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jeudi 16 août 2007
Milenka Niederlova et Jacqueline Lemieux-Lopez
N'être plus tout à fait jeune est un avantage, on a des souvenirs et on a connu de grands noms. Dans mon cas, j'ai eu la grande chance de commencer la danse et d'avoir eu de grands professeurs. Je vous présente: Milenka Niederlova et Jacqueline Lemieux-Lopez. J'ai commencé la danse à 5 ans, mon léotard noir à l'envers avec un collant rose par dessus... ma mère ne savait pas comment mettre mon costume et je m'en souviens encore. Je la vois encore cette grande Milenka, perruque sur la tête, fortement maquillée, odeur d'alcool et de cigarettes. J'ai une très grande mémoire à long terme et je m'en souviens comme si elle était encore là, même après 40 ans... Je vois encore son visage me sourire, de beaux grands yeux noisettes me donner plein d'amour et un rouge à lèvres ROUGE sang... Elle m'a beaucoup aimé ma Milenka, elle m'a enseigné pendant 10 ans. J'étais sa Nicky et j'avais du talent donc, elle me prenait toujours en exemple pour montrer les mouvements et... elle m'aimait, pas plus qu'une autre, mais j'étais sa Nicky et elle savait que j'étais une artiste, cela se sent voilà tout. Elle avait donné un surnom à toutes mes amies. Milenka est née en 1924 en Tchécoslovaquie. Elle a été première danseuse aux Grands Ballets Canadiens et par la suite, elle s'est consacrée à l'enseignement. Je lui dois mon amour pour les arts, pour la danse. Elle est décédée en 1992 et je n'ai jamais eu la chance de lui dire... toute mon amour et mon admiration. Cette grande dame me manque mais elle vit en moi. Ce soir, en pensant à elle... j'ai le coeur gros et l'âme en peine... de ne jamais lui avoir dit que je l'aimais tellement, tellement...
Jacqueline Lemieux-Lopez: autre grand nom de la danse mais pour moi, cette femme fût celle qui me donna le goût d'arrêter pour un moment la danse. Elle me criait régulièrement que j'avais les doigts d'une sorcière, jamais de compliments, tyrannique dans ses paroles... Elle m'a enlevé le goût de danser. Je ne savais pas qu'elle commencait à être malade... et que la souffrance physique et morale aussi font dire bien des choses...À chaque année, il y a un prix Jacqueline Lemieux-Lopez donné en bourse à un ou une artiste en danse... et à chaque année, je la revois, sans sourire, avec une canne, venir enseigner à de jeunes filles... et l'une d'elles qui sent la mort...la mort autour de cette femme. Son âme a mal, que de la tristesse... J'étais une enfant qui très jeune sentait la mort...
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