Étais-je si heureuse que cela ? C'est la question que je me pose lorsque je regarde cette photo de moi. À peine peut-être quatre ans, pourtant, je ne me souviens que d'une petite fille lunatique, peureuse et inquiète que ses parents meurent du jour au lendemain. Depuis, ils ont disparu, mais voulez-vous bien me dire où ?
Nous sommes les gens de notre époque, celle que nous vivons. À l’hiver de notre existence, nous sommes dépassés du maintenant, de cette ère que l’on traverse et qui galope à grands pas de géant. Trop vite, trop d’adaptation, trop de trop. S’accrocher à nos souvenirs, regarder des photos imprimées (pas dans notre cellulaire) et le bonheur revient.
Ai-je tendance à embellir le passé ? Certes, je crois bien. Estimer la valeur et admirer les hommes et les femmes d’hier est si facile pour moi, mais mon jugement critique reste limité. Je ne peux interpréter les anciennes générations, car il manque à ce casse-tête, les morceaux de leurs pas que je n'ai pas foulés.
Comprendre autrefois demeure donc difficile puisque je suis déjà demain. Alors des moments d’arrêt s’imposent, de plus en plus. Ils me remplissent du vide de cet espace de temps à l’avance résolu.
3 commentaires:
Bonjour Madame !
J'espère que vous êtes bien. Voilà, y'a une traînée de réelles pleines lunes, celles qui brillaient vers 2008 et ses suivantes, eh bien souvent je venais vous visiter et lire vos pensées . La première fois je suis parvenue à ce blog, le vôtre, par hasard d'un attrait pour la photographie si singulière à l'époque soit celle de la " copine "( mon imaginaire ), de Marie-Antoinette au hot-dog à la main...Oh ! Que j'avais apprécié celle-ci. Cela dit je me suis interrogée à savoir si vous étiez toujours présente, qui sait..Allons voir ! Eh bien oui . Cet après-midi votre nom et prénom me sont revenus vite en mémoire ( ciel !! ), puis j'ai cherché, fouillé dans les textes pour m'assurer et reconnaître et vlan vous y êtes; " je suis venue, j'ai lu, j'ai reconnu " hi ! hi ! Ahhh ! Ça fait plaisir de vous retrouver en 2024 bien en vie, en mots, réflexions, animations et autres pluriels. Eh oui la vie continue d'oeuvrer, ça, ça chaume pas ......
Merci, merci. Au plaisir ! Je reviendrai.
Oups ! J'ai raté " chômer " pour chaumer. Tout de même ça m'a permis d'apprendre la définition du verbe de l'erreur ....
Wow Ana ! Quel beau message ! Je tombe presque de ma chaise ! Il me fait du bien parce que j'ai toujours l'impression que personne ne me lit ou presque. C'est peut-être parce que les gens ne laissent pas de commentaires. Sachez que le vôtre me donne la tape dans le dos pour revenir y écrire plus souvent. Je vais vous dire un petit secret, ma mère Anne-Marie est décédée depuis bientôt 10 ans et je l'appelais toujours Anna (aussi Anna-Maria). Alors, votre prénom résonne en moi encore plus fort. Merci d'avoir pris le temps de m'écrire et de me suivre depuis autant d'années. C'est Précieux avec un grand P ! Bisous :)
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