque pas que tu fais »
Karen Salmansohn
Quelle belle pensée à méditer ! Parce que dans mon cas, il deviendra mon mantra des prochains mois. Je vous explique. Écrire un roman prend du temps parce qu’il faut le peaufiner plusieurs fois. C’est à l’image d’une dentellière tissant différents personnages, lieux et intrigues. Les mots se transforment en fils de coton et le crochet est le clavier. Pour ma part, cela m’aura demandé deux ans, la tête dans les nuages, constamment habitée par eux, jour et nuit. Je vous passe les années de recherches à fouiller sur l’époque. Un vrai travail de moinesse ! Entre vous et moi, je n’ai pas écrit un chef-d’œuvre ni un navet. Il y en a des meilleurs et des pires. Le mien est une saga historique à deux récits parallèles. Autant dire très niché et pas au goût du jour. Sans compter que je suis une pure inconnue autodidacte. Je vous passe l’âgisme.
Et la publication dans tout cela ?
Tout a commencé par une inscription à un concours littéraire en
2023 que je n’ai pas gagné, mais qui m’amena à recevoir les précieux conseils
d’un agent. Ce qui, finalement,
m’ouvrit une porte dans une grande maison d’édition québécoise. Elle se referma
lorsque la réputée directrice mentionna :
- ·
Belle
plume ;
- ·
Personnages
vivants et leurs relations bien dépeintes ;
- · Pas
de tension dramatique qui vient sous-tendre l’ensemble du roman. La quête du
personnage principal ne suffit pas à cet égard.
Certaines maisons d’édition reçoivent 800 manuscrits par
année et n’en publient qu’un petit nombre. C’est encore beau d’avoir été lu ! Je
sais, mais je veux aussi être publiée !
Puis, vint un second refus. Quoique charmant, celui-ci me
toucha droit au cœur :
- ·
Grande
maîtrise de la langue ;
- ·
Contextualisation
historique exceptionnelle ;
- ·
Trop
de trames différentes à la fois.
De ces fins de non-recevoir, il y a quand même une minuscule petite
lueur d’espoir. Celle avec un dernier éditeur, mais son choix final
s’effectuera « avant juin 2025 ». Attendre encore un an… À mon âge, j’ai le
temps de mourir dix fois ! Alors, je me suis mise à faire des recherches dans
le monde de l’autoédition. Il y en a pour tous les goûts et les bourses, entre
1000 $ et plus de 5000 $. C’est à s’y perdre. Je vous assure.
Tout compte fait, j’ai décidé d’attendre et de vivre au lieu de commencer un autre manuscrit. Faire ce que j’avais mis de côté, ignoré, tassé, afin d’écrire à n’en plus finir. Quelquefois, il m’arrive de laisser glisser mon crayon de plomb sur du papier à dessin pour faire apparaître des visages féminins. Mon portable est en quarantaine prolongée, caché entre le long bureau de ma chambre et le mur. Je le boude. Et qu’il n’essaie surtout pas de m’amadouer !
2 commentaires:
c'est le parcours du combattant!wait and see semble la meilleure façon de vivre la suite ... oublie et peut être un jour la surprise arrivera.. je te le souhaite de tout cœur.. et en tout cas bravo pour ta pugnacité... J'aime beaucoup le commentaire qui te dit " belle plume" c'est déjà une jolie récompense... moi à te lire au fil des ans je n'en doutais pas!
Allô J ! Effectivement, c'est un parcours de combattante et je ne lâcherai pas ! Je persiste et signe, car encore ce matin, j'ai trouvé une autre petite maison d'édition. Comme quoi, il faut s'accrocher à nos rêves parce que l'histoire de mon roman mérite le détour. C'est ce qui m'allume, me motive. Il y a des sujets tabous qui me tiennent à coeur aussi et dont on ne parle jamais dans des romans historiques. D'une certaine manière, il est moderne. Une brique de 358 pages, teintée d'une écriture poétique. Si dans un an, rien ne bouge, je le publierai moi-même. Il faut que l'histoire et les personnages voyagent. Ils me poussent dans le dos pour le faire. Merci pour ton message, il me touche beaucoup ! Bisous :)
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