mardi 16 juillet 2019

Se faire manger tout rond




Georges Brassard
1940-2019
Crédit photo: (archives) Les Versants


Je suis désolée Monsieur Brassard, mais je n’ai pas votre passion pour les bibittes !   Pire encore, ma haine des maringouins augmente d’été en été.  Monsieur le fondateur de l’Insectarium de Montréal, votre décès le 26 juin dernier a surpris bien des gens, moi y compris.  Depuis, il m’arrive de penser à vous lorsque je tombe face à face avec les terreurs de mon été. Je pense que vous me diriez sûrement que ce sont de fabuleux insectes, pas de lamentables bestioles et que c’est parce que nous avons eu un printemps pluvieux et de grandes quantités de neige au sol qu’il y en a autant.  Ouais et puis après ? Sauf votre respect, c’est que j’ai un gros problème avec ces insectes piqueurs. Je suis un aimant et ils me dévorent tout rond !

Je vous raconte, l’histoire a commencé l’an passé.  Suite à une simple petite piqûre, j’ai eu droit à un immense cercle rouge grossissant de jour en jour avec l'enflure en bonus. Et puis, le 1er juillet dernier, autre piqûre anodine, mais cerise sur le sundae, je me suis retrouvée à l’hôpital pour une cellulite (infection de la peau).  Intraveineuse, tests de sang et antibiotiques pour une semaine !  Comment voulez-vous que je les aime ?  Ils m’envoient à l’hôpital !

Monsieur Brassard, assoyez-vous sur un nuage pour jaser un peu avec moi.  J’ai un chalet, je suis entourée de moustiques.  Que vais-je faire ? J’ai pensé à m’acheter une burka, mais avec nos 30 degrés, pas sûr… Je crois que l’achat de vêtements anti-moustiques infusés de perméthrine (insecticide chimique) efficaces pour 70 lavages, serait mieux. On les retrouve où ces indispensables que j’aille les chercher ?

Monsieur l’entomologiste, je m’enduis de chasse-moustiques aussitôt que je sors dehors.  Y a des femmes qui sentent le parfum, moi, c’est le chasse-moustique !  Sexy la fille !  Le cancer va me courir après si j'en abuse !  Vous me demandez si j’ai essayé la lavande et l’eucalyptus citronné ? Bien sûr, mais sur la Côte-de-Beaupré, ils sont robustes et rien ne les arrêtent, croyez-moi !  Je tiens également à vous mentionner que je ne sors jamais sans mon pendentif en tube d’After Bite accroché à mon cou. Il est devenu comme mon 11ième doigt et mon meilleur ami.

Je dois vous quitter pour me faire un bracelet aux clous de girofle dans un demi-citron.  Pardon ?  Vous me dites que les moustiques mémorisent l’odeur de leur hôte préféré… Alors sachez que  vieillir, c’est assurément ‘’pogner’’ plus avec les moustiques que les hommes !  

Pogner=plaire

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