Crédit photo: moi-même
J’admire ces inconnus qui au bout de
leur sans fil me partagent leurs douleurs, leurs souffrances, leurs
besoins. Devant leurs mots habités de
maux, je m’incline, j’écoute, je prends des notes, je réconforte à ma façon et
je transmets l’information à des intervenants qualifiés. Il m’arrive aussi de référer au Centre de
crise de Québec, si c’est urgent, car notre délai d’intervention est plus long
qu’eux. De mon travail, c’est ce que je
préfère, être là pour l’autre. Souvent,
je n’en reviens pas de toute cette misère humaine, surréaliste, trop épique
pour une seule personne. Ils sont vraiment remplis de courage, du gros courage et prendre de le téléphone pour demander de l'aide, ça en prend !
Dans l’adversité, nous ne sommes pas
égaux. Nous réagissons tous
différemment. Les gens veulent tellement
aider leurs proches, aux risques d’empiéter sur leur propre santé physique et
mentale, qu’ils n’existent plus ou presque. C'est le rôle de l'intervenant de leur redonner des outils pour qu'ils retrouvent leur pouvoir.
Les japonais disent que dans la vie,
il faut trouver notre ‘’ikigai’’, c’est ce qui nous donne envie de nous lever
le matin. Que la nuit arrive vite…car, au sens propre comme au sens figuré, j'ai le coeur à l'ouvrage.
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